Lettre à mes frères rwandais : Kagamé force l’admiration…

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Fousseyni DIARRA
Fousseyni DIARRA

Ma modeste contribution est relative à la saisine éventuelle de l’Assemblée Nationale du Rwanda pour l’examen de la Constitution devant permettre au Président Paul Kagamé de briguer un 3eme mandat si tant est que le peuple en exprime la volonté. Cette information reprise en boucle par certains médias et qui est déjà condamné par certains Etats qui pensent que d’autres sont encore assujettis. Au préalable il est important que l’on s’attardât sur l’accession de nos Etats à l’indépendance et un résumé succinct des drames post indépendance de certains Etats dont les séquelles et souvenirs restent encore vivaces.

Je suis malien d’origine et sénégalais d’adoption et fier de l’être. Je suis septuagénaire ce qui explique que j’ai vu l’indépendance de la quasi-totalité de nos Etats et a fait de moi un panafricaniste convaincu.

Notre continent à cause de la colonisation a toujours été le réceptacle de  différents courants de pensée philosophique, politique et économique attisés par des guerres hégémoniques d’intérêt, sans qu’il n’eût lui-même les moyens ou la volonté de définir ses propres concepts selon ses sensibilités socioculturelles s’exposant de facto au diktat extérieur qui a charrié ; Capitalisme – Communisme – Socialisme et Libéralisme et aujourd’hui démocratie. Tous ces facteurs au lieu de l’épanouir l’ont abruti plus que jamais.

Nos Etats ont accédé à l’indépendance par différents moyens avec des fortunes diverses et le prix payé pendant la période post indépendance pour certains a été exorbitant en terme de vies humaines, de misère et de désolation.

Une fois l’indépendance acquise l’exercice du pouvoir devint difficile faute de cadres formés à suffisance encore moins d’experts. Certains Etats ont adopté jusqu’à la virgule la Constitution de l’ex colonisateur et d’autres y ont apporté quelques retouches pour un semblant de souveraineté.

Aujourd’hui sur le Continent foisonnent des Docteurs, des professeurs, des experts et d’éminents constitutionnalistes, etc., et certains occupent des responsabilités à des niveaux élevés qui déterminent la marche et l’avenir de ce monde hostile des hommes et dans lequel leur présence n’est plus considérée comme une intrusion. C’est l’occasion pour moi de leur suggérer de prendre à bras le corps la problématique de la révision de nos Constitutions quant au nombre de mandats ou à leur durée. La récurrence de ce phénomène offre parfois le spectacle frisant le ridicule mais malheureusement se transforme parfois en charnier. Une Constitution peut être amendée selon les exigences du moment en conformité avec  la loi qui en régit le processus, mais surtout au bénéfice du seul peuple dont elle a la charge

Ils doivent par des initiatives et des réformes d’envergure en approche avec l’UA notre organisation commune un traitement approprié à ce problème, car là où il y’a une Cour des droits de l’homme, une Chambre africaine il peut y avoir une Cour Constitutionnelle Africaine par des mécanismes qu’eux seuls connaissent et nous sortir de cet imbroglio juridique soit par un organe consultatif ou de régulation peu importe la dénomination afin d’éloigner de nous ce spectacle dégradant de républiques bananières au nom de la démocratie avec des ingérences tout azimut dans nos affaires intérieures.

Ce n’est certes pas facile comme chantier, mais c’est parce que c’est difficile  qu’ils sont là. La charte du Mandé à KURUGANFUGA peut être une source d’inspiration et d’expression de cette volonté. Là où des hommes de tous les horizons et de différentes nationalités du Nord au Sud et de l’Ouest à l’Est animés du seul désir de s’unir et par la seule volonté de penser par eux-mêmes et pour eux-mêmes. La finalité fut la Charte du MANDE avec des lois et recommandations régissant la vie sociale, économique et culturelle ; les droits et les devoirs comme si l’Europe moyenâgeuse à l’époque s’en était inspirée des siècles plus tard pour sa déclaration universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen. A vous juristes de dire trop c’est trop maintenant ça suffit et entreprendre des mesures d’envergure.

Ceux dont le Continent s’inspire le plus souvent et à citer constamment procèdent à l’amendement de leur constitution  de façon apaisée (quinquennat à septennat vice versa) et du nombre de mandat sans que personne ne s’étonne ou ne s’en offusque.

A ces experts du droit une relecture de la démocratie à nous imposer telle qu’elle perçue mérite que l’on s’attardât sur son contenu, son champs d’application et surtout son adaptabilité à nos valeurs et réalités socioculturelles. En ayant à l’esprit ce que disait Pascal je cite « Vérité au deçà des Pyrénées et erreur au-delà ».

Le démocratie nous dit-on est la norme référentielle de notre civilisation, civilisation qui n’est rien d’autre que le passage vers un Etat social plus évolué, dans l’ordre moral, intellectuel ou considéré comme tel avec finalité un espace apaisé le bien être de la population et un environnement sûr où il fait bon vivre. Le socle de cette démocratie est l’élection  élection qui détermine le choix du peuple de ceux qui auront la lourde charge de le gouverner. Ces paramètres combinés doivent aboutir à l’épanouissement de l’homme.

Mais souvenez-vous déjà qu’à la Conférence de la BAULE en France, cette démocratie a été imposée comme l’un des critères d’aide au développement.

Et comment comprendre qu’au nom de cette démocratie qu’une coalition internationale détruise un pays où la gratuité des soins, de l’éducation, du logement était garantie. Comment comprendre que des dirigeants, ayant gagné les élections libres, démocratiques et transparentes selon l’expression consacrée, puissent être écartés parce que leurs actions programmatiques sont à connotation religieuse. Ces pays détruits ne retrouveront jamais leur lustre d’antan et les rancœurs drainées demeureront difficilement cicatrisables. Mais comme l’histoire a horreur du mensonge et des duperies les instigateurs sont en train de payer leur forfaiture par une immigration massive aux conséquences dramatiques. Ils boiront le calice jusqu’à la lie.

Un constat s’impose dès lors à notre conscience et qui veut que partout où des coalitions se sont formées pour l’imposer il s’est agi pour la plupart du temps d’endroits à fortes potentialités de richesse naturelles ou géostratégiques de premier plan.

On n’est pas dans la conjecture mais dans le réel. Ceci m’amène à citer Mme Rolland montant sur l’échafaud en 1783 qui s’écria « Oh liberté que de crimes on commet à ton nom ». Je dirais quant à moi « Oh démocratie que de crimes on commet à ton nom »

Les pères fondateurs de notre Continent avaient la volonté mais pas de ressources humaines de haut niveau, alors qu’actuellement nous avons des ressources humaines de qualité mais sans volonté conséquente.

Quant à nos frères Rwandais

Vous êtes un Îlot de paix entouré de volcans au propre comme au figuré. Au départ de la sagesse il y’a la folie des hommes.

Souvenez-vous que ceux qui nous ont amené la démocratie sous cette forme ont fait la honte de l’humanité dans votre pays en dépassant le comble de l’ignominie dressant les uns contre les autres, les fils d’un même peuple, d’une même nation, attisant la haine tribale. Par cet acte ignoble il eut des milliers de victimes innocentes sous leur regard complice et indifférent dont les ossements sont gardés en lieu sûr en souvenir de cette période trouble et décadente afin que l’humanité se souvienne. Un homme a sorti tout un peuple des profondeurs abyssales du chaos en lui restituant sa dignité « AGHCIRO » et son honneur faisant sien de ce que disait José Marti : « la grandeur des chefs n’est pas dans la personne mais dans la mesure où ils servent la grandeur de leur peuple ». Paul Kagamé force admiration et respect en transformant son pays en havre de paix, de chantier. Votre pays figure parmi les trois premiers en Afrique selon l’indice de développement avec une croissance positive et parmi les cinq premiers au monde selon l’indice de sécurité après les affres de la mort et de l’incertitude que vous avez connues dans une Afrique transformée en volcan en ébullition. Encore une fois on n’est pas dans la conjecture mais dans le réel.

D’aucuns me diront que les cimetières sont remplis d’indispensable, je répondrai que faute d’un juste, Sodome et GOMORE furent détruits.

Chers frères Rwandais n’écoutez pas les chants de sirène et faites votre cet adage de nos vieux sages « Ne laisse jamais le poisson que tu as dans la main pour celui que tu as sous les pieds.

Je ne saurais terminer cette modeste contribution sans citer avec euphémisme un éminent professeur de droit qui me disait « s’il pouvait exister des usines pour produire des chefs d’Etat africains pour nos peuples, vite et très vite celle de Paul KAGAME serait à l’arrêt pour rupture de stock ». Que Dieu bénisse et protège le Rwanda.

 

Fousseyni DIARRA

Pilote, Commandant de bord à la retraite

Cité SICA, Fass Mbao – Dakar/Sénégal

Téléphone : (00221) 33 853 00 48

Portable : (00221) 77 165 27 44

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16 COMMENTAIRES

  1. Quand tu connais pas, il faut demander:
    Voici les crimes que KAGAME a commis et continue à comettre avant de dire que s’il y avait des usines qui fabrique les tueurs, il y aura la rupture de KAGAME!!!
    —————————————————————————————
    Le général Karake Karenzi a été arrêté à Londres le 20/6/2015 en vertu d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne. Il est accusé de nombreux crimes graves commis au Rwanda et en RDC pendant et après 1994. Voici quelques extraits de son acte d’accusation.
    [le général Karake Karenzi]
    Massacre de 50.000 personnes à Masaka
    On a estimé que seulement à Masaka, entre juillet 1994 et le premier trimestre de 1995, ont été assassinés près de 50.000 personnes, et que, dans le but de procéder à l’incinération des cadavres, les lieutenants-colonels Jackson Rwahama Mutabazi et Karake Karenzi ont organisé deux livraisons par semaine de camions pleins de barils d’essence.
    Elimination de 10.000 personnes dans la région de Ruhengeri
    Le témoin TAP-004 a désigné sans le moindre doute le capitaine Justus Majyambere et le lieutenant colonel Augustin Gashayija comme étant les hauts responsables des opérations militaires dans la région de Ruhengeri, et qu’ils avaient reçu les ordres d’éliminer toute la population civile, majoritairement Hutu, lesquels étaient tous globalement considérés comme ennemis, donnant comme exemple concret le massacre d’environ dix mille (10.000) personnes éliminées dans la localité de Nyakinama (lieu visité, ainsi que cela a été dit, par les membres espagnols de Médecins du Monde), ou le massacre organisé dans la localité de Mukingo après qu’un grand nombre de personnes avaient été convoquées pour un meeting au marché, lesquels étaient la continuation des massacres sous les ordres du lieutenant colonel Augustin Gashayija. Comme nous aurons l’occasion de le voir ultérieurement, le témoin TAP-002 a complété l’information tant pour cette opération que pour d’autres opérations d’élimination systématique de la population civile Hutu, ainsi que d’expatriés sélectionnés selon le risque qu’ils constituaient de transmettre l’information à l’extérieur ou d’autres évaluations de risque, signalant comme principaux responsables de toutes ces opérations accomplies entre la fin 1996 et le début de 1997 au nord-est du pays, le général Kayumba Nyamwasa, en sa qualité de Commanding Officer des opérations militaires dans la zone nord-est du Rwanda, ainsi que le lieutenant colonel Karake Karenzi, en sa qualité de responsable principal du Directory of Military Intelligence (Services Secrets Militaires), le tout sous le Haut Commandement politico-militaire du général major Paul Kagame. Tant le témoin TAP-002 que le témoin TAP-004, entre autres, ont affirmé qu’il était impossible que la décision d’éliminer les citoyens espagnols ait été prise sans la connaissance préalable ou l’ordre du général major Paul Kagame en personne.
    Le témoin TAP-003 a fait plus explicitement référence à deux hauts responsables dans les opérations dirigées contre la population civile à la fin 1996 et au début 1997, se référant au colonel Kayumba Nyamwasa et au colonel Karake Karenzi, en compagnie de leurs agents du renseignement militaire.
    Massacre de milliers de personnes dans le stade de football de Byumba
    Le témoin TAP-043 décrivit l’opération qui eut lieu le 23 avril 1994 dans ce Stade de football de Byumba, sous la manière suivante : vers le milieu de la nuit, des ordres furent donnés aux militaires d’encercler complètement le stade. Une fois fait, ils se sont mis à lancer de manière coordonnée des grenades à l’intérieur du stade. Une fois qu’ils eurent terminé avec les grenades, ils entrèrent dans le stade, tirant avec des fusils automatiques et des mitraillettes (machine gun). L’objectif de l’attaque, laquelle dura plusieurs heures, était d’éliminer tous les déplacés, une population civile désarmée. Seules quelques personnes réussirent à s’échapper, ce qui, selon le témoin TAP-043, entraîna la mort de plusieurs soldats entre eux, en raison de la situation de confusion ainsi créée. Le jour suivant au matin, selon le témoin TAP-043, des militaires de l’A.P.R. ont chargé les cadavres dans plusieurs camions, des camions qui eurent pour destination le Parc National de l’Akagera, dans le [p.105] but de les incinérer en masse. Le témoin TAP-043 a renseigné comme l’un des hauts responsables pour la coordination de l’incinération massive de ces cadavres du Stade de football ainsi que pour ceux d’autres opérations à Byumba et environs, le lieutenant colonel Karake Karenzi.
    Assassinat d’Emmanuel Gapyisi, Félicien Gatabazi, Gatumba, Martin Bucyana, Fidèle Rwambuka
    Il a pu [le témoin] citer comme exemples, lesquels furent complétés avec beaucoup de détails au cours de sa seconde audition, les assassinats des politiciens et leaders d’opinion –comme Emmanuel Gapyisi, Félicien Gatabazi, Gatumba, Martin Bucyana, Fidèle Rwambuka, entre autres-, signalant comme responsable principal de ces opérations le Senior Officer – S.O. Karake Karenzi et Charles Ngomanziza, compagnon et ami du témoin, déjà décédé. […]
    Malgré le fait que le témoin TAP-043 n’a pas fait état des détails concrets de la manière où fut organisée ou fut menée à terme l’opération pour mettre un terme à la vie d’Emmanuel Gapyisi (ce qui n’est pas habituel parmi les militaires de l’A.P.R.), il a expliqué avec clarté les personnes et la structure de l’A.P.R./F.P.R. qui fut chargée de l’exécution de sa mort violente, de même qu’un des exécuteurs de l’opération fut Charles Ngomanziza […] Selon son point de vue, le témoin TAP-043 affirma que l’opération était coordonnée par, à l’époque, le lieutenant colonel Karake Karenzi (Senior Officer –S.O. de l’A.P.R.) et par le lieutenant colonel Charles Kayonga (Commanding Officer du Bataillon n° 3 et membre du Network Commando), sous les ordres du général major Paul Kagame (comme au cours des opérations éminentes et stratégiques, vu qu’il a signalé qu’une telle décision ne pouvait pas être prise de manière autonome par ces deux derniers). […]
    Le témoin TAP-043 a pu faire part que le même commando et les mêmes personnes, avec la participation de quelques autres militaires, ont organisé d’autres assassinats de politiciens sélectionnés, le témoin TAP-043 mentionnant [p.111] l’assassinat de Félicien Gatabazi (fondateur et Président du Parti Social Démocrate – P.S.D., aussi un parti d’opposition au régime de Habyarimana), opération menée à terme au début de l’année 1994 (concrètement le 21 février 1994). Selon ce qu’a pu révéler le témoin TAP-043, en plus du lieutenant colonel Karake Karenzi et du lieutenant colonel Charles Kayonga déjà mentionnés, furent les responsables directs de cet attentat le capitaine Hubert Kamugisha, le capitaine Godefroid Ntukayajemo et Didier Mazimpaka.
    A propos du lieutenant colonel Karake Karenzi, le témoin a ajouté une information complémentaire : il a signalé que le lieutenant colonel Karake Karenzi fut l’aide de camp du général major Paul Kagame durant la guerre, et, une fois terminée, fut nommé Chef du Directorate of Military Intelligence – D.M.I. en juillet 1994 […]
    Assassinat de 4 observateurs de l’ONU, des prêtres canadiens et espagnols
    Le témoin TAP-043 affirma ne pas avoir le moindre doute de ce que le lieutenant colonel Karake Karenzi – comme Chef suprême des services de renseignement militaire depuis juillet 1994 jusqu’à mars 1997- était au courant et approuvait les massacres contre la population civile après la guerre, au cours des années 1994 et 1995, ainsi que les massacres de la population civile des zones de Ruhengeri, Gisenyi et Cyangugu à la fin 1996 et au cours des trois premiers mois de 1997 (y compris, par conséquent, les opérations de mise à mort de 4 Observateurs des Nations Unies le 11 janvier 1997 à Giciye, la mort des trois coopérants espagnols de Médecins le 18 janvier 1997 à Ruhengeri, la mort du prêtre canadien Guy Pinard le 2 février 1997 à Kampanga, la mort de cinq agents de la Mission des Observateurs du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (H.R.F.O.R.) le 4 février 1997 à [p.112] Karengera/Cyangugu, le massacre du stade de Ruhengeri du 2 au 3 mars 1997, ainsi que les massacres systématiques planifiés de la population civile majoritairement Hutu dans les enclaves stratégiques de Ruhengeri, Gisenyi et Cyangugu, au cours des trois premiers mois de 1997.
    Massacre des réfugiés et pillage des ressources naturelles RD-Congo
    Le témoin TAP-043 affirma de même que le Directorate of Military Intelligence –D.M.I. reçut la charge principale d’organiser et d’exécuter le pillage de guerre, tantôt de l’argent, comme des minerais, comme des autres ressources naturelles de valeur, signalant que l’objet du pillage au Zaïre/R.D.C. étaient entreposés dans les entrepôts du D.M.I., signalant que c’était trois membres éminents du D.M.I. qui intervenaient soit dans le pillage systématique des biens, soit dans les massacres signalées, faisant référence à Karake Karenzi comme Chef du D.M.I. jusqu’en mars 1997, Dan Munyuza et Jack Nziza (quoique le témoin n’y participa point, il disposa d’informations sur la responsabilité de ce dernier dans les massacres de Shabunda, Kisangani et Maniema d’avril à juillet 1997), comme les membres de haut rang du D.M.I. envoyé alors au Zaïre/R.D.C. lors d’opérations spéciales.
    Assassinat de prêtre espagnol Voaquim Vallmajo et des abbés de Rwesero
    Pour conclure avec son témoignage concernant la mort de Joaquim Vallmajo, et des autres prêtres rwandais, le témoin TAP-002 a affirmé que, trois jours après qu’il se soit déplacé au Quartier Général de la D.M.I. à Byumba, ainsi que relaté auparavant, il a pu, par l’intermédiaire de son collègue affecté au D.M.I. de Byumba, le sous lieutenant Daniel Ndaruhutse, obtenir la confirmation que ces prêtres avaient été assassinés en un endroit situé à la périphérie de Byumba, et, même sans donner davantage d’explications, le témoin TAP-002 avait la conviction que, dans ce cas où il existait un blanc, leurs corps furent incinérés à l’essence afin d’éliminer toute preuve. Il est certain que Joaquim Vallmajo, Joseph Hitimana, Faustin Mulindwa et Fidèle Milinda, au jour d’aujourd’hui – quasiment 14 années après-, sont portés disparus et que leurs corps sans vie n’ont encore jamais été retrouvés.
    Assassinat des Frères maristes à l’est du Zaïre
    Le témoin TAP-002 continua ensuite à faire part de la connaissance qu’il obtint sur la mort des quatre religieux maristes dans l’est du Zaïre. Il affirma qu’il n’y avait pas de témoins directs de l’action, quoiqu’il fît part [p.126] de la connaissance indirecte qu’il obtint conséquemment à son travail de renseignement militaire comme Intelligence Officer.
    Le témoin TAP-002 fut informé par le général Kayumba Nyamwasa (à nouveau un militaire de grade bien plus élevé qui fait rapport à un I.O. attaché au High Command) que quatre frères ou religieux qui « étaient gênants au cours des opérations au Congo avaient été assassinés ». Cependant, il obtint les détails concernant cette opération militaire du capitaine Joaquim Habimana, lequel commandait une section du D.M.I. opérant dans le Zaïre de l’époque, avec autorité sur 11 personnes. Selon l’information que le témoin TAP-002 reçut, le capitaine Joaquim Habimana fut le commandant à la tête du groupe de ceux qui ont exécuté la mort des quatre frères maristes, les torturant avant de leur donner une mort violente à deux moments distincts, pour jeter ensuite leurs corps sans vie dans une fosse.
    Incinération des victimes du FPR dans la forêt de Nyungwe
    […] Ces deux commandants militaires – qui n’ont jamais réalisé une opération de ce type de leur propre chef sans instructions préalables ou autorisation- ont d’abord sollicité l’autorisation à puis ensuite informé: le lieutenant colonel Karake Karenzi, identifié par le témoin TAP-002 comme le plus haut responsable du D.M.I. et le supérieur hiérarchique du capitaine Joaquim Habimana (chef de la section du D.M.I. et responsable opérationnel de l’action). […]
    Les personnes qui étaient sélectionnées par le commandement militaire (généralement des personnes appartenant à l’ethnie [p.130] Hutu, quoique pas exclusivement) étaient conduites de force en camions vers la prison militaire de Kami (prison militaire spéciale pour ceux qui étaient considérés comme « ennemis » par l’A.P.R./F.P.R., à laquelle le témoin TAP-038 a explicitement fait référence). Depuis la Prison de Kami, elles étaient transportées toujours en camions vers la Forêt de Nyungwe […] où elles étaient assassinées, et leurs corps ultérieurement incinérés. Le témoin a signalé que la Forêt de Nyungwe fut utilisée pour massacrer la population civile présélectionnée de même que les réfugiés Hutu du Zaïre/RDC, tant au cours de la première guerre du Zaïre/RDC (1996-1997), qu’au cours de la seconde dans ce pays (1998 et suivantes). Le témoin a signalé comme responsables de ces opérations à la Prison de Kami le lieutenant Karake Karenzi jusqu’en mars 1997 et Ephrem Rurangwa à partir de cette date, en plus du lieutenant Kibingo comme subalterne jusqu’en 2001.

  2. Monsieur Diarra, tu viens de citer juste ce que tu lis dans les journaux, c’est dommage que tu considère le président KAGAME comme un home exceptionnel sans préciser! Oui c’est un criminel en puissance,
    Si un intellectuel comme toi tu chante ses bravoures tout en sachant les rwandais emprisonner sans rien faire, les rwandais qui sont tués tous les jours des fois jetés dans les rivières emballés dans les sacs ‘il n’y a même pas longtemps, Monsieur Diarra tu m’étonnes
    Tu peux nous dire pourquoi Ingabire est en prison? Pourquoi KAREGEYA a été assaassiné en Afrique du Sud? pour ne citer que ça!

    Tu parles d’AGACIRO que tu connais pas!!! si tu savais combien le peuple se dépouille pour donner cet argent par force tu n’allais pas parler au hasard!
    Tu fais allusion à la modification de la constitution, mais tu n’est vraiment pas intelligent !!! Donc tu soutiens le pouvoir à vie? Monsieur Diarra, ce que tu ne fais pas chez toi, ne le proposes pas ton voisin! Les rwandais savent ce qui se passe et tu veux nous faire croire que ce sont les rwandais qui proposent la modification de la constitution pour maintenir KAGAME au pouvoir? tu devais être intelligent pour voir tout ça!!
    C’est dommage que tu tiennes des propos de la rupture de Kagame si il y avait des usines!!!
    Parle de LUMUMBA, NKURUMA, SANKARA qui ont toujour combattu pour sauver son peuple que de les massacrer!
    Je te renvoie sur le rapport qui accuse KARENZI KARAKE tu verras ce que KAGAME et son groupe ont fait pour les rwandais!
    Si tu n’as rien n’a dire il faut te taire stp!

  3. Merci pour votre contribution Mr. Diarra très pertinente et elle est une matière a reflections, sincerement.
    Mais seulement il va faloir que le president Kagamé se regarde très dans Un mirroir et qu’il Nous dise QU’EST QU’IL VOIT ❓ .
    Biensur le Rwanda est un très bel exemple mais son president je n’y crois pas trop sauf si diriger un pays par une main stalinienne est acceptable pour Vous et le Peuple Rwandais lui même.
    A suivre…….

  4. ce mr ne sait évidemment pas de quoi il parle lorsqu'il évoque kagamé qui est sans doute le plus grand criminel de ce siècle ! mais quelque soit la nuit dit on le soleil finis par se lever et la vérité vient tjs après le mensonge !

  5. Paul Kagamé force admiration et respect en transformant son pays en havre de paix, de chantier.

    Certes Kagamé a eu un impact positif sur l’histoire de son pays, mais c’est clair qu’il n’est pas indispensable. Et en plus, il n’a pas œuvrer que pour la paix. Non seulement c’est un ancien leader de rébellion armée (donc un chef guerre autrement dit…), mais il a aussi, Monsieur Diarra, également passé une bonne partie de son temps à déstabiliser le Congo voisin afin de le piller allègrement. Ceci est un fait, et l’histoire ne peut s’accommoder de travestir les faits…

    D’ailleurs, le Général ATT aimait citer un proverbe rwandais disant justement que “quand on demande à la mémoire d’aller chercher des souvenirs, elle rapporte toujours ce qui l’arrange…”

    C’est donc une banale évidence, Monsieur Diarra, que votre récit à la gloire d’un homme — mortel tout de même — est plutôt passionné que raisonné, hélas ! Et Dieu sait si la passion tue la raison…

    Pensées rebelles.

    • @ Rebel ……………….salut camarade , là tu viens de me couper l’herbe sous les pieds puisque j’allais dire à deux virgules prés ce que tu viens d’écrire 💡 💡 💡 💡
      Ce sera sans doute mieux accepté venant de la plume d’un malien que du toubab que je suis 😆 😆 😆 😆 😆 💡

  6. Cher Mr Diarra, vous exprimer entièrement mes profonds sentiments en ce qui concerne le Rwanda et Mr Paul Kagamé. Il est vain de chercher en Afrique des responsables de la qualité de Paul Kagamé. Nul en ce monde n'est parfait, mais les réalisations des responsables actuels du Rwanda parlent pour eux, vociférer des haines ou des insultes envers eux ne sauraient cacher l'amélioration des conditions de vie de la population rwandaise. A longueur de journées des réfugiés africains meurent en Mer pour traversée vers l'Eldorado Européenne; vous compterez peu de ressortissants Rwandais parmi ces réfugiés, au contraire de ressortissants des autres pays dix fois plus nantis que le Rwanda et cher amis cela veut dire beaucoup.

  7. Merci, Tonton. comme le disent les Malinkés , je cite :<< Quelle que soit la bienveillance d'une nurse , d' une mère adoptive , elle ne saurait se substituer à la mère géniteure >>.Celui qui imite finit toujours par oublier ou par se lasser . Pensons par nous mêmes et soyons nous mêmes .

  8. Merci , Tonton .Comme le dise les Malinkés, je cite :<< Quelle que soit la bienveillance d'une nurse , d'une mère adoptive , elle ne saurait se substituée à la mère géniteur >> . Pensons par nous mêmes et soyons nous mêmes .

  9. Monsieur Diarra, je suis totalement d’accord avec toi. Les Africains tant qu’ils n’auront pas le courage de prendre en main leur destin, nous serons toujours assujettis.

    Notre ami qui clame que les moyens de developer le Rwanda ont ete pilles au Congo, je pense qu’il devrait tourner son regard sur le dit Congo et voir le meme Congo “qui a ete pille” et qui ne se developpe pas au meme rythme que le soit disant pilleur! est-ce possible que la richesse du Congo a ete totalement pille et c’est pour cela qu’il ne se developpe pas comme il fallait? Congolais ou pas, nous ne devrions pas attribuer la source de nos problemes aux autres. c’est de nous meme qu’ils proviennent.

    a bon attendeur salut

  10. Paul K. : courage, combat, intelligence, conscience, SERIEUX et Salubrité. Le Rwanda c’est le modèle internationale de la « green economy». Vu qu’en Afrique postcoloniale les larbins ont souvent succédé les lions, il est temps que nous puissions-nous ériger un modèle d’alternance propre aux réalités de nos étapes développementales. On ne peut pas écarter nos hommes capables au nom de leurs démocraties qu’eux même n’ont jamais respecté universellement. Enlever un gars comme Kagamé, au nom de « respecter la constitution » serait une farce égale à jeter une pierre pure de diamant et mettre une pierre ordinaire à la place. Déjà ceux crient a son remplacement a l’intérieure sont des traitres de pure souche…c’est des collabos de première heure. Cest le peuple qui est dessus de tout : il choisit oui ou non de changer la constitution quand il veut et pour qu’il veut. Seule la volonté du peuple Rwandais devra compter, pas plus !

    Long Live Paul !

  11. Non kagame sans le pillage du congo et le génocide commis par son armé au Congo sous ses ordres Il n’aurait jamais eu les moyens d en arriver là. Arrête donc de dire que c’est un homme de paix. .. renseingez vous car des milliers des réfugiés rwandais et citoyens congolais ont été massacré par cet imbécile. Qu il dégage donc et retourne en ouganda vendre les oeufs

    • Congo de Mobutu et des Kabilas (despotes) merite bien d’etre pille par le Rwanda, vu que cest une partie perdue de l’Afrique. Cest le petit dictateur Kabila qui doit degager bientot.

      Wait and see!

      • A défaut d’une intelligence naturelle, il faut accepter d’entendre des critiques intelligentes… C’est l’auteur du texte lui-même qui se dit “PAN-AFRICANISTE”, mais pourtant au regard de son récit dithyrambique envers un simple mortel, on peut douter que le sort du Congo (pays africain tout de même) l’émeuve vraiment… C’est évident qu’il ne suffit pas “d’être Malien d’origine et Sénégalais d’adoption” pour clamer un panafricanisme sans reproche. Il faut bien plus…

        Pensées rebelles.

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