Lettre du Front Nouveau Citoyen à l’Union Européenne : Quelle légitimité pour le (la) président(e) les 28 juillet et 11 août prochains ?

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L’élection présidentielle prochaine ignorera des millions de Maliennes et Maliens pourtant désireux d’y prendre part à travers leur vote.

 

 

Ces millions de laissés-pour-compte se retrouvent dans les localités où il n’y a pas eu de RAVEC (recensement administratif à vocation d’état civil), parmi les centaines de milliers de jeunes majeurs (18 et 19 ans) non-inscrits, dans les camps de réfugiés et exilés, et aussi dans le rang des centaines de milliers d’omissions techniques de potentiels électeurs sans carte de vote NINA.

 

Le mécontentement populaire est réel et justifié !

Or, « Les luttes pour les Droits et les Libertés en Afrique sont indissociables des combats pour la paix et la justice dans le monde, contre le racisme et toutes formes de discriminations.
Elles sont parties intégrantes des grands mouvements universels d’émancipation et d’égalité des peuples.

 

La justice, la paix et la liberté devront, sans condition, s’installer en Afrique aussi et s’y pérenniser. Il y va de la quiétude du monde et de la crédibilité des institutions internationales et, en particulier, françaises et européennes ! »

 

 

      Monsieur le Président,

Le FNC (Front Nouveau Citoyen) vous présente ses compliments et porte à votre connaissance sa très grande préoccupation relative aux conditions d’organisation de l’élection présidentielle, dont le premier tour est programmé pour se tenir le 28 juillet au Mali et dans les juridictions de résidence des Maliens à l’étranger.

 

Il y a un peu plus d’un an et demi, le 10 janvier 2012, le FNC attirait déjà l’attention de l’institution dont vous avez la charge de la direction sur la nécessité  d’intercéder auprès de la plus haute autorité du Mali, pour qu’elle s’engage, d’une part, à déployer tous les moyens nécessaires à la réalisation d’un fichier électoral fiable, gage de la sérénité de toute élection, et, d’autre part, à préserver notre pays et sa sous-région d’éventuels troubles postélectoraux liés à l’impréparation, à la futilité et au coût du référendum constitutionnel, finalement avorté suite au coup d’État du 22 mars 2012.
 
L’Histoire a ainsi donné raison, une première fois, au FNC !

 

Aujourd’hui, les contextes politique, social, économique et sécuritaire dans lesquels s’organise l’élection présidentielle des 28 juillet et 11 août 2013 sont porteurs de risques réels d’embrasement du Mali, à contrario des attentes et espoirs placés en cette consultation qui, au-delà de ses apparences, est loin d’être légitime.

 

En effet, l’élection prochaine ignorera des millions de Maliennes et Maliens pourtant désireux d’y prendre part à travers leur vote. Ces millions de laissés-pour-compte se retrouvent dans les localités où il n’y a pas eu de RAVEC (recensement administratif à vocation d’état civil), dans les centaines de milliers de jeunes majeurs (18 et 19 ans) non-inscrits, dans les camps de réfugiés et exilés, et aussi dans les centaines de milliers d’omissions techniques de potentiels électeurs sans carte de vote.
Le mécontentement populaire est réel et justifié !

 

Le 8 mai dernier, jour de mémoire et de recueillement pour la Victoire des Alliés sur l’obscurantisme et le fanatisme,  le FNC avait, par courrier postal, saisi votre Homologue de la France – le Président Hollande, dont le Cabinet nous avait assurés de la prise en compte de l’ensemble de nos préoccupations exposées.

Mais il ne fut pas tenu parole par le Premier des français !

À Monsieur le président François Hollande, nous disions en substance : « La France, et donc l’Europe, en sauvant la Terre et les Institutions du Mali, a autorité, à juste titre, pour « rester intraitable » au sujet de la légitimité du Pouvoir politique dans ce pays, mais pas en exigeant des élections impréparées dans un territoire partiellement occupé par les obscurantistes et leurs affidés.

 

Nous Vous en conjurons, pour que la politique en Afrique cesse d’être une entreprise sanglante, affamant, exilant et tuant nos peuples démunis et innocents ! 

La grandeur et le crédit de la France lui commandent de veiller à ce que certains préalables, entre autres, soient satisfaits avant tout processus électoral au Mali, notamment :

 

 

  1. l’établissement de l’autorité du Mali sur toute l’étendue de son territoire national, sans intermédiaire ni exception ;
  2. la neutralisation de tout foyer de crimes et de sévices, en l’occurrence du MNLA, MIA, Ansar Dine ;

 

 

  1. la mise en œuvre du retour effectif, dans des conditions de sécurité absolue, de tous les réfugiés dans leur localité de résidence et d’activité.

La France, et donc l’Europe,  ne doit alors pas se tromper dans la fin de la guerre au Mali ! »

Bien que comprenant et acceptant la nécessité pour notre pays d’aller, dans les meilleurs délais, vers un régime politique légitime par voie d’élections, le FNC en estime les conditions n’ont encore pleinement réunies.

 

L’institution que vous dirigez constitue un de nos incontournables espoirs, afin que la date de l’élection présidentielle dans notre pays ne soit pas aussi celle de la fin de nos attentes de renaissances politiques et sociales.

 

Dans cette perspective nous, Maliennes et Maliens de la diaspora africaine, réunis au sein du Front Nouveau Citoyen (FNC), en appelons à votre sens élevé de la démocratie authentique, de la justice et de la paix sociales pour épargner au Mali et sa sous-région de nouvelles effusions de larme et de sang.

 

 « Les luttes pour les Droits et les Libertés en Afrique sont indissociables des combats pour la paix et la justice dans le monde, contre le racisme et toutes formes de discriminations.
Elles sont parties intégrantes des grands mouvements universels d’émancipation et d’égalité des peuples.

 
La justice, la paix et la liberté devront, sans condition, s’installer en Afrique aussi et s’y pérenniser. Il y va de la quiétude du monde et de la crédibilité des institutions internationales et, en particulier, françaises et européennes !  »

Aussi, le FNC voudrait solliciter de votre bienveillance une audience pour présenter et développer l’argumentaire fondant ses préoccupations légitimes et démocratiques.

 

En vous en souhaitant bonne réception, le Front vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ses sentiments respectueux.

La Coordination du FNC

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