“J’ai rencontré pour la première fois de ma vie Monsieur Zahabi Ould Sidi Mohamed, jeune énarque, major de promotion en fin 1987 à Gossi dans le cadre d’un test de recrutement de jeunes diplômés pour accompagner le passage de l’aide humanitaire d’urgence à l’aide au développement durable du Mali de l’ONG Aide de l’Église Norvégienne (AEN).
Après l’entretien d’embauche, Monsieur Zahabi m’a raccompagné à la porte de sortie en me disant que j’étais admis et déclaré 1er audit test ayant concerné plusieurs candidats Songhoy , Arabes , Touareg, Peulhs , Dogons et Bamanan.
Zahabi était jeune, mince, charmant et communicatif avec une tenue vestimentaire soignée, une chevelure touffue d’ambitions et débordante de liberté.
Un magnétisme relationnel de confiance et d’estime réciproques a lié depuis ce jour nos destins complémentaires dont nos itinéraires professionnels et politiques au sein du Programme de développement de l’AEN, des Mouvements et Fronts Unifiés de l’Azawad (MFUA), du Commissariat au Nord, du ministère de la Réconciliation nationale à travers la Commission nationale DDR.
Monsieur Zahabi est un cadre compétent, un chef rigoureux et un dirigeant laborieux avec un attachement irréversible à la sincérité dans les paroles et à la solidarité dans les relations humaines.
Parfois incompris, Zahabi a cependant vertueusement cultivé un sens élevé de la responsabilité, de l’honneur et de la justice sociale.
Avocat sans honoraires des personnes vulnérables et des exclus sociaux, le généreux Tormoz du Tilemsi occidental a constamment rendu service aux hommes et femmes à la dignité brûlée par les rayons solaires de la précarité et de la pauvreté.
Parfois blessé par des diffamations dégoûtantes, Zahabi a toujours pardonné à ses ennemis perfides et demandé pardon à ses détracteurs agressifs.
Malgré les difficultés rencontrées et courageusement surmontées, Zahabi n’a jamais opté pour la vengeance et l’humiliation dans sa gouvernance où l’Éthique règne sans compromission.
Homme de convictions fortes et de confrontations osées, il est aussi et surtout un citoyen sincère, un patriote conscient et un républicain calibré aux normes universelles des droits humains et de leur respect.
Avec mon frère, ami et chef Zahabi, ensemble nous avons partagé du thé autour du foie, des ambitions, des difficulties, mais exceptionnellement la FOI en Allah qui nous suffit et unit dans le bonheur d’une reconnaissance réciproque individuellement partagée et assumée”.
Bamako, le 16 mai 2022
Zeidan AG SIDALAMINE