Deux hauts responsables de l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) ont été neutralisés dans la nuit du 21 au 22 juillet, dans la région de Ménaka. Cette opération menée par l’armée française est un nouveau coup dur pour le commandement central de l’EIGS qui ne cesse de subir de lourdes pertes depuis le début de l’année.
Le 21 juillet dernier, une opération militaire a été menée près d’In Araban, au cours de laquelle Abou Abderrahmane al-Sahraoui et Issa al-Sahraoui, deux importants chef djihadistes, proches de l’émir de l’EI pour le Grand Sahara, Abou Walid al-Sahraoui, ont été tués.
Abou Abderrahmane al-Sahraoui était un ancien membre du MUJAO, au sein duquel il avait combattu aux côtés d’Abou Walid al-Sahraoui, qu’il avait suivi lorsque ce dernier créa l’EIGS en 2015. Selon certaines sources, Abou Abderrahmane al-Sahraoui avait été récemment nommé cadi, plus haute autorité religieuse et judiciaire au sein du groupe terroriste. D’autres sources affirment qu’il était l’un des plus proches collaborateurs de l’émir de l’EIGS.
Le second terroriste neutralisé est Issa al-Sahraoui qui avait également combattu au sein du MUJAO aux débuts des années 2010. Ce djihadiste aurait été l’un des principaux responsables logistiques de l’organisation terroriste liée à Daech. Il aurait joué un rôle important dans l’attaque meurtrière d’Inatès, qui a couté la vie à plus de 80 soldats nigériens en décembre 2019.
Cette opération de neutralisation contre deux proches d’Abou Walid al-Sahraoui s’inscrit dans la continuité des actions menées ces derniers mois contre le haut commandement de l’EIGS. Pour rappel une douzaine de hauts-cadres dont Almahmoud ag Baye dit Ikarai et Abou Dardar ont été tués ou capturés. De plus, Abdul Hakim al-Sahraoui, émir-adjoint de l’EIGS, est pour sa part mort des suites d’une maladie.
Avec un groupe de plus en plus affaibli, l’étau se resserre autour de l’émir de l’EIGS…
Idrissa Khalou
@IKhalou