Excellence Monsieur le Président,
Je vous interpelle par rapport à la situation de l’Agence des Nouvelles Technologies du Mali, qui a fait ses preuves dans ce pays et ce n’est sûrement pas la commission d’organisation du cinquantenaire du Mali qui dira le contraire.
En termes de réalisations, il y a eu la connexion de tous les ministères et de tous les gouvernorats du Mali, l’interconnexion de 40 DAF, la connexion des directions nationales, la connexion des groupes scolaires et de quelques IFM, etc. Le département en charge des TIC à savoir le Ministère de
En tant que malien tout court, je constate avec amertume que les jeunes ingénieurs informaticiens qui constituent la crème du Mali sont en train de voir mourir un joyau sous un silence impuissant car l’AGETIC ne sera que ce qu’en feront ses responsables qui pour leur part ne se soucient que de leurs intérêts et ceux de leurs parents. Des postes de responsabilités sont réservés à des gens absents au détriment de ceux qui mouillent le maillot et sont bien présents. Népotisme qui nous fait croire que nous ne sommes pas tous égaux. Les 50 ans du Mali ne devraient plus laisser penser que des Maliens sont mieux traités que d’autres dans notre administration.
M. le président, depuis le Conseil des Ministres du 30 juin 2010 qui avait nommé l’ancien Directeur Général comme conseiller technique chargé de l’audiovisuel, tout est arrêté à l’AGETIC. Un remplaçant n’ayant pas été nommé et aucune passation n’ayant été faite avec le Directeur Général Adjoint pour lui permettre de faire fonctionner la structure, tout s’est arrêté ainsi, aussi incroyable que cela puisse paraître. Les milliards injectés dans l’AGETIC par les partenaires financiers et les deniers publics sont entrain de voler en éclats sous les yeux indifférents d’un ministre de tutelle, membre du PDES, qui semble œuvrer pour faire régresser le pays. Dire que dans cette structure à la pointe du progrès, il n’ya même plus d’encre dans nos photocopieurs ! Quel gâchis !
La primature sachant bien que l’AGETIC est là, et qu’elle charge des structures dont ce n’est pas le rôle de faire l’informatisation de la cité administrative de Bamako en ajoute à la désolation qui est celle de cadres de l’AGETIC. Pauvre Mali, pays qui s’apprête à fêter dans le folklore habituel un cinquantenaire dont le bilan est, à tout le moins, controversé.
M. le Président, SAUVEZ l’AGETIC.
Moussa Dembélé, auditeur NTIC à Bamako