Lettre ouverte à monsieur le premier ministre du Mali

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Cérémonie de passation de services et de pouvoirs à la primature entre Abdoulaye Idrissa MAIGA et Modibo KEITA

Dans une correspondance qui nous a été adressée, le doyen Modibo Tandina, depuis la cité des Askias, s’adresse à son ami et frère, M. le Premier Ministre du nouveau gouvernement IBK, M. Abdoulaye Idrissa Maïga, fils du terroir. Sans tourner au tour du pot, Modibo Tandina, avec le verbe qu’on lui connait, donne de précieux conseils à son ami qu’il veut voir relever les graves défis qui secouent le régime d’IBK dont il a été le directeur de campagne lors de la présidentielle de 2013. En tout cas, en bon frère, il a été on ne peut plus clair en donnant de précieux conseils au PM qui devra tirer s’il veut réussir, tenir comptes. Bonne lecture !

« Abdoulaye, vous venez au bon moment ! », dixit Modibo Tandina

« Excellence,

Le Président de la République, Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta, après trois ans passés à la tête du pays vient de vous nommer Premier Ministre. Le quatrième de son quinquennat que les maliens auront à juger, plutôt à évaluer (si ce n’est déjà fait) dans moins de vingt mois. L’exercice est loin d’être facile, monsieur le Premier Ministre, surtout quand on sait que le parcours de vos trois prédécesseurs n’a pas été d’aucun repos : tenaillés par les coups bas des tisserands (qui revendiquent le poste), les coups de gueule de l’opposition et la demande de plus en plus croissante d’une population au bord du gouffre et qui commence à se lasser, tellement l’attente a été longue et pénible en plus.

Vous voilà enfin Abdoulaye ! Pas comme le premier des ministres. Mais bel et bien comme chef du gouvernement du Mali. Un Mali certes chancelant (comme le reconnait IBK lui-même) sans oser dire que sa gestion des affaires en est pour beaucoup.

Je me permets M. le P.M de vous rappeler qu’au cours de la campagne présidentielle dernière vous  vous êtes battus « Pour le Mali d’abord ! ». Vous connaissant, je n’ai jamais douté de votre foi, de votre sincérité, de votre engagement,  de votre loyauté pour le Mali, de votre conviction. Mais hélas ! tout le monde a vu le fruit du plébiscite de IBK car le bateau Mali (dernièrement train IBK) n’a cessé de tanguer : allant d’un manque de courage(politique j’ose croire) à s’assumer d’abord puis à remplir cette noble mission pour laquelle serment a été pris.

Mieux vaut tard que jamais a peut-être compris IBK mais vous venez Abdoulaye au bon moment. Au meilleur moment dirais-je d’ailleurs. Pas comme un messie ; mais plutôt comme cet enfant prodige, venu au secours de ses frères et sœurs qui ne savent plus à quel saint se vouer et qui perdent chaque jour que Dieu fait un pan de toutes ces valeurs qui étaient les leurs et dont seuls les griots se rappellent encore.

Vous êtes venu Excellence et vous savez mieux que quiconque votre  mission est des plus difficiles. Mes confrères journalistes sont déjà aux aguets et n’attendent de vous  que la plus petite légèreté, pour vous  canarder. Le peuple(le vrai) celui qui a soif et faim ; celui dont on pille les biens ; celui qu’on tue simplement par ce qu’il est malien ; ce peuple attend de vous pas seulement un changement mais un miracle car notre Mali vient de très loin même si tout est à y refaire. Vous avez certes du pain sur la planche, mais si vous demeurez le même Abdoulaye, le pari sera gagné et on dira «voilà  enfin UN qui se bat pour le Mali ». Courage et surtout bon vent Abdoulaye ! N’oubliez jamais «  qu’on ne fait pas des omelettes, sans casser des œufs !»

                        Modibo A. TANDINA, à Gao    

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6 COMMENTAIRES

  1. Merci M. TANDINA, un sage conseil de frere et d’ami que vous avez adresser à SE AIM. Cet homme est courageux, travailleur, intègre et sincère . Sauf qu’il ne faut pas oublier qu’au Mali, le PM est à la merci du President de la Republique, qui le nomme et le démet de ses fonctions quand il veut. Alors qu’IBK est connu maintenant des maliens. 4 ans durant, jamais IBK n’a honoré a aucun engagement de ses promesses de campagne. M. TANDINA, vous vivez à Gao, la cité des Askia . Vous êtes parmi les victimes de l’insécurité comme tous les autres maliens. IBK n’est pas un homme libre, il est aux ordres de la France. Chaque fois qu’il veut agir, la France officielle s’oppose. Votre ami est connu des maliens, mais il n’aura pas les mains libres. Il est aux ordres d’IBK qui n’est pas la solution aux maux des maliens, c’est lui meme qui est le probleme . Les prédécesseurs d’AIM deux étaient capables d’apporter des changements positifs dans les conditions de vie des maliens (Oumar Tatam LY et Moussa MARA). Ils avaient les mains liées . Ils sont partis. Le troisième Modibo KEITA est venu avec un agenda Special, ils sont les deux (Lui et IBK) a le savoir. Modibo KEITA n’a rien fait, au contraire il a livré le Mali à la CMA et alliés. Fort de ce que nous avons compris AIM veut bien travailler mais hélas ! encore hélas il sera empêché par IBK et ses alliés .

    • Vos sages conseils seront perçus par votre ami et frere, mais sa réussite est peu probable, puis qu’il n’est pas libre. Ses ennemis sont nombreux au sein de sa propre formation politique , la CMA , les protecteurs de ces bandits Armés, je veux parler de la France. Nous disons chaque fois la communauté internationale , mais à travers la France officiel. Mais aussi et surtout la famille d’IBK, puisque a ce niveau, rares sont les membres de la famille du President de la Republique , font la différence entre la Famille et l’Etat du Mali. Je suis de l’opposition, néanmoins je voulais que les maliens dans leur ensemble acceptent accompagner AIM, pour l’unité nationale et la cohésion sociale. A l’heure du bilan dans maximum 15 mois, vous allez me donner raison. Il est difficile pour ne pas dire impossible de travailler avec IBK. Meme dans sa propre famille, souvent on a besoin de conseils de son epouse, de ses enfants et autres. Mais vous n’écouter personne ! C’est grave vraiment . Le Mali souffre de la mal gouvernance qui résume tout: corruption, vol, pillage des ressources, trafic d’influence , sur facturation, marché de gré à gré , etc…..sans aucune crainte.

  2. Si le PM veut réussir, il doit vous écouter. Que Celui qui à des oreilles entende, que celui qui a des yeux regarde.

  3. Espérons que le message sera entendu! Au Mali, quand ils atteignent les marches du sommet, ils ont rarement du temps pour écouter, car très souvent convaincus qu’ils ont raison en toute circonstance et en toute situation !

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