Je reconnais l’effort énorme que vient de réaliser les différents partenaires et acteurs de la santé afin d’arriver là où nous sommes. Mais, sachez que , les Maliens et les Maliennes vous voient et l’humanité toute entière vous observe. Oui, à la démocratisation du citoyen malien, oui à la démocratisation de la santé, oui à la démocratisation du Mali, oui….Où sommes-nous dans tout ça??
Au cours des EGS, les thèmes qui furent discutés sont les points focaux, très pertinents, mais leurs approches nécessitent la prise de décisions pertinentes afin d’aboutir à des résultats fiables.
1) Le citoyen malien ne prend pas soin de sa santé, y compris moi –même.
2) La santé au Mali a été trop politisée.
3) Les décideurs d’aujourd’hui peuvent associer les jeunes dans la prise des décisions, sinon il faut les écouter au moins.
4) Et enfin, un état à plus forte raison un système ne peut avancer dans le laxisme.
5) Les lois sont faites pour être appliquées et une loi n’a de valeur que si elle apporte les résultats escomptés et ceci à un moment bien précis de l’histoire, sinon il faut revoir la dite loi.
Au cours de ces EGS,nous avons discuté et mentionné certaines recommendations qui n’ont pas malheureusement été formuler à la lettre . Je résume ces données :
1) En ce qui concerne l’offre des soins, il faut certes une couverture sanitaire à l’échelle nationale, mais il faut surtout respecter la pyramide sanitaire. ( CSCOM⇒ CSRef ⇒ Hopital régional ⇒ CHU). Pour mener à bien,ce système , chaque citoyen malien doit être enregistrer au niveau de sa commune et ses soins doivent commencer dans le CSCOM de la dite commune. Pour passer d’une étape à une autre, l’intéressé doit obligatoirement avoir une lettre de réference qui sera délivrer par le praticien qui l’a reçu. Le patient qui ne respecte pas cette chaine, en dehors des cas d’urgence, sera sanctionné ( par exemple majorer le tarif ?…).
2) Pour la qualité des soins, il faut :
– une bonne formation de base et une formation continue du personnel qualifié,
– ouvrir les postes par rapport aux besoins et récruter suffisamment lors des concours.
– Equiper toutes les structures de santé avec ce dont nous avons réellement besoin
– Harmoniser le salaire des praticiens de la santé selon les autres pays de l’espace UEMOA;
3) Pour le financement, il faut appliquer le tarif réel et surtout élaborer une tarification nationale des actes médicaux et chirurgicaux , valables pour le public et le privé.
4) Pour les urgences : L’article 10 de la loi hospitalière doit être appliquée à la lettre.
5) Pour la participation citoyenne, il faut beaucoup d’associations qui défendront les usagers de la santé, et qui pourront même traduire les médecins et/ ou les tradithérapeutes s’ils arrivent à manquer leurs devoirs.
Dr Coulibaly Oumar
Neurochirurgien