Lettre ouverte à IBK au sujet de l’école malienne

4

Excellence,

Monsieur le  président !

Jadis, les cadres maliens étaient fiers, fiers d’être bien formés. Le système éducatif malien était l’un des meilleurs sinon le meilleur de la sous – région. Il suffisait tout simplement de décliner votre nationalité malienne pour que les portes des universités étrangères s’ouvrent à vous, affirmait le professeur Dioncounda  Traoré, lors d’une plénière de l’Assemblée Nationale.

Depuis un certain temps, le système éducatif malien s’est écroulé et cela de façon lamentable. Oui! «L’ancien système se meurt et le nouveau refuge de naître». Hélas ! Mille fois hélas !

Excellence, Monsieur le Président !

L’école est pourtant pour nation, ce que les enfants sont pour le foyer. Malheureusement, aujourd’hui, la santé de notre chère école est préoccupante. L’école malienne souffre de beaucoup de maux parmi lesquels on peut citer : L’incompétence des acteurs chargés de l’éducation, la démission des parents, la baisse du niveau des enseignants, des élèves et étudiants, la promotion de la médiocrité, l’absence d’éthique et de déontologie, le vide des convictions et des valeurs, l’achat des notes et des diplômes. Que dire encore ? Face à cette situation qui n’honore pas le Mali, je voudrais comme certains maliens, tirer la sonnette d’alarme. Tout semble à croire que l’école n’est pas une priorité au Mali. En effet, depuis quelques années, on a l’impression qu’on cherche à sauver uniquement l’année scolaire ou universitaire mais pas l’école. Alors qu’il est question «d’attaquer le mal à sa racine» comme on le dit.

Dans un pays comme le Mali où le degré de considération est lié au degré de richesse, certains enseignants ont accepté le sacrifice suprême pour être des modèles, des références. Ils ont servi l’Etat avec loyauté et intégrité. Aujourd’hui, ils sont oubliés par la République. Quelle ingratitude !

Cependant, des médiocres excellent, souvent même au plus haut sommet de l’Etat en violation de toute règle de l’éthique et de la morale professionnelle et cela au grand dam des excellents. Est – ce à dire que c’est le règne de la médiocrité ? A César ce qui est à César ! Hommage à feu Karim Traoré, brillant professeur de droit public, qui, toute sa vie durant a fait de l’enseignement, ce noble métier, un sacerdoce. Il est oublié par la République. Dieu seul sait qu’ils sont nombreux comme lui dans cette situation !

Aujourd’hui encore, sa brochure de droit constitutionnel est vendue comme du pain aux étudiants de la Fsjp sans le consentement de ses héritiers en violation des droits de la propriété intellectuelle. Quelle honte !

La promotion de l’intégrité doit être encouragée. Ceux qui servent l’Etat avec intégrité et loyauté doivent en retour bénéficier de la reconnaissance de la nation. C’est aussi cela la République.

La prise de conscience est aujourd’hui une urgence. Ne dit – on pas que : «Celui qui n’a pas accès à l’éducation demeure dans l’obscurité». Alors, sauvons l’école, notre chère école. L’avenir du pays en dépend ! L’école est le socle du développement et un pays ne peut se développer qu’en lui accordant la priorité et toute la priorité.

Enfin, permettez – moi de lancer un vibrant appel à tous les patriotes, à tous les  démocrates, à toutes les filles, fils du Mali d’œuvrer inlassablement pour que notre école, l’école de la République, «la respublica, la chose publique» retrouve toute sa gloire d’antan.

Vive le Mali et vive l’école de la République !

 

Mohamed Attaher Halidou

Etudiant en journalisme au Cesti de Dakar

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. Cet article n’a pas de sens. Monsieur cesse de nous divertir. Les problèmes de notre école trouvent leur explication dans le fait que n’importe quel ignorant s’en dit spécialiste. Tu étudies au cesti, dis nous ce que tu penses du journalisme au Mali.
    Tu ne me diras pas que tout est rose dans l’école sénégalaise.Franchement, arrêtons l’auto-dénigrement. Soyez positif.Wassalam

  2. Salam,

    Je suis tout à fait d’accord avec votre article.
    Reveillons nous, seule l’éducation quelque soit permettra de combattre ce que l’on vit actuellement.
    Aujourd’hui l’appât du gain pousse malheureusement des Hommes dans le déshonneur total.
    Jadis nos grand dirigeants se sont battus et aujourd’hui on subit c’est vraiment dommage.
    Je garde espoir que les mentalités changeront

    • Cet article n’a pas de sens. Monsieur cesse de nous divertir. Les problèmes de notre école trouvent leur explication dans le fait que n’importe quel ignorant s’en dit spécialiste. Tu étudies au cesti, dis nous ce que tu penses du journalisme au Mali.
      Tu ne me diras pas que tout est rose dans l’école sénégalaise.Franchement, arrêtons auto-dénigrement. Soyez positif.Wassalam

Comments are closed.