Monsieur le président,
Je voudrais tout d’abord vous exprimer toute la fierté du peuple PDES, pour les multiples et louables efforts que vous ne cessez de déployer en votre qualité de ministre (de 2002 à nos jours) dans les gouvernements successifs.
Monsieur le président, je suis un des militants « de première heure » du Parti du développement économique et de la solidarité (PDES). Je fais partie des membres fondateurs du Club des amis du président ATT.
J’ai participé au lancement du Mouvement citoyen à Sikasso, le 10 mars 2002. Ce n’est pas tout. Je fais partie également de vos admirateurs. Ceux-là qui se sont battus contre vents et marées pour que vous puissiez prendre les rênes du Mouvement citoyen, après le départ de M. Djibril Tangara.
Dès votre accession au poste de président du MC, votre priorité a été de le transformer en un creuset fédérateur de toutes les associations partageant la vision du président Amadou Toumani Touré. Un pari que vous avez gagné avec brio, car on se rappelle de la convention nationale du 31 janvier 2010, au cours de laquelle des associations phares comme l’Alliance des mouvements et associations de soutien à ATT (Amas) ont fusionné avec le Mouvement citoyen.
C’est pourquoi nous n’avons pas hésité une seule seconde à vous suivre dans l’aventure du Parti du développement économique et de la solidarité (PDES), qui devait nous servir de véritable outil politique pour pérenniser les actions et la vision de l’homme de 26-Mars 1991. Mais hélas ! A seulement six mois du départ de notre mentor de Koulouba, le parti est plongé dans une crise anodine avec son corollaire de défection comme si on se trompait d’adversaires.
Je voudrais par la présente, attirer votre attention, Monsieur le président, sur certains dysfonctionnements qui minent notre parti en l’engouffrant dans une léthargie totale.
Cher camarde,
Il est désormais un secret de polichinelle que le PDES notre parti va mal et très mal. Et le peuple PDES, dans son écrasante majorité, pointe un doigt accusateur sur vous. La crise qu’il traverse depuis un certain moment est née, Monsieur le président, des erreurs graves venant de vous. Au nombre desquelles on peut retenir :
La désignation des points focaux :
Monsieur le président nous nous sommes rendus à l’évidence que les personnes que vous avez désignées pour coordonner les activités du parti au niveau communal ne sont pas représentatives. Mieux elles s’imposent de gré ou de force, malgré les multiples contestations de la base. Cette situation « ignoble » a engendré un parallélisme total à la base. Partout, il y a des cellules et des comités parallèles. Toutes choses qui ont amené certains militants à quitter le PDES. Le cas du comité de Banankabougou en Commune VI du district de Bamako, le départ du maire de Goundam et la démission du point focal de Nioro du Sahel en sont des illustrations parmi d’autres.
Le manque de leadership
Notre parti n’a rien à envier à un bateau ivre sans capitaine. Un véritable pilotage à vue. De bavures en bavures. Tantôt le 2e vice-président signe des lettres circulaires tantôt le secrétaire général prend des décisions impopulaires.
On se rappelle de sa récente lettre circulaire qui a été publiée dans la presse, relative à un appel à boycott du meeting de lancement des activités d’une association de soutien à la candidature du 1er vice-président. Certes, le vice-président est – connu de tous pour sa légendaire ambition et n’est pas exempt de reproche. Mais le secrétaire général n’avait pas besoin d’étaler au grand jour l’amateurisme politique du comité national directeur. Car malgré les consignes du CDN et les tracts affichés sur toutes les artères du district de Bamako ledit meeting a été une réussite.
Incapacité à organiser le congrès
Monsieur le président, le PDES a bouclé depuis le mois de juillet dernier, son 1er anniversaire, mais jusque-là avec un bureau provisoire. Le CDN ne parvient toujours pas à organiser le congrès qui va de reports en reports sans motifs valables. Une situation qui nous plonge dans une incertitude totale.
La relégation des échéances de 2012 en second plan
A seulement six mois des échéances de 2012, le PDES peine à tenir sa convention nationale a fortiori l’investiture de son candidat. Alors que la meilleure manière de pérenniser les acquis du président ATT est d’être sur l’échiquier politique après 2012. Un parti politique a pour vocation première la conquête et l’exercice du pouvoir.
Monsieur le président,
Vu ce bilan mitigé (ces insuffisances notoires) qui ne vous honore pas d’ailleurs, je vous prie de démissionner au grand bonheur du peuple PDES.
Dans cette dévorante attente, veuillez recevoir, Monsieur le président, mes salutations les plus distinguées.
Bakary Coulibaly
(militant du PDES à Magnambougou-Projet, rue 456 porte 276)