lettre ouverte aux maires sortants de notre pays : «Vous avez été un désastre, une horreur, une angoisse permanente… », dixit Mo Diawara, enseignant

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Messieurs les Maires,
C’est la fin de votre mandat. Convenez que dans votre immense majorité, vous avez été un désastre, une horreur, une angoisse permanente sur le pillage des richesses de notre peuple qui cependant avait foi en la décentralisation. Ce peuple qui avait foi au pouvoir de proximité sensé lui trouver des solutions à ses nombreuses préoccupations. Pour la petite précision, loin de moi toute querelle personnelle n’ayant personnellement rien, absolument rien contre vous. Seulement, j’ai tout contre votre mauvaise manière d’accomplir la mission à vous confiée par vos compatriotes. Voyez-vous, des hommes et des femmes vous ont investis de leur confiance dans l’ultime espoir d’avoir plus de bonheur de mieux-être. Plutôt que de leur conforter dans leur choix, vous êtes restés très éloignés de leurs soucis avec pour priorité première, vous empêtrer dans des scandales de corruption, de détournement, de bradage du patrimoine foncier.
Que sais-je d’autres ?
Aussi, sans besoin de vous diaboliser, l’on sait que dans le pays profond, il n’est pas rare d’entendre qu’avec l’avènement des communes rurales, les populations ont connu tellement le malheur que l’on est en droit de dénoncer, sinon de criminaliser votre action très négative de mauvaise gouvernance. Mettant la fonction uniquement à profit, c’est à reconnaitre que l’impunité écume toutes nos Mairies.

 
Messieurs les Maires, prédateur d’argent vous serez honnêtes pour reconnaitre que vous avez été incapables de prendre la pleine mesure de l’importance de votre rôle dans le processus de la décentralisation. Processus, sur lequel vous avez craché pendant toute la durée de votre mandat et ce, pour de simple :    « Une fois élu, s’enrichir rapidement, acheter l’électorat le moment venu, se maintenir aux affaires ». Certainement, vous serez d’avis que cette analyse simpliste et très statique n’est digne que de la seule canaille surtout quand elle se met à raisonner. Fort heureusement, les Maliens imprégnés de la réalité historique ont en mémoire que l’injustice et l’impunité ont toujours engendré  la révolte des peuples.
Ceci étant, vos faits vos actes et vos pratiques ne leur sont pas inconnus. Ils réclament donc très fortement justice.

 
Messieurs les Maires, tout bien considéré, ce n’est rien vous apprendre en rappelant que notre pays vient de loin, de très loin, comme dirait l’autre pour que l’on y consacre l’impunité de façon sempiternelle. C’est pourquoi, il est temps que la rigueur de la justice s’applique à ceux des vôtres reconnus coupables de crime de gestion et de celui de mauvaise gouvernance.
Dans cette perspective, la seule exigence porteuse d’espoir reste l’audit des 703 communes de la république, quand on sait que les Maliens  ont besoin d’une régulation sociale gage de cohésion, de paix et de stabilité.
Messieurs, en vous quittant, je garde l’espoir d’être entendu par nos gouvernants afin que justice soit rendue à notre peuple meurtri.
MO Diawara, enseignant à Bamako
NB : le titre est de la rédaction

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1 commentaire

  1. Merci mon Cher Mo.Nous sommes nombreux à tirer la sonnette d’alarme,à demander que justice soit rendue aux pauvres populations spoluées,dépossédées,pillées,arnaquées,volées……… Par eremple à Kati, nous avons porté plainte contre la Mairie pour avoir brader la parcelle réservée au Centre Culturel de la Ville.Une action….. juste pour attirer l’attention des plus hautes autorités sur le crime contre l’avenir de nos villes et villages.Des villes et villages sans terres de culture,sans zônes industrielles,sans plan d’urbanisation. Quel monde?
    Ils ont tout vendu pour se faire la poche.
    Courage à ceux, comme vous qui osent dénoncer.
    Merci.

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