Lettre ouverte à ATT :\ Tout ce qu’on a donné aux cheminots, ils ont tout mangé “

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Il nous est incombé comme la foudre sur la tête, dans un de vos messages à la nation la responsabilité de la déchéance du chemin de fer du Mali, par une Phrase que retient le peuple. Phrase, Monsieur le président, par laquelle, vous disiez en substance : " tout ce qu’on a donné aux cheminots, ils ont tout mangé ", les cheminots ont été offusqués, humiliés. Troublés par ce jugement, contraire à ce qu’attendaient la plupart d’entre nous, nous nous sommes sentis déchirés et laissés en pâture dans le camp de l’inconnu.

Les armes nous tombant des mains par le message du premier malien, nous n’avons eu d’autre choix que nous en remettre à pousser le train.
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Cependant, Nous pourrions vous dire si vous aviez accepté de nous écouter, ce qui à précipiter le chemin de fer du Mali dans le gouffre, et, pourquoi Transrail n’arrive pas à décoller, malgré les efforts des cheminots. Nous n’avons pas monsieur le président le droit suicidaire de garder le silence sur votre silence. 

 Monsieur le Président, afin de vous aider dans la décision à prendre pour notre chemin de fer, nous nous mettons à votre disposition en étant sûrs que si vous saurez la vérité, le train sifflera encore plus fort, pour le bonheur des riverains dont vous avez gratifié de 14 Millards de matériel roulant voyageur, mais ils ne peuvent bénéficier pleinement de votre cadeau sans une voie fiable de chemin de fer. Savez-vous Monsieur le Président, que les normes internationales de circulation ferroviaire au Mali, sont dépassées depuis près de trois décennies du fait de la dégradation du matériel et infrastructures de la voie (70 ans de moyenne d’âge).  
rnMonsieur le président, il est indispensable, par les temps qui courent d’attirer votre attention que vos cheminots du Mali sont les plus coriaces, les plus fascinés par l’outil ferroviaire et les plus consciencieux d’Afrique, sans l’abnégation et l’amour ferroviaire, desquelles, la chose ferroviaire appartiendrait à un passé lointain. Mais vos cheminots, loin de se recroqueviller,  ont redoublé d’ardeur et de volonté. Hélas, monsieur le Président de la république, leur seul effort ne suffit plus, et votre intervention devient vital. Car, le rail est un moyen de communication, d’intégration et de développement et pour le maintenir, les cheminots que nous sommes, avons fait notre partition qui fut de souffrir à la tâche sans crier et sans repos. Cheminots et patriote que nous sommes, nous vous devons  la vérité, pour vous permettre de mettre la cerise sur le gâteau en complétant votre gamme de succès pour le Mali.

Le bilan de votre mandat honore plusieurs d’entre nous qui ont pris une part active et bénévole et volontaire dans les campagnes impliquant leurs propres moyens. Nous savons Monsieur le président, que ceux-ci  comptent pour vous et vous remercions de toute votre marque de sympathie en leur égard. Le respect qu’ils vous doivent Monsieur le président est soutenu par le pragmatisme qu’ils reconnaissent en vous. Votre silence par rapport au chemin de fer nous inquiète pour son lendemain. Nous savons que l’effort que vous avez fait par rapport à la route est immense et a remis le Mali parmi les grands pays africains, mais l’effort que le chemin de fer attend de vous demeure vital pour le pays continental qu’est notre Mali, votre souci permanent. Et pourtant le chemin de fer reste l’investissement le plus durable et le moins couteux dans son exploitation.
rnMonsieur le président, convaincu qu’aucun développement ne sera durable, le temps qu’il faut, sans un moyen de transport masse fiable, et sans équivoque, un chemin de fer performant est un moyen universellement réputé pour répondre à ce souci.
rnLa route est certes un moyen complémentaire de développement dont la solidité et la durabilité dépend de son appui sur rail. Pour le travail de titan que vous avez abattu dans tous les domaines Monsieur le président, le bilan ferroviaire n’est pas brillant, et nous souhaitons vous en parler de vive voix.
rnDjibril DIALLO
rn Mi yé mi yé o yo yé
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