Maintenir et conforter la dynamique du Mali Kura enclenchée par la Transition : Le défi majeur des prochaines autorités nationales Selon Abdoul Samadou DIOP

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La gestion actuelle du pays est un signal fort et donne de réels espoirs pour une vraie indépendance nationale. Elle est en rupture totale avec toutes les gouvernances pratiquées jusqu’ici depuis la pseudo indépendance. Pourvu que ce pas de géant déjà franchi et qui nous vaut toutes les sympathies au-delà du continent ne soit pas  remis en cause après des élections présidentielles et donc à la fin de la transition. Car, de l’avis quasi unanime, ce sont les hommes politiques qui constituent le talon d’Achille du continent.

La majorité des Maliens se reconnaissent dans les  actes que posent au quotidien, les autorités de la transition. Elles expriment et traduisent la soif d’indépendance que le peuple malien a tant souhaitée  depuis la  première République de l’après colonisation. Ce sentiment continue de se renforcer non seulement suite à la manipulation des autres pays africains pour décider des sanctions dictées par un non membre de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali, mais surtout au vu des résultats notoires de nos FAMA contre les jihadistes, moins d’un mois après la mise à l’écart de la France. Du coup, plus d’un a compris qu’il s’agit par cette invasion jihadiste, d’une tentative de soumission de nos supposés partenaires pour exécuter un agenda inavoué. Il y a plus de soldats étrangers que de jihadistes au Mali.

En déclarant persona non grata l’Ambassadeur de France au Mali pour signifier aux autorités de ce pays qu’il n’existe pas de légitimité en dehors de l’adhésion écrasante à une cause d’un peuple et qu’elles sont tenues de respecter ceux qui dirigent les Maliens et le Mali, les autorités de la transition ont fait ce qu’il convenait de faire. L’adage n’enseigne-t-il pas que : « quand on danse avec un aveugle, il faut de temps en temps lui marcher sur les pieds afin qu’il sache qu’il ne danse pas seul ? ».

Entre autres regrets exprimés dans les pages de Jeune Afrique par feu Ibrahim Boubacar Keita et qui ont pour nous, valeur de mémoire, c’est le fait d’avoir accepté, confesse-t-il,  que lui soit imposé comme Premier ministre par la France, un certain Boubou Cissé. La main de ce pays qui a du mal à guérir du réflexe colonial a encore et toujours été vue derrière la formation du dernier Gouvernement de l’ex Premier ministre Moctar Ouane. Etaient exclus, les colonel Sadio Camara et Modibo Koné, jugés trop proches de la Russie. Nous épargnerons volontiers aux cardiaques, d’évoquer cette interdiction faite avant, plus maintenant,  à nos FAMA de survoler certaines parties de notre propre territoire et surtout cette camisole de force appelée accords de défense. Comment un pays dit indépendant pouvait tomber aussi bas ? En s’affranchissant pour faire le choix de ses partenaires dans les relations internationales  pour défendre le Mali et les Maliens, l’équipe de transition a les bénédictions de nos ancêtres, les pères de l’indépendance. Qui peut dire que la Russie est étrangère au Mali ?  Notre pays n’a pas et ne doit pas demander de permission pour satisfaire les intérêts des Maliens. Si notre intérêt se trouvait en Corée du Nord, il faudra aller le chercher.

Il est grand temps que le peuple malien prenne son destin en main et lutte pour ses intérêts comme le font la France et les Etats Unis. Naturellement. Le monde entier est témoin de tous les complots orchestrés contre l’Etat malien par la France depuis l’indépendance. La pression est à présent sur la tête du futur Président de la République du Mali et son équipe de l’après transition. Les Maliens n’accepteraient pour rien au monde de retomber aussi bas qu’ils ne l’ont déjà été avec des accords de compromission. Ce qui se passe ici comme ailleurs en Afrique, est que les élus trahissent le vœu des électeurs en se compromettant avec la France. Les futurs élus maliens le seront pour défendre les intérêts des électeurs maliens.

Soutenir les autorités de la transition tant qu’elles  font l’affaire des Maliens est un acte de patriotisme. Les ennemis de l’intérieur ? Nos ancêtres, concepteurs de notre hymne national, de véritables visionnaires nous avaient déjà prévenus. Nous resterons debout sur les remparts pour les contenir et nous préserver des  pièges tendus par la France et ses acolytes dans nos rangs qui veulent boycotter à tout prix cette noble lutte.

Je lance un appel pressant à tous les Maliens de tous bords  de laisser les différends de côté pour être plus solidaires. Ensemble, nous vaincrons et poserons de solides balises afin que les autorités issues d’élections libres ne remettent pas en cause notre lutte, en se remettant de nouveau, la corde au cou. Les Africains comptent sur nous. Nous ne devons pas les décevoir.

Abdoul Samadou DIOP

Source : Notre Voie

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