Mali 2018 : les enjeux électoraux du changement de leadership

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Ibrahim Boubacar Keita, ici le 10 mai 2018, est officiellement candidat à un nouveau mandat de cinq ans à la tête du Mali. © Sia KAMBOU / AFP

A quelques intervalles des élections présidentielles du 29 Juillet 208, le Peuple Malien semble très embarrassé pour le choix de son futur président de la république. Le bilan très controversé du Président sortant, Ibrahim Boubacar Keita reste néanmoins sans appel. Les observateurs extérieurs et intérieurs sont unanimes, qu’aucune de ses promesses de campagne de 2013 n’a été réalisée, et par surcroit la situation sécuritaire et les conditions de vie des populations se sont considérablement dégradées au cours des cinq années de son mandat.

La logique politique voudrait que dans de une telle situation de désaveu, qu’il reconnaisse son échec, accepte de présenter solennellement ses excuses au peuple malien, et déclarer qu’il ne briguera pas un second terme. L’histoire retiendra toujours les actes de grandeur posés par les hommes d’Etat. Dans le cas d’espèce du Mali, l’atmosphère de précampagne qui prévaut, laisse croire que la lecture de conscience du tenant du fauteuil présidentiel, serait à l’antipode d’une telle attitude de la morale politique. Et pour cause en sa qualité de politicien futé, il ne désarçonne pas, et continue à multiplier les tours de malice pour piéger, menacer, écraser ou fourvoyer tous les prétendants potentiels à la magistrature suprême de l’Etat du Mali.

L’hésitation, les dissensions, la dispersion des fronts du combat pour l’alternance, et l’argumentaire peu agressif du pôle politique de l’opposition, sont exploités par le régime RPM, pour leurrer le Peuple Malien, et lui faire croire qu’il peut encore relever le défi de la reconstruction du MALI, si ce dernier lui accordait une fois de plus sa confiance lors des élections du 29 Juillet 2018.Depuis un demi-siècle le Mali n’a jamais atteint un tel niveau de désespoir économique, social, politique et existentiel. L’impopularité du Président de la République est indéniable, même à l’intérieur de son propre camp politique de la convention de la mouvance présidentielle. Il vient d’être lâché en pleine fièvre de préparation de campagne électorale par ses alliés stratégiques d’hier, comme les partis ADEMA, CNID FASO YIRIWATON, MPR, YELEMA, CODEM, PDES, les Associations patriotiques et j’en passe.

Tous les partisans sincères du mouvement démocratique du 26 Mars 1991, ont admis les uns après les autres, que le régime du RPM /IBK (Rassemblement du Peuple Malien) a trahi l’idéologie citoyenne sociale-démocrate, et les vertus républicaines, au nom desquelles des centaines de vies de Maliens ont été sacrifiées. Est-ce à dire qu’entretemps leurs convictions doctrinales ont temporairement relégué leurs intérêts matériels dans les oubliettes, après l’évaluation négative du bilan de son quinquennat. Les indicateurs de référence de la faible performance du régime sont : l’escalade de l’insécurité liée au terrorisme djihadiste, la dégradation continuelle du cadre de vie des populations, la corruption du leadership national, les grèves incessantes des syndicats de travailleurs, l’inaptitude des forces armées et de sécurité, la perte de l’autorité d’Etat.

Par ailleurs le rouleau compresseur des partis issus de cette époque, qui faisait tourner la machine du pouvoir d’IBK depuis 2013 se serait donc effondré. Si c’est bien le cas, le champ de l’alternance du pouvoir ne sera plus miné, chaque citoyen malien pourra librement y apporter sa contribution, et l’assiduité de la veille citoyenne déterminera les résultats des élections prochaines du 29 Juillet 2018. Le Mali sous la gouvernance d’IBK, a perdu sa souveraineté, son unité nationale, sa dignité dans l’arène des nations, et sa belle tradition de havre de paix et de concorde interethnique. Les rats n’ont à présent d’autre choix que de fuir en masse le bateau RPM en naufrage.

Le cycle de domination des régimes nés de la révolution du 26 Mars 1991 a atteint son seuil d’extinction et de désespoir, à cause de la mauvaise gouvernance, l’impunité, et l’absence de vision progressiste de transformation de la société dont leurs leaders se sont rendus coupables. Et pourtant ils ont tous bénéficié d’une opportunité historique inouïe, et de la confiance totale de la Nation, pour démontrer sans prendre de risque, les preuves de leur volonté de reconstruction des chantiers du Mali. Malheureusement ils ont tous lamentablement échoué les uns après les autres. Force est de reconnaître, qu’après tant d’années d’exercice erroné de la démocratie de 1991 à 2018, le changement de leadership a fini par s’imposer logiquement au Peuple Malien comme un instinct naturel de survie.

Les Maliens ne sauraient d’avantage tolérer de se faire humilier et piétiner par un régime qui a consacré la division du territoire, l’écroulement des institutions étatiques, l’insécurité liée au terrorisme djihadiste, la précarité de vie des populations, l’injustice au sein des structures de l’Etat, et la perte de crédibilité du pouvoir gouvernemental. L’alerte de détresse et les encouragements lancés par le Collectif de Défense de la République CDR, ont été entendus jusque dans les confins des villes, des campagnes du Mali, et dans les pays d’accueil des Maliens. . Les slogans sont suivis avec beaucoup d’intérêts par toutes les couches de la population malienne. La révolution pacifique du front pour le changement en ébullition, est rentrée dans sa phase de propagation rapide sur toute l’étendue du territoire national et de la diaspora.

Le Peuple Malien est désormais plus que jamais déterminé à se battre, pour changer de leadership, innover son système de gouvernance, et empêcher à ses représentants au parcours politique antipatriotique de continuer à décider de son destin. La campagne électorale du mois de Juillet 2018 prochain s’annonce déjà très passionnée et houleuse. Le camp présidentiel n’a pas hésité à pratiquer la tactique de la terre brûlée ou de coupe incendie, pour cerner l’électorat dans les agglomérations à forte densité de population des régions de Sikasso, Kayes, Koulikoro, Ségou, Bamako et des chefs-lieux des préfectures des régions du Centre et du Nord. L’exclusion systématique de pans entiers du territoire national et de leurs habitants du processus électoral, sous le prétexte de l’insécurité, rehausse une caractéristique particulière de l’environnement social et politique au Mali, qui prévaut depuis 1992.

Le fait majoritaire serait devenu factice ou précurseur d’une démocratie au rabais, entre les mains de dirigeants engagés dans une course frénétique et délectable du pouvoir. L’incitation sournoise à la haine et à l’acharnement interethniques entre Peulh et Dogon est un indice accablant de l’insouciance des autorités de l’Etat face à la déflagration de l’insécurité. Autant dire que la pénétration négociée de l’armée malienne à Kidal, en ce moment précis est une erreur stratégique grave de conséquence. L’initiative pourrait être qualifiée de manœuvre électorale précaire voire suicidaire. Le Gouvernement malien serait-il dans ce contexte réellement prêt, pour garantir la tenue d’élections apaisées, inclusives, transparentes et crédibles.

Les scores spectaculaires de 77% des suffrages exprimés dont certains élus se targuaient, méritent bien d’être discutés, et revus à la baisse, pour rétablir la légitimité du pouvoir démocratique au Mali. Dans un pays où l’administration publique peine à mobiliser les 50% des électeurs potentiels pour voter, il y a vraiment lieu de réfléchir sur la qualité de l’organisation et la recomposition du processus électoral en l’adaptant à la disparité géographique du scrutin dans les régions pour sauvegarder la démocratie. L’accès libre à la carte d’électeur NINA devrait être rétabli, la CENI rassurée dans ses responsabilités d’arbitre neutre des élections, et la fraude électorale en couveuse dénoncée par les institutions juriddiques, en attendant la révision de la loi électorale et l’usage de carte biométrique comme début de solution à ce dilemme.

Seule l’introduction de la carte biométrique dans le mécanisme électoral pourrait dans l’avenir attester de la véracité du comptage des suffrages futurs. La plateforme de campagne électorale malgré sa bonne réputation auprès de la jeunesse, des militants de l’opposition, et des associations patriotiques tarde à prendre de l’envol. Le résultat de sa future bataille électorale dépendra de la force de sa coalition, du contenu de son programme de redressement économique social, culturel, sécuritaire et de retour à la paix durable. L’entente sur le choix incontournable d’un candidat consensuel intègre, crédible, qui incarnerait le changement attendu par le Peuple, sera le premier pas à emboiter.

Le projet de société de l’alternance du pouvoir en 2018, ne se limiterait pas à la simple dénonciation du système de mauvaise gouvernance, qui a conduit le Mali, après 58 ans d’indépendance, au stade de sous-développement des 12 pays les plus pauvres du Monde. Il présentera en premier lieu une analyse profonde des raisons de la faillite du modèle de gouvernance copié sur le principe du centralisme démocratique occidental. Si ce modèle de gouvernance a connu du succès, après la première guerre mondiale, dans les sociétés occidentales, il s’est avéré inapproprié dans le contexte des sociétés cosmopolites africaines. Le centralisme démocratique a entrainé, en moins d’un siècle, après les indépendances des pays africains, une situation d’asymétrie politique entre les ailes parlementaires de la majorité et de l’opposition, ou de la gauche et de la droite.

Ce déséquilibre favorisa l’isolationnisme entre le peuple et son leadership, et l’émergence de la dictature des gouvernants. Dans la grande majorité des cas, les leaders peu charismatiques, ont abusé de leurs positions privilégiées, pour instrumentaliser les Institutions de l’Etat à des fins personnelles de corruption, d’enrichissement illicite et de consolidation de leurs pouvoirs dynastiques. Au Mali, ils se sont servis de la rébellion, du fanatisme des cultes religieux, de l’exorcisme animiste, de la marginalisation des groupes sociaux hostiles au régime, et du suivisme mercantile des partis politiques alliés du pouvoir du jour, pour étouffer les forces républicaines, réduire l’espace du débat démocratique, et forger un dogme péremptoire à la hauteur de leurs ambitions de prédateurs de la nation.

La mauvaise gouvernance de l’Etat du Mali, caractérisée aujourd’hui par la précarité de la vie sociale, et les inégalités de chance de progrès des citoyens, et des régions géographiques, serait à la base de la recrudescence de la pauvreté absolue, de l’insécurité endémique, du terrorisme djihadiste, de la corruption, de l’impunité, des abus de l’administration d’Etat, des distorsions du système judiciaire, et de l’instabilité gouvernementale. La persistance de la rébellion, les confrontations meurtrières interethniques, la criminalité politique et les prétentions d’autonomie sur la base régionale, trouvent leurs racines dans le statut de pauvreté du peuple malien.

Le gouvernement malien a perdu le contrôle administratif sur les 2/3 du territoire dans la guerre contre la rébellion. Les terroristes djihadistes du Nord et les fondamentalistes islamistes du Centre font régner la terreur et le désarroi dans les zones d’occupation. L’administration publique et les forces de défense et de sécurité ont été contraintes de déserter toutes les communes tombées après leur invasion. Le leadership autocratique au pouvoir, peine à proposer de vraies solutions à la vacance du pouvoir de l’Etat, et à la souffrance des populations, dans un contexte géopolitique préoccupant, des régions du Sahel et du Maghreb. La lutte contre le terrorisme au Mali, ne pourrait être résolue, en l’isolant de cette réalité géopolitique.

Le dialogue entre tous les fils du pays devrait être relancé avec un souci de pragmatisme, d’idéalisme, de sacrifice, et de loyauté politique pour préserver les valeurs fondamentales qui préservent l’unité de la patrie, le Mali. La conspiration externe et interne contre les intérêts vitaux, l’unité nationale et la stabilité du Mali, visent à fragiliser les institutions de l’Etat, diviser le pays, embraser l’insécurité, la criminalité, et le terrorisme sur l’axe géographique du Nord, vers le Centre et le Sud. La convoitise géostratégique des ressources énergétiques du Grand Sahara et du Sahel, par les puissances économiques occidentales, en collision avec le terrorisme international, a accéléré l’effondrement du système de gouvernance au Mali.

Face à la désagrégation de la chaine de solidarité nationale, et la défaillance des capacités de l’armée et de la police, le leadership politique malien a manqué de vision perspective et de projet de société compatibles pour relever le défi de la sauvegarde de la souveraineté de l’Etat. Il est pris au piège d’un imbroglio politique international, contrôlé par les complices de la rébellion touarègue, tendant à détruire même les fondations de l’Etat du Mali. L’Elite politique accrochée au pouvoir, est en l’occurrence manipulée de l’extérieur, afin de concéder l’accès libre aux ressources énergétiques, et l’exploitation à moindres frais des richesses du Sahara et du Sahel. L’aggravation de la crise sécuritaire dans les régions du Nord et du Centre, éloigne jour après jour les probabilités d’une paix durable.

Le gouvernement d’IBK affaibli, désorienté et incapable n’avait d’autre recours que, se mettre volontairement sous la tutelle des légions militaires des Nations Unies (MINUSMA), de la France (Barkhane) de la CDEAO, et des Pays du G5 Sahel, pour éviter de justesse le démantèlement des structures nationales, le saccage des valeurs sociales et économiques résiduelles, et la déperdition de la souveraineté du Mali. Le régime RPM (Rassemblement Pour le Mali) au pouvoir, et son Président IBK (Ibrahim Boubacar Keita) daignent de percevoir que l’idéologie néocolonialiste obéira toujours aux mêmes principes anciens . Loin du paradigme du patriotisme, de l’intégrité morale, de l’engagement, et du sacrifice au nom de la patrie, le leadership politique malien, depuis cinq années de 2013 à 2018, a succombé face à cette manoeuvre.

Il a indéniablement mis le développement économique, social, et culturel de la nation à genou, et a contraint le pays à se plier aux tribulations de la rébellion touarègue, du terrorisme djihadiste international, et au dictât de certaines puissances étrangères. Le temps redonnera raison sous peu à la démocratie et à la république, contre la dictature et la complicité avec autrui du régime RPM. Nous rappelions il y a un an, que le retrait du projet de révision constitutionnelle par le Président IBK, n’était pas animé par un devoir de patriotisme, mais par un souci égoïste de conservation du pouvoir, de préservation des avantages de souveraineté de la famille présidentielle, et surtout pour éviter sa destitution par un coup d’état militaire, quand le Mouvement ANTE ABANA était sur le point de faire basculer le régime RPM dans la rue.

Après cette mise en garde faite sur les colonnes de Mali jet en 2017, les signes d’incapacité en fin de règne IBK réapparaissent à présent. Le Manifeste de la Coalition pour l’Alternance et le Changement signé le 29 Avril 2018 par les forces patriotiques, offre une opportunité inédite pour parachever la révolution populaire du Mouvement ANTE ABANA de Juin 2017.Fraudrait il encore, qu’il ne devienne de la surenchère, ou un sujet de discorde sociale battu en brèche par les tendances en quête de pouvoir du Mouvement, et les alliés masqués du RPM.

La stabilisation du Mali passera obligatoirement par une prise de position plus agressive, et dissuasive du Conseil de Sécurité des Nations Unies et des Partenaires au Développement du Mali, sur les causes internes déterminant la mauvaise gouvernance, la corruption, le terrorisme islamiste, et en même temps pour supporter le processus du retour au développement humain durable, à la paix, la stabilité gouvernementale, et la transformation de la société. Les Pays Amis du Mali, n’ont d’autre alternative que d’appuyer la Coalition Démocratique pour l’Alternance du Pouvoir en 2018, dans son combat historique de changement du leadership et du système de gouvernance du pays. Le Peuple malien devrait pour la circonstance, se montrer capable de faire un sursaut sans précèdent pour s’aligner derrière cet idéal de promotion du progrès, de l’espoir, et de créer les conditions démocratiques définitives du changement de leadership.

Le but ultime de ce changement serait de réduire le taux de pauvreté élevé des populations, et aplanir les inégalités sociales et régionales. C’est seulement à ce prix que le Mali, sortira physiquement et structurellement consolidé, de l’emprise du cataclysme social et politique, qui chaque matin endeuille des milliers de familles, éloigne les perspectives de paix durable, et de reconquête de la souveraineté nationale. Rien que pendant le mois d’Avril 2018, plus d’une soixantaine de MALIENS ont été égorgées de sang-froid par les terroristes djihadistes à Ménaka dans le Nord du pays. Au même moment, sans se faire de soucis, le palais présidentiel à Bamako accueillait avec exubérance le roi du rythme salsa fiesta de l’orchestre cubain Aragon, à défaut de déclarer un deuil national.

Le rôle négatif voire coupable du gouvernement dans l’application des Accords d’Alger, et la poursuite délibérée de l’instrumentalisation de la rébellion touarègue, à des fins politiques de conservation du pouvoir, sont désapprouvés par le peuple malien, et la communauté internationale. Un éveil de conscience des populations pourrait bientôt survenir, pour empêcher à l’Etat du Mali de basculer dans la guerre civile, et pour redresser la Nation. Les médias indépendants doivent sans frilosité ni hypocrisie, impérativement accompagner avec ténacité la lutte héroïque du peuple malien jusqu’à la victoire finale. Le changement du système de mauvaise gouvernance, s’entend par l’adoption d’un projet de société d’un Mali nouveau en 2018, qui imposera aux futurs leaders politiques, un comportement moral et une attitude digne et responsable dans l’acquittement de leurs missions.

L’exercice du pouvoir dépendra dans le nouveau contexte d’un système décentralisé de la gouvernance, de l’avis des populations, des décisions souveraines du peuple et de la pertinence du contrôle citoyen. Les Maliens sont unanimes que l’avenir du pays n’est pas lié au score de la compétition mais au contenu du programme de transformation de la société du futur président. L’objectif général du projet de société de l’ALTERNANCE du POUVOIR en 2018, serait par essence la réduction drastique de la pauvreté de 62,4% à moins de 10% sur une période de cinq années. La lutte contre la pauvreté, est une stratégie réaliste et positive parmi tant d’autres, à portée de volonté pour redonner de l’espoir à tout un peuple, incompris et maltraité pendant des décennies. Elle présente un avantage particulier favorisant une approche holistique de résolution simultanée des difficultés économiques sociales, politiques et sécuritaires qui compromettent le progrès au Mali.

Elle exige obligatoirement d’abandonner, les mauvaises pratiques administratives de l’Etat, qui ont conduit à l’incrustation d’une gouvernance corrompue, et insolite du pays, à la paupérisation de ses habitants, et à la perte de souveraineté de la nation. La stratégie mise sur l’implantation de structures administratives régionales décentralisées de l’Etat, la disponibilité et la redistribution équitable des services sociaux de base sur toute l’étendue du territoire, la lutte contre les inégalités des chances, et l’éradication de l’insécurité. Ces objectifs prioritaires convergent vers les dispositions de sécurisation du territoire national par des forces armées et de sécurité opérationnelles et omniprésentes, le retour de l’administration publique dans toutes les régions, la consécration de la paix des cœurs, et la restauration de la souveraineté.

Le plan d’action est fondé sur la réforme de méthodes de gestion de l’Etat, la modernisation des sources de revenus et de réhabilitation des populations, que sont l’autosuffisance alimentaire, l’accès pour tous aux structures de santé, au système éducatif, à l’eau potable, l’électricité, l’habitat décent, la sécurité, l’environnement sain, la reforme domaniale, la réforme fiscale, l’emploi des jeunes, l’implantation de réseaux de communications fiables, de services publiques et privés comptables,compétents, et le lancement des travaux à haute intensité de main-d’œuvre. L’Etat devrait compter avant tout sur sa propre capacité interne de financement, pour soutenir durablement les investissements publics, et la stimulation du secteur privé, en conformité avec les politiques de reconstruction nationale. La création d’une force de défense et sécurité opérationnelle, capable d’éradiquer l’insécurité rampante, et l’agression des terroristes, sera la priorité fondamentale de l’action gouvernementale.

Le renforcement de la politique étrangère, l’appui à l’effort national de financement du développement, l’encadrement et l’insertion de la diaspora malienne dans le processus de transformation moderne de la société, la maitrise de l’émigration clandestine, la redistribution équitable et proportionnelle des services socioéconomiques et des richesses communes, la liberté d’expression, la libre circulation des personnes et des biens, le renforcement de l’autorité de l’Etat, la restauration de la morale dans les mœurs sociales, l’instauration de l’éthique et du respect du droit dans le système judiciaire, et la lutte contre la corruption sont les objectifs spécifiques à atteindre à très court terme. Les activités en prospection sont ambitieuses, laborieuses, et exigent une mobilisation active, et un engagement sans faille de la jeunesse malienne.

La jeunesse révolutionnaire, les mouvements politiques démocratiques du changement, la société civile, les congrégations religieuses, et les syndicats doivent unifier leurs forces, au sein d’une seule COALITION DEMOCRATIQUE, pour pouvoir remporter démocratiquement les élections, et relever le défi du changement de leadership et du système gouvernance à partir du 29 Juillet 2018. Le régime du Rassemblement Pour le Mali, RPM au pouvoir, et ses alliés de la Convention de la Mouvance Présidentielle, CMP, continueront à utiliser tous les moyens d’intimidation des citoyens, de chantage des électeurs, de fraude électorale, de corruption des leaders communautaires et religieux, de sacrifices rituels, de témoignage déshonorant, de sommation et de menace de mort des opposants, pour accorder un deuxième mandat de cinq ans, au Président sortant Ibrahim Boubacar Keita.

La presse nationale et progouvernementale continuera à étaler les contrevérités, les leurres d’un soit disant bilan méritoire controversé du régime IBK, le fatalisme religieux, et le phénomène de phobie naturelle des populations au changement, pour manipuler et dissuader les partisans de l’Alternance 2018, briser l’élan de son combat et de son soutien populaire à travers son slogan de campagne «ANGA BEN » Seules des élections libres et transparentes, pourront donner une chance réelle au Mali, de sortir du cyclone de la mauvaise gouvernance , et se remettre sur la voie du développement durable, de la résilience communautaire, de la stabilité gouvernementale, de la paix durable, de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale, et de la souveraineté authentique.

Aujourd’hui, le doute est permis, quant aux chances d’organiser des élections crédibles inclusives, sur toute l’étendue du territoire national le 29 Juillet 2018, tant que les armes de guerre ne se seraient pas tues au Nord et au Centre du pays. Le Pouvoir RPM en est bien conscient, mais malgré tout, il fait croire au peuple malien, et à la communauté internationale, que le miracle de l’organisation des élections est toujours possible à la date programmée. La COALITION DEMOCRATIQUE pour l’ALTERNANCE 2018 devrait dans ces conditions se préparer, pour reprendre en main la gouvernance du pays de manière collégiale dès le premier tour, ou après le second tour des élections présidentielles.

En cas d’incapacité avérée du gouvernement d’organiser les élections présidentielles le 29 Juillet 2018, la Coalition devrait d’avance se déterminer sur les conditions de négociation ferme d’une transition, sous l’égide d’un gouvernement d’union nationale, et d’une assemblée constituante, sans la participation des responsables du Régime d’IBK. Ces derniers pourraient s’attendre à répondre de leurs actes de violation de la Constitution, devant une commission rogatoire. La Nation a besoin d’être mise en confiance, car le Mali n’a plus qu’un seul choix, périr ou survivre. Le Peuple Malien reste imperturbable dans sa marche triomphale de la révolution pour la transformation de la société. Les tentatives de blocage de ce mouvement populaire resteront vaines. < KELE KOTE, KELE KOTE, ALLAH NOLE. >

Professeur Mahamane Kalil Maiga, médecin à la retraite

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  1. La réélection du président est une affaire des maliens plus que le concerné lui-même. Ce pays a besoins de lui. Soutenir le président IBK est un devoir de citoyen pour tout bon malien. Cette détermination des jeunes de faire réélire le président IBK dès le premier tour résulte de la mauvaise foi des opposants qui ont payés des drogués pour insulter nos mères, nos imams et même notre religion. Ce soutien au président est donc désaveu de toutes ces pratiques. La victoire du président IBK sera la victoire de la vérité sur le mensonge et des vrais patriotes sur les apatrides.

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