Monsieur le Président,
Permettez-moi, en tant que citoyen du Mali, enseignant- chercheur à l’Institut Universitaire de Gestion de Bamako (IUG), de vous adresser cette courte lettre relative à la situation critique de notre Institut.
C’est une joie pour les parents, le (s) personnel (s) enseignant et administratif de reprendre, chaque début d’année, le chemin de l’école, gage d’un futur radieux pour notre pays.
Il me plaît de vous informer que depuis plus de 5 ans, l’IUG, jadis Fleuron de la Formation Universitaire au Mali, référence nationale, sous régionale et africaine, n’a plus connu une année normale.
Les maux et les causes sont connus de tous, mais personne ne veut les résoudre.
Que de rencontres, de conciliation, de décisions non exécutées depuis des années, par manque de volonté politique et de leadership.
Les grèves des enseignants, du personnel technique et administratif, les débrayages des étudiants ont plombé l’avenir de nos enfants et de notre école.
Les causes de ces grèves sont la résultante de la mauvaise volonté de la hiérarchie de résoudre les problèmes. Chacune des parties joue à l’autruche.
Nous formons en licence professionnelle et en DUT, dans les spécialités de gestion (Finances- Comptabilité; Commerce; Logistique, Assistant de gestion, Hôtellerie et Tourisme). Ces spécialités sont fortement sollicitées par le marché du travail.
Aujourd’hui, pour finir cette formation, l’étudiant fait 5 ans à l’IUG. La preuve, nous avons 3 promotions en première année (2019-2020; 2020-2021; 2021-2022; 2022- 2023).
Monsieur le Président,
C’est parce que j’ai le cœur meurtri que je m’adresse directement à vous, car ni le Rectorat, ni le Ministre de l’Enseignement Supérieur ni celui de la Fonction Publique n’ont pas pu résoudre ce problème.
Je vous demande, humblement, de bien vouloir intervenir pour sauver cette école.
Il s’agit d’une grande école qui ne peut pas acheter même une ampoule électronique car ne possédant pas de régie, alors qu’elle génère des ressources financières propres de plus de huit cent millions (800.000.000) de FCFA/an. Quel paradoxe !
La situation ne fait que s’aggraver d’année en année. Votre amour pour le Mali et votre leadership me donnent l’espoir que les décisions idoines seront prises pour résoudre définitivement ce problème qui n’a que trop duré.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.
Dr Aboubacar Abdou TOURÉ, Enseignant-chercheur à l’IUG