Tombouctou, 18 février 2017 – le Bureau de l’UNESCO à Bamako, en collaboration avec la Direction Nationale du Patrimoine Culturel et la mission culturelle de Tombouctou, a organisé les 17 et 18 février 2017, à Tombouctou, un atelier de renforcement des capacités à la lutte contre le trafic illicite des biens culturels du Mali. L’objectif de l’atelier était de faire l’état des lieux du phénomène de pillage et du trafic illicite des biens culturels du Mali et de proposer des pistes d’action pour minimiser ces deux fléaux.
La cérémonie était présidée par le 1er adjoint du Gouverneur de Tombouctou, avec à ses côtés, le Représentant de l’UNESCO au Mali, le Maire de Tombouctou, le Directeur National du Patrimoine Culturel du Mali, le Consultant, ainsi qu’une vingtaine de participants composés des représentants des communautés, d’agents de services techniques en charge de la culture des régions du Nord et du Centre, des forces de sécurité et des experts du domaine du trafic illicite et du pillage des biens culturels.
Le Représentant du Gouverneur de Tombouctou a souhaité la bienvenue aux participants. Il a remercié l’UNESCO et le Ministère de la Culture, au nom des populations de Tombouctou, pour leur accompagnement dans la renaissance culturelle de la cité des 333 Saints. Il a ensuite fait des doléances, quant à la conservation du patrimoine reconstruit. « Malgré les avancées remarquables et l’espoir suscité après la réhabilitation du patrimoine culturel, force est de reconnaitre qu’il reste des efforts à consentir en matière de sécurisation des sites du patrimoine mondial réhabilité et d’élaboration d’un plan de gestion permettant d’assurer la conservation du bien culturel ».
Le Chef du Bureau de l’UNESCO à Bamako a pour sa part remercié les autorités de Tombouctou pour leur implication dans les actions de l’UNESCO, ainsi que le ministère de la Culture, les communautés et les participants pour leur accompagnement efficace à l’organisation de l’atelier. Il a rappelé l’urgence pour le Mali de renforcer les mécanismes existants et la mise en place de stratégies appropriées susceptibles d’aider à éradiquer la destruction des sites archéologiques et de contrôler le commerce illicite des trésors culturels. « Pour lutter contre le phénomène, il paraît évident de recueillir le point de vue des communautés locales directement concernées par le phénomène, en vue de définir et mettre en œuvre des stratégies locales qui pourraient mieux les impliquer dans la mise en œuvre des plans et programmes adoptés par le Gouvernement et les collectivités décentralisées » a-t-il insisté.
Durant deux jours de travaux, les participants ont partagé leur expérience à travers des présentations relatives à l’évolution du pillage et du trafic illicite sur les sites et régions touchés par ces deux fléaux. Les différents travaux de groupe ont permis de dégager les outils et stratégies de lutte adaptés aux localités concernées.
Ainsi, des propositions concrètes ont été faites pour lutter efficacement contre les phénomènes. On peut citer entre autres : la nécessité d’une sensibilisation et d’une implication accrus des communautés et des décideurs sur le trafic illicite ; le renforcement de la coopération régionale et internationale dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels ; la sécurisation des sites du patrimoine culturel ; le renforcement de la coordination et de la concertation nationales et locales entre les parties prenantes ; la vulgarisation et l’application des textes législatifs et règlementaires portant protection, gestion et promotion du patrimoine culturel national ; la formation des jeunes sur la lutte contre le pillage et le trafic illicite des biens culturels.
Contacts médias : Clarisse Njikam, pc.njikam@unesco.org, Tel : 20 23 34 92/93 / 74 41 97 86