Mali : A quand la fin de la tragédie?

0
photo archives à titre illustratif

L’année 2017 est marquée par le réveil de l’hubernatus. 2017, c’est le refus d’un projet référendaire par une large partie du peuple malien. 2017, c’est aussi l’échec d’un pouvoir qui peine à protéger les Maliens du Nord, du centre, du sahel occidental, parfois du sud.

Au moment où le G5 Sahel peine à mobiliser l’argent pour le contreterrorisme, l’Onu se demande sur l’efficacité d’un tel dispositif, alors que ses propres forces (Minusma) et celles de Barkhane n’ont pas réussi à empêcher les attaques des narcodjihadistes et leurs alliés. Certes, des efforts ont été faits ça et là, mais force est de reconnaître que ni les accords de Bamako ni la stratégie de sortie de crise n’ont apporté le résultat escompté.

Le désarmement des groupes armés et le M.O.C fonctionnent très partiellement, car Kidal fait encore peur à Bamako. Il faudrait aménager à tout prix les rebelles de Kidal pour ne pas frustrer Bilal Ag Chérif et ses amis. La commission “vérité-justice-réconciliation” est devenue une structure où se retrouvent les rebelles, grassement payés aux frais de leurs propres victimes.

Kidal reste un noman’s land et en même temps une cité interdite d’accès aux pouvoirs publics, tandis que les rebelles circulent en toute impunité à Bamako, parfois de manière arrogante dans les beaux hôtels de la capitale malienne. Pendant ce temps, les populations attendent que justice soit faite et souffrent à Gao, à Tombouctou et au centre. Assez! La tragédie ne finit de détruire le tissu social et nous fait douter de la capacité du pouvoir central à résoudre la crise.

A l’heure où le populisme gagne du terrain, le peuple malien cherche un leader capable de défendre le pays et ses intérêts. C’est aux patriotes maliens, les vrais de mettre fin à cette tragédie: ni la France, ni la communauté internationale n’agiront mieux à la place des Maliens. A défaut, ils subiront cette situation dans la plus grande fatalité.

 Abdoulaye TAMBOURA

 Docteur en géopolitique

Commentaires via Facebook :