La date du 27 janvier 2017 restera tristement gravée dans l’histoire. C’est le jour où l’Amérique, par un décret présidentiel de Donald Trump, a décidé d’interdire l’accès à son territoire aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans. La réaction de la communauté internationale face à cette discrimination religieuse, qui rappelle les heures sombres du nazisme, de l’Apartheid et de la ségrégation raciale contre les Noirs aux Etats-Unis, est d’une mollesse presque consentante. La complicité des compagnies aériennes qui refusent d’embarquer des musulmans me fait penser à celle des compagnies ferroviaires qui acheminèrent des juifs vers des camps de concentration. Le désarroi que m’inflige cette loi terrifiante m’amène à dire haut et fort à Trump et aux américains que je suis fier d’être musulman, et que je ne suis aucunement terroriste.
Une loi islamophobe qui promeut le chaos.
En interdisant aux ressortissants de 7 pays musulmans d’entrer sur son territoire, l’Amérique de Trump établit une discrimination ethnico-musulmane, intolérable dans un Etat qui se dit démocratique et respectueux des droits humains. En adoptant cette loi, l’Amérique vient de lancer une nouvelle guerre froide, pire que celle qui l’a opposée à la Russie et ses alliés. Parce que celle-ci est basée sur la foi, et produira de la haine réciproque pendant des générations. De cette haine décomplexée, pourrait naître des velléités et conflits armés à connotation religieuse, dont l’humanité n’a pas besoin.
Le fait qu’un juge fédéral américain ait décidé d’un sursis d’urgence au décret de Trump, qui freine partiellement les expulsions de musulmans, n’enlève rien de la gravité de cette mesure. Hitler considérait les juifs comme des profiteurs envahisseurs, et promettait de les éliminer. On l’a laissé faire, il a commis des atrocités contre eux.
Après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, Trump proposait de ficher les musulmans vivant aux Etats-Unis et d’éliminer toutes les familles des jihadistes. Ils ignorent peut-être que des musulmans comme moi, qui désapprouvent le terrorisme religieux, ont été victimes directes ou collatérales des attentats perpétrés à Paris et à Nice. Et que, si l’amalgame est fait entre musulman et jihadiste, cela voudrait dire que tous les musulmans sont des jihadistes. Par conséquent sa proposition d’éliminer les jihadistes et leurs familles reviendrait à exterminer tous les musulmans de la planète.
Suite à la fusillade de San Bernardino en Californie, Donald Trump proposait le 7 décembre 2016 d’interdire les Etats-Unis aux musulmans. En ce temps, on fustigeait de simples provocations électorales, hâtivement tirés de sondages fallacieux menés par des organisations réputées islamophobes, telle le « Center for Security Policy ». Depuis le 27 janvier 2017, Trump est passé à l’acte en interdisant l’Amérique à tous les ressortissants de sept pays majoritairement musulmans. La communauté internationale s’en émeut, mais laisse faire. Le chaos est en germination. C’est gravissime !
L’équation « un musulman = un terroriste » est une bombe endogène à retardement.
Est-ce normal qu’un bébé de 4 mois, souffrant grièvement d’une malformation cardiaque, ait dû frôler la mort parce que ses parents sont iraniens, et qu’on leur a refusé d’embarquer pour le soigner aux Etats-Unis ? La justice américaine devrait logiquement remettre en cause la constitutionnalité du décret présidentiel de Trump. A défaut, Trump pourrait, avec le même souci d’assurer la sécurité de la nation américaine, expulser les personnes originaires du Maghreb, du Moyen orient, de l’Afrique subsaharienne, du Pakistan, du Bangladesh, de l’Inde, et de l’Iran, qui forment l’essentiel des musulmans vivant sur le territoire américain, et dont la plupart ont la citoyenneté américaine comme lui. Les Etats-Unis devraient ainsi se disloquer, ou replonger dans une longue période de ségrégation institutionnelle contre les musulmans, comme celle abominable, subie par les Noirs après la guerre de sécession et l’abolition de l’esclavage. Il faut ressusciter Abraham Lincoln.
La logique de cette loi antimusulmane devrait induire cette situation. Car qui peut le plus, peut le moins. Si un musulman iranien vivant en Iran est une arme potentielle contre l’Amérique, le musulman iranien qui vit déjà en Amérique l’est pour autant. Au même niveau d’animosité et de haine contre l’Amérique de Trump, le musulman iranien vivant chez l’oncle Sam peut être plus nuisible.
Il n’a pas besoin de demander un visa et de prendre un avion pour aller frapper les Etats Unis. Il y est déjà. Si une loi est prise pour empêcher les iraniens d’Iran de fouler le sol américain, une autre loi devrait être prise pour expulser ou mettre en quarantaine les iraniens vivant aux Etats Unis. Trump le fera-t-il ?
Américains, pour la paix et la sécurité intérieure de votre nation, vous gagneriez à vous débarrasser de cette loi ségrégative promue par Trump, son gouvernement, et les lobbies tapis dans l’ombre de la Maison blanche et du congrès américain. Débarrassez-vous du dogme religieux qui vous fait croire que vous êtes la race supérieure (Interprétation erronée de la Bible : Genèse, chapitre 9, Versets 25 à 27). Cela peut inconsciemment motiver chez vous un tempérament belliqueux contre d’autres croyances et d’autres races. L’Amérique que nous aimons n’a pas besoin de nouvelles lois Jim Crow, qui seront de véritables armes de destruction massive pour votre cohésion nationale.
La stratégie va-t-en-guerre est une bombe exogène à retardement.
La stratégie du pompier pyromane qui répand le feu pour stopper l’incendie, que parait emprunter Trump, ne permettra pas à l’Amérique de retrouver la paix, avec elle-même et avec le reste du monde. Vouloir faire la guerre à toute occasion, parce qu’on a la première puissance militaire au monde, n’est pas un gage de paix. Se préparer à la guerre pour défendre sa sécurité, ne veut pas dire être inlassablement en état de guerre. L’adage dit « si tu veux la paix, prépare la guerre» (si vis pacem para bellum). Et non si tu veux la paix, soit toujours en guerre. Quelle que soit la chimiurgie esthétique d’une guerre, les belligérants ne sont pas en paix. L’Amérique gagnerait à se débarrasser de l’utopie qui consiste à diviser le monde deux axes : L’axe du bien (l’Amérique et ceux qui lui ressemblent : blancs, chrétiens, et capitalistes) ; et l’axe du mal (Tous ceux qui ne lui ressemblent pas : les Noirs, les Arabes, les Latinos, les Chinois, et maintenant tous ceux qui ont comme dénominateur commun l’Islam).
Monsieur Trump, si des terroristes catholiques venaient à frapper l’Amérique, allez-vous interdire l’entrée sur votre territoire à tous les ressortissants de pays majoritairement catholiques ? Pourquoi n’adoptez-vous pas une loi pour interdire aux américains de se rendre dans tout pays majoritairement musulman ? Des terroristes protestants du Ku Klux Klan commettent des attentats aux Etats-Unis contre les « Nègres » depuis plus de 150 ans. Est-ce la responsabilité des pays majoritairement protestants ? Qu’attendez-vous pour les expulser des Etats-Unis ? Quelle sera votre attitude et celle des américains qui vous soutiennent si tous les pays musulmans du monde interdisaient leur territoire aux ressortissants américains ?
Nous aimons l’Amérique et ne souhaitons pas qu’elle soit condamnée à faire des guerres ça et là pour exister. Et pourtant nous sommes musulmans ! Pas des terroristes !
Aliou TALL,
Juriste,
Président du RADUCC
Email : raducc@hotmail.fr
Les sociologues américains reconnaissent avoir diffamé Donald Trump smile
« Qui est digne de confiance aux États-Unis aujourd’hui ? » Les médias, qui auguraient unanimement la victoire de Hillary Clinton à la présidentielle de novembre? Les services secrets, dont les mensonges sont allé si loin qu’ils ne font même plus aucun effort pour faire semblant de pouvoir prouver leurs propos? mad mad mad
Les sociologues qui affirment le niveau « calamiteux » de la popularité de Donald Trump ? Seules les conclusions des services sociologiques américains semblaient pertinentes jusqu’à récemment. Mais hier, tout a changé. smile
Jeudi 9 février, les sociologues ont été obligés de démentir leur propres propos. En effet, la publication des données du dernier sondage organisé pour Morning Consult et Politico a montré que les médias et les experts américains qui s’inquiétaient de l’opposition de pratiquement toute la population du pays à la politique de Donald Trump mentaient de manière tout à fait effrontée. L’étude l’a prouvé de façon parfaitement évidente. smile
Les sociologues ont établi que 55 % des personnes interrogées soutenaient en réalité la décision du président américain de limiter temporairement l’entrée de ressortissants de certains pays sur le territoire des USA. Qui plus est, plus de la moitié des Américains ne s’opposent pas au décret de Trump sur l’annulation de subventions fédérales pour les villes qui offrent un asile aux immigrés illégaux. smile smile smile
Un autre projet du nouveau patron de la Maison blanche, la construction d’un mur à la frontière mexicaine, est soutenu par 48 % des personnes interrogées, alors que 42 % des citoyens sont contre cette initiative. Autrement dit, la plupart des Américains approuvent les actions de Trump même dans ce domaine. smile smile smile
Il s’avère donc que la majorité des médias et des sociologues américains fournissent à leur audience des informations erronées. Compte tenu des chiffres susmentionnés, de quelle crédibilité de la presse et de la télévision américaines peut-on encore parler ? mad mad mad
VIVE TRUMP , LE PRÉSIDENT DÉMOCRATIQUEMENT ÉLU DES USA ! smile
Sans commentaire.
Comments are closed.