Il y a cent ans jour pour jour, le Mandé d’avant-hier, le Soudan d’hier et le Mali d’aujourd’hui recevait sa figure tutélaire, Modibo Keita « Le bâtisseur, L’indépendant » comme l’appellent fièrement certains, « Le Révolutionnaire, Le Référentiel, le Grand Patriote, le Panafricaniste, le décomplexé, …. » comme l’appellent affectueusement d’autres.
Mon Lieutenant, aujourd’hui le Peuple Malien orphelin de père, de mère, de leaders tant politiques que religieux ; civiles aussi bien que militaires, communient dans le souvenir de votre victime, le premier héros national du Mali, à travers des prières, des marches, des incantations traditionnelles, et une avalanche d’hommages et de discours.
Il serait très glorieux pour moi d’être parmi ceux-là qui se retrouvent en Modibo Keita et sa lutte pour une société d’épanouissement basée sur le règne de la justice et de l’égalité ; mais par usurpation du temps je me trouve loin, très loin physiquement mais toujours proche émotionnellement du pays qu’il nous a laissé. Cependant, je ne saurais dormir ce soir sans autant souhaiter joyeux anniversaire à votre victime, celui-là même qui nous a tous rendus tous indépendants, y compris vous et moi
Je ne saurais laisser passer ce jour sans souhaiter joyeux anniversaire à celui qui a charmé les révolutionnaires les plus respectés comme Fidèle Castro, Che Guevara, Thomas Sankara, Jerry Rawlings,… par son charisme, son humilité, sa justesse, son intégrité,
Je ne saurais fermer les yeux sur ce jour qui a vu la naissance du camarade de lutte de Seydou Badian Kouyaté (grand orateur et auteur de Sous l’Orage ; plus jeune ministre dans l’histoire du Mali, moins de 30 ans), d’ Ousmane Bah (brillant ministre des affaires étrangères qui a dignement représenté la voix de l’Afrique au siège de L’ONU), de Mamadou El Béchir Gologo ( excellent ministre de l’information et auteur du Rescapé de L’ethylos) , du General Soumaré (colonel de l’armée française, premier chef d’Etat-major de l’armée malienne et premier St Cyrien de l’Afrique de l’ouest), de Diby Silas Diarra (respecté pour sa diligence face la rébellion de 1963 et aussi pour ses grandes qualités de militaire, de politique et de patriote), de Zan
Coulibaly (officier d’honneur connu pour sa bravoure qui le conduisit à s’opposer à l’exécution sommaire et préméditée de Amadou Djicoroni, aujourd’hui mémoire de la nation), pour ne citer que ceux-ci.
Je ne saurais dormir ce soir sans autant célébrer cet homme, celui-là même que vous aviez arrêté en 1968 et assassiné en 1977 pour des raisons aussi fallacieuses que je ne pourrais définir.
Je ne saurais être indifférent à l’anniversaire de celui qui a restitué aux maliens le sentiment de fierté et de dignité déjà brimé avant sa prise de pouvoir sous le régime colonial.
Je ne saurais laisser ce jour passer sans autant rendre un vibrant hommage à celui qui permit la formation de la conscience Malienne , de l’honnêteté, du sens aigu de la patrie et de l’unité nationale, et de la dignité malienne tout en décolonisant les esprits et mentalités.
Je ne saurais célébrer ce jour sans reconnaitre ce Grand, non seulement de taille, mais de beauté, de valeurs, de dignité, de sincérité, d’audace et de courage, de passion,….
Leur général, je me mets au gardez-vous pour vous dire que vous êtes le premier responsable de la déconfiture de notre pays par votre coup d’Etat de 1968 avec vos amis du jour (les Lieutenants Baba Diarra, Youssouf Traoré, Filifing Sissoko, Tiekoro Bagayogo, Joseph Mara, Mamadou Sanogo, kissima Doukoura, Missa Kone, Karim Dembele, et les capitaines Yoro Diakité, Malick Diallo, Charles Samba Diallo, et Mamadou Sissoko) presque tous devenus par la suite vos ennemis , devenus vos ennemis et qui ont plus ou moins tous connus le même sort que Modibo Keita.
Mon Lieutenant, L’homme que vous aviez assassiné, reconnu et révéré par son leadership, nous manque non seulement comme leader politique mais aussi comme référence.
Célébrer le centenaire de votre victime sans parler de l’état de santé actuel du pays qu’il nous a laissé serait une aliénation de ses efforts. Sans réserve, Modibo serait déçu de beaucoup de choses qui se passent dans son pays. Il serait déçu de voir le pays qu’il a laissé derrière avec des citoyens valables, des intellectuels aguerris, des fonctionnaires intègres, des enseignants bien formés, des politiciens conscients, des avocats chevronnés, des médecins à la hauteur, des jeunes civiques et révolutionnaires, et des militaires dévoués pour la cause du peuple et porteurs d’espoirs des années 60; se transformer en un pays totalement à terre, avec des citoyens à terre, une caste d’intellectuels à terre , des fonctionnaires à terre, une ecole à terre, des politiciens a terre, une armee à terre, une jeunesse à terre,….
Il serait déçu de voir son pays malade et en manque de tout. Il serait déçu par la corruption qui a atteint le sommet le plus élevé, le vol qui est devenu le sport favori, le mensonge qui est devenu la denrée la plus vendue, la honte et l’humiliation qui sont devenues les choses les plus achetées, la médiocrité qui a atteint un niveau jamais égalé.
Mon Lieutenant, aujourd’hui Modibo dans sa tombe serait non seulement déçu de votre gestion calamiteuse de son pays, mais il serait aussi plus que déçu des démocrates médiocres et fossoyeurs qui ont fait de ce grand pays un petit pays ; un pays qui manque de tout, un pays malade de tout : d’eau, d’électricité, d’emploi, de sante, d’éducation, d’infrastructures,…. Il serait plus que déçu de voir que notre pays soit en manque d’HOMMES VALABLES sur lesquels nous pouvons réellement compter pour diriger notre pays.
Une chose est claire, Modibo a fait ce qu’il pouvait et devait faire. Aujourd’hui, il est plus que patent de voir le besoin crucial d’une voie. Il revient à la jeunesse malienne de non seulement prendre conscience de l’échec suicidaire de nos leaders depuis 1968 à nos jours, mais de regarder droit dans le miroir pour faire face a son devenir.
Pour finir, je ne saurais que souhaiter joyeux anniversaire à celui qui est tombe sous vos griffes. Du fond de sa tombe, que votre victime, Modibo Keita comprenne que parmi tous les vœux qu’on lui adressera en ce jour d’anniversaire dont il est si digne par ses vertus et aimables qualités , que les miens sont parmi les plus sincères et les plus étendus car ils viennent d’un cœur extrêmement rempli d’amour, de respect, et de considération pour lui, qui n’ont d’ailleurs de limites que ses mérites.
Joyeux Anniversaire à vous le Vrai Président !!!! Ils vous ont éliminé physiquement tout en oubliant que tant que le Mali existe vos idéaux, votre vision, …. resteront et seront défendues.
SD
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Le Reseau de Citoyens Actifs-Mali
Simples Citoyens Maliens
De L’Ecole de la Vie et de L’Amour du Pays
Belle histoire chichement racontée. Il y a malheureusement un grand trou d’air. L’historien dramaturge oublie l’enseignant fils d’enseignant qui ensevelit l’école et introduisit “l’omerta financière” dans l’administration. Il en fit une morale dont les plus grands bénéficiaires seront un certain IBK et son principal opposant du jour.
C’est le lieu d’honorer son excellence Mr le feu président MODIBO KEITA, celui qui un jour du mois d’Avril 1967 je pense si j’ai encore bonne mémoire le 17. Jeune pionnier que nous étions, après la levée des couleurs, l’hymne nationale et les devises des pionniers. La délégation a été reçue au campement sous un grand hangar confectionné pour cet évènement, le buffet était bien garni : poulets rôtis, poissons capitaine bien aromatisés, les moutons sortis des fours qui vous mettaient l’eau à la bouche. J’ai eu la chance et l’honneur de servir cet homme humble, pendant que je pensais qu’il méritait les plats succulents . Mon père MODIBO KEITA m’invita à lui servir le “TOT” pate de mil cuit, avec la sauce de feuille de baobab. Combien fut cette leçon pour moi tout au long de ma vie d’étudiant et de chef de famille. Tu as beau être un tronc d’arbre sur un cour d’eau ceci ne fera pas de toi un crocodile.
DORS EN PAIX Mr LE PRESIDENT.
Modibo n’aimait pas faire “bonne chère”?! Possible.
Connaissez vous l’histoire de la diarrhée du cuisinier? Faites vous la conter par un certain Lieutenant Moussa 😀 . Cela c’est de l’histoire, la bonne histoire de chair, entre nous à la malienne, que nul ne pourra falsifier par la haine. Un peu d’humanité dans notre odyssée des rancœurs politiques.
honte a Moussa traore
Le Président MODIBO KEITA, paix à son âme, a posé la pierre angulaire de l ‘ édification du Mali. Son assassinat après une détention injustifiée de près de 9 ans a été l ‘ acte qui a précipité le Mali dans les affres de la déconfiture .Les idées de MODIBO KEITA sont une réelle aumône pour le Mali d ‘ aujourd’hui car ce pays doit puiser sans complexe dans son passé pour faire face aux défis du temps.
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