MAEP : Une cure d’austérité pour un nouveau départ

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La petite ville de Sandtown à Johannesburg en Afrique du Sud a abrité en fin du mars 2013, la réunion des points focaux du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). Plusieurs ministres, dont le nôtre Me Demba Traoré en charge des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, ont pris part à cette importante session en plus des membres du secrétariat permanent du MAEP.

Me Demba Traoré, ministre de l'intégration africaine
Me Demba Traoré, ministre de l’intégration africaine

La retraite sud-africaine a permis d’examiner des dossiers brûlants relatifs au fonctionnement du MAEP, notamment la question cruciale de la présidence du forum, qui était devenue une chasse gardée des Ethiopiens. Depuis le départ du premier président de l’organisation, il y a six ans, c’est le défunt Premier ministre éthiopien, Mélès Zenawi, qui régnait sur l’institution sans partage.

A sa mort, son successeur, Hailemariam Desalem, avait cru pouvoir hériter de cet autre poste incarné par le regretté Mélès Zenawi, comme un élément du pouvoir éthiopien. Mais très vite, il a été rappelé à l’ordre par le nouveau président sénégalais, Macky Sall, qui a été porté à la tête du Nepad par ses pairs. Celui-ci a revendiqué la présidence du MAEP, croyant les deux vont de facto. Ce fut un grand bruit au dernier sommet de l’Union africaine, qui s’était tenu quelques jours plutôt au siège de l’Union à Addis-Abeba.

Mais, après d’instance débats sur le sujet sans succès, les chefs d’Etat et de gouvernements ont été décidé de laisser l’initiative aux différents points focaux d’examiner avec lucidité, la question lors de leur assise qui devrait suivre. Ainsi, la question a été remise sur le tapis en vue de trouver un consensus sur le mode de gouvernance, ainsi que celui de la désignation du président du Forum.

Au sortir de la discussion, les ministres ont convenu que désormais le choix des futurs présidents sera soumis au vote. D’ores et déjà, il a été demandé à tous les candidats d’affûter leurs armes en attendant la prochaine session des chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union. Il faut rappeler que Mélès Zenawi a respectivement succédé à l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki et au nigérian, Olusegun Obassanjo, qui a été le premier président du Forum.

La rencontre a également épluché le rapport d’audit du comité des quatre pays (Afrique du Sud, Kenya, Ethiopie et Burkina Faso) chargé d’enquêter et de produire un rapport sur des dysfonctionnements du secrétariat exécutif du Mécanisme, basé à Addis-Abeba, sous gestion éthiopienne.

Le comité d’auditeur indépendant avait été commis à la suite des dénonciations de détournement de fonds des mois plus tôt. Le rapport a été passé au peigne fin par les ministres. Etant entendu que certains faits reprochés se sont avérés, les ministres ont instruit au comité d’experts d’approfondir l’examen de ces points sombrent afin d’anticiper sur d’autres situations de malversations. Aussi ont-ils remis scellé le secrétariat exécutif adjoint, qui était, à raison, à l’origine de la dénonciation dans le but de ramener la sérénité dans la famille.

Ils ont aussi discuté de l’accord de siège de l’institution et son intégration à la grande famille de l’UA. A ce sujet les discussions sont en cours pour finaliser les accords y afférents en vue de parvenir à un mode consensuel d‘attache à l’Union avec comme siège : Afrique du Sud. Les ministres se sont penchés aussi sur les propositions de réforme du secrétariat pour l’adapter au besoin de l’Union.

Ainsi, trois modèles ont été soumis à l’approbation des ministres qui ont donné leur aval en attendant la décision finale des chefs d’Etat et de gouvernement, qui retiendront le modèle final qui convient le mieux aux besoins du continent. Aussi ont-ils instruit au secrétariat exécutif d’accélérer le processus d’approbation avant la session prochaine.

Les ministres ont retenu le 20 mai prochain, comme date probable de la tenue de la prochaine session, qui se tiendra à Addis-Abeba. Ce sera en marge des festivités du 50e anniversaire de la création de la défunte Organisation de l’unité africaine (OUA) qui a été remplacée par l’Union africaine.

A. O. Diallo

CC/ MMEIA

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