L’état de la nation

20

Notre pays est toujours secoué par une crise des fondements qui met en cause tous les secteurs de la vie et nous met au défi de rendre compte de leur raison d’être. L’année qui s’achève a été ponctuée de conflits sanglants dans le Nord comme le Sud de notre pays. Cette détérioration des relations communautaires entérine bien évidemment l’affaiblissement de notre pays dont la souveraineté est mise à mal de jour en jour à cause des politiques mal réfléchies. La misère continue de côtoyer l’opulence et les inégalités criantes persistent au sein de notre société. Nos institutions nationales n’arrivent toujours pas à inverser la tendance généralisée de l’aggravation de ces conflits et de la détérioration de notre tissu social qui semble irréversible. Bien entendu, l’année 2018 devrait être un rendez-vous électoral de grande importance pour notre pays, et notre plus grand souhait était de voir notre pays se stabiliser en se dotant de leaders élus par le peuple qui feraient sa fierté. Cependant, les élections présidentielles n’ont fait qu’accentuer l’instabilité politique dans notre pays à cause de la mauvaise organisation du scrutin par nos différentes institutions nationales.

Leur projet de concertation régionale autour de l’initiative de redécoupage territoriale reste un enjeu politique dangereux pour l’unité de notre pays. Ce redécoupage inefficace, coercitif, non démocratique, non-adaptable et détaché de toute réalité remet surement en cause la cohésion sociale dans notre pays. De surcroît, compte tenu des difficultés financières actuelles de l’Etat, il sera sûrement une source de charges budgétaires insupportables. Quant au report des législatives au-delà du 31 Décembre, au regard de la Constitution qui fixe à 5 ans le mandat des députés, c’est une mesure anticonstitutionnelle que ces mêmes institutions ont fait passer en force.

Il va sans dire qu’il est dommage de constater qu’en cette veille de la célébration de la nouvelle année, notre peuple qui a beaucoup souffert, continue d’être traumatisé par des attentats perpétrés par les rebelles devant une armée toujours en reconstruction. Il est encore plus indignant de constater que nos condamnations de ces crimes deviennent la règle et la norme. Cependant, nos pensées et nos prières accompagnent toujours les femmes et hommes en uniformes qui risquent chaque jour leur vie au nom de notre nation, à leurs familles qui vivent dans l’anxiété.

Nos institutions nationales qui sont supposées éviter les dérives et surtout protéger nos citoyens sont aujourd’hui plus que jamais embourbées de scandales, de chaos et de corruption ; les politiciens, peut-être encore plus imprudents et sans foi ni loi, ont abandonnés notre pays aux forces de l’anarchie. Pourtant, ce sont ces mêmes politiques qui trouvent toujours la nécessité d’imposer ‘‘l’autorité de l’État’’. Or, il serait assez suffisant d’exiger d’abord le rétablissement d’un environnement sécurisé sur l’ensemble du territoire, la restauration de l’Etat de droit et d’une justice sociale, la consolidation des services de l’Etat, la réconciliation et le renforcement de la cohésion sociale avant de vouloir imposer ‘‘l’autorité de l’État’’ dans un pays ou les institutions nationales ont totalement perdu la confiance des citoyens. En effet, nos institutions politiques, qui peinent à répondre aux besoins et aspirations de notre peuple, sont déjà bien à l’agonie dans notre pays ; et l’état de notre nation est plus inquiétant aujourd’hui que jamais auparavant.

Les politiques de gouvernance mises en place par la classe politique actuelle ont surtout eu pour conséquences l’exacerbation de l’inégalité économique, le chômage et la migration de masse des jeunes, la paupérisation croissante de nos populations et le manque de plus en plus préoccupant de justice sociale. Il est plus que temps que les gouvernants se soucient des conséquences humaines et sociales dramatiques de leurs politiques économiques. La situation socio-économique que vit actuellement le Mali est fort emblématique de cet état de déliquescence du tissu économique et social. Les citoyens maliens ont pourtant le droit d’aspirer à une vie meilleure. Pour remédier à la situation catastrophique que vit notre pays, nous devons faire face à nos responsabilités citoyennes en prenant part à l’écriture de notre destin collectif. Nous devons avoir la force et le courage de reconquérir nos valeurs, et surtout celles qui nous unissent en tant que nation. Nous devons avoir la vision et la volonté de développer notre pays. Nous devons être prêts à prendre notre destin et notre avenir en main d’autant que personne ne le fera à notre place. Le sacrifice doit être le nôtre. Nous devons tous contribuer à bâtir cet avenir dans un esprit de communion et de solidarité, d’unité et de patriotisme. Nous devons surtout regarder l’avenir avec beaucoup d’espoir et d’optimisme. Cependant dans notre quête de développement prospère et durable, nous ne devons jamais nous écarter des valeurs qui nous unissent en tant que nation malienne. C’est-à-dire nos valeurs morales et spirituelles. Ces valeurs et legs que nous tenons de nos ancêtres. Ces valeurs qui nous définissent comme une nation mais qui malheureusement sont de plus en plus érodées par les fléaux sociaux qui nous affligent. C’est pour cette raison que nous devons mettre l’accent sur nos divers programmes d’éducation et de rééducation, d’appréciation culturelle, de réhabilitation et d’apprentissage. Ceux-ci ne doivent jamais perdre leur raison d’être et leur pertinence. Car le développement durable est impossible à réaliser sans une éthique de travail. Il est impossible sans l’unité nationale et l’harmonie sociale. Il ne prospère que dans la responsabilité, la détermination et le travail.

Puissent ces événements passés être l’occasion pour l’ensemble des citoyens de renouveler notre engagement à l’égard de notre nation et de ce que doit être notre mission. Et puissent la classe politique et les institutions de notre pays témoigner de leur bonne foi en donnant immédiatement suite aux engagements pris face à notre Nation. Ainsi, nous vous souhaitons une heureuse et sereine fin d’année et nos vœux de bonheur les plus chaleureux pour le nouveau cycle qui commence. Que Dieu vous bénisse dans vos cheminements.

Cheick Boucadry Traoré

Commentaires via Facebook :

20 COMMENTAIRES

  1. AU FAIT BOUGA, CONNAIS TU TES MULTIPLES DEMI-FRÈRES LAISSÉS PAR TON PÈRE DANS LA RUE OU DANS LES CAMPS ? JE VEUX DIRE SES NIAMOGODÉNWS ? COMMENT ET POURQUOI TA MÈRE A ÉTÉ DIVORCÉE ?
    BONNE ANNÉE.

  2. Cet article a décidemment secoué le pouvoir et la sécurité d’état. Envoyez des idiots pour insulter l’auteur d’un article qui ne fait que narrer la situation politique et sociale dans pays !!?
    Merci monsieur Traoré pour avoir secoué ce pouvoir de délinquants avec la vérité. Continuez avec le bon travail et bon courage.

    • OK.
      SACHE QUE LES REJETONS DES CRIMINELS DE 1968 Á NOS JOURS NE VONT JAMAIS DIRIGER NOS ENFANTS: LE MALI A DEVANT LUI CETTE GUERRE CIVILE.

      C’ EST AUX REJETONS DES CRIMINELS DE 1968 Á NOS JOURS DE DÉCIDER: NOUS, NOUS SOMMES DÉTERMINÉS.

      PENSEZ-Y ET RETIREZ-VOUS..!

      • Nankama 20 Déc 2018 at 04:40
        WAZEKWA TOLO DOE, MAITRE VODOOU, le vrai idiot du village, saches que vous et vos semblables ont détruit le Mali. Vous serez dirigés comme des bêtes de brousse que vous êtes. A bon entendeur, salut.

        • ET LES TONNES D’ OR, DU PEUPLE MALIEN, QUI SONT PARTIES , ENVOYÉES PAR SA FAMILLE-SON PERE ET SA MERE- AVE LES VOLS D’ AIR SABENA..?

          QU’ EST CE QUE TU EN FAIS..??

  3. wazekwa tolo doe, maitre vodoou et saanè ni kòndòlòn vont passer le reste de leur séjour sur terre à péter parce qu’ils ont péter les plombs. Mecs, trouvez du travail. Toujours entrain de d’en vouloir aux autres pour vos malheurs. Toujours entrain de critiquer parce que tels personne est mieux que vous. Ce Monsieur Traore ne vous connait même pas. Vous allez mourir aigrie.

    • OK.
      SACHE QUE LES REJETONS DES CRIMINELS DE 1968 Á NOS JOURS NE VONT JAMAIS DIRIGER NOS ENFANTS: LE MALI A DEVANT LUI CETTE GUERRE CIVILE.

      C’ EST AUX REJETONS DES CRIMINELS DE 1968 Á NOS JOURS DE DÉCIDER: NOUS, NOUS SOMMES DÉTERMINÉS.

      PENSEZ-Y ET RETIREZ-VOUS..!

      • WAZEKWA TOLO DOE, MAITRE VODOOU, le vrai idiot du village, saches que vous et vos semblables ont détruit le Mali. Vous serez dirigés comme des bêtes de brousse que vous êtes. A bon entendeur, salut.

        • ET LES TONNES D’ OR, DU PEUPLE MALIEN, QUI SONT PARTIES , ENVOYÉES PAR SA FAMILLE-SON PERE ET SA MERE- AVE LES VOLS D’ AIR SABENA..?

          QU’ EST CE QUE TU EN FAIS..??

  4. Le soi-disant Malien et le plus bête parmi eux. Pauvre mali, avoir des enfants comme ces gens. Il est facile de s’attaquer aux parents des autres quand on est mal éduqué ou quand on a des parents mal élevés qui n’ont pas eu le temps de vous donner une bonne éducation. Monsieur TRAORE nous a donné un document de réflexion. Nous devons l’apprécier à sa juste valeur. Merci M. TRAORE

  5. MDR, c’est vraiment les vauriens du quartier (pkagame, coulibaly yacouba, wazekwa tolo doe, maitre vodoou saanè ni kòndòlòn). Même leur langage le démontre. Quand les gens n’arrivent pas à faire face à une situation, ils divaguent. L’article est trop fort pour eux. Ils sont mentalement retardés. Bravo monsieur Traoré pour cette réflexion sur notre pays. N’en déplaise aux aigris boyorodians.

  6. Les vauriens du quartier (pkagame, coulibaly yacouba, wazekwa tolo doe, maitre vodoou
    saanè ni kòndòlòn) recrutés pour défendre le régime moribond. Attaquez-vous au contenu de l’article. Évidemment, intellectuellement, vous ne pourrez point le faire. Alors, divertir en s’attaquant au père de l’auteur. Comme si son père avait quelque chose à voir avec sa réflexion sur la crise que vit le Mali. Heureusement qu’il n’est pas médiocre comme vous et vos patrons.

  7. Trop de tournure alors que la cause du probleme est connue: depuis que MODIBO KEITA est parti le Mali n’a plus eu un seul leader a la tête du pays. “…nécessité d’imposer ‘l’autorité de l’État’… ” Vous dites, non? Voyons le fait voir si le Mali est sur le bon chemin ou pas. Oui c’est vrai l’autorité de l’État est l’aspect le plus important dans le enveloppement d’une nation…le Mali l’a perdu:

    -Modibo avait une véritable autorité multidimensionnelle de l’État: état serieux, idéologue, rigoureux, responsable, travailleur, militairement capable et économiquement ambitieux.

    – GMT avait une autorité de l’État monotone: état serieux, vigilant et militairement maintenu, mais ouvert a la corruption, a l’injustice et au manque cruel d’ambitions économiques (choses qui constituaient une time bomb socio-politique inévitable…. les suites sont connues…1978-1979, 1990-1991 etc..).

    -AOK avait une autorité de l’État idéaliste inadaptée: état structurellement intelligent et progressiste, ouvert aux reformes économiques, mais peu serieux, militairement démonté, intrinsèquement corrompu par une generation intermédiaire (post-Modibo) moralement faible (choses qui constituaient un inévitable rush a l’enrichissement illicite des hommes censés a renforcer l’état..).

    – ATT avait une autorité de l’État financière: état économiquement stable et ambitieux, politiquement et socialement intelligent avec des reformes extraordinaires, mais un état peu serieux, hautement corrompu, laxiste et militairement faible (choses qui constituaient une inévitable déconfiture de l’état… les suites sont connues en 2012 ).

    – IBK (“l’homme de l’autorité de l’état”) a une autorité de l’État superficielle: état politiquement solide (de 2013-2018), militairement montante, mais peu sérieux et socialement effective ou orienté, hautement corrompu, laxiste et gabegique (choses qui constituent une inévitable faillite financière).

    Donc depuis MODIBO on n’a plus eu quelqu’un de réellement serieux …. et l’on veut avancer?

  8. Oui, le malien nous sommes d’accord avec vous, vous êtes un grand homme qui analyse de façon juste et impartial, vous êtes une référence pour nous. En effet ce garçon, fils du dictateur Moussa TRAORE ne mérite pas de rentrer dans un tel débat, car son père et son régime a fait souffrir les maliens de façon impitoyable et implacable dans une durée de mandat sans précédent et aucun pouvoir au Mali n’aura cette longévité selon la constitution du pays. Quand le peuple malien criait en pleine force, le régime du dictateur se réjouissait de ces cris de souffrance du peuple malien. C’est dommage pour ce peuple qui n’a jamais eu la chance d’avoir un régime qui songe à lui depuis toujours. Après le dictateur Moussa TRAORE, les régimes dits démocratiques ont emboités le pas pour faire souffrir ce même peuple en le faisant descendre dans une autre résilience on ne peut plus pareille, le mouvement démocratique, les partis politiques issus du mouvement démocratique sont restés insensibles aux multiples cris et souffrances de notre peuple, quelle aberration? Alors que c’est ce peuple qui a permis à ce mouvement démocratique et à leur dérivé que sont les partis politiques d’accéder au pouvoir actuel qui devient de plus en plus méchant eu égard à son peuple qui souffre, souffre, souffre et souffre, car le pouvoir actuel n’entend même pas le cri et les souffrances de ce peuple, pourtant aujourd’hui la majorité de ce pays est l’abstention, plus de 80% et non cette majorité politique présidentielle, alors attention à vous politiciens si cette entité silencieuse et sans voix, sans recours s’exprimerait un jour, se serait la violence totale dans notre cher pays et cette époque semble proche et très proche. Attention! Attention! Attention! et Attention! Messieurs les politiciens.
    Peut-être qu’un bon leader surgirait un jour pour sauver ce pauvre peuple malien, nous restions certains que ce ne serait pas les gouvernants actuels de ce régime dont tous les grands ténors sont des commerçants qui n’ont mêmes pas le temps de penser aux souffrances et aux cris de ce grand peuple. En effet, les députés, les ministres, les grands militaires et tous les acteurs de la société civile sont tous focalisés sur cette activité de commerce et de transport, dans de pareil cas qui songerait à ce peuple pour la fixation et la maitrise des prix aux marchés? Une grande ignominie, une indignité sans précédent, une aberration totale, un acte éhonté et honteux. Il faut sans équivoque limiter ces injustices sinon ce peuple ne dirait jamais “el hamdoulilayi” (dieu merci).

  9. Mon cher Boucadry,
    Si ton père avait bien fait son travail avec sa longévité de règne au pouvoir ou s’il n’avait pas empeché Modibo (Premier Président) à bâtir ce pays, on ne serait pas là aujord’hui.
    Je crois que tu n’es pas bien placé pour parler ainsi. On prend notre mal avec patience, il ne faut pas envénimer la siutation. Ces politicards/Politiques/politiciens ou disons, ces voleurs/ cannibales et inconscients qui règnent ou qui ont regné ces 20 dernières années sont quasiment tous issus de la formation politique de ton père ou bien je me trompe?
    Une chose est sûre, quand je serais Président de la République ou quelqu’un de ma philisophie, je te jure que je ferai voter la PENDAISON dans ce pays et que ton père ne sera pas épargné peu importera son âge ainsi que ces bandes de cannibales qui sèment ou qui aident à sémer le désordre dans notre chère Pâtrie!!!
    Fais attention à toi sinon tu ne seras pas epargné! Tu feras mieux de ne pas croiser ma route pendant mon règne!

    • MERCI MALIEN…!

      CE GARCON EST GÉNÉTIQUEMENT MAL PLACÉ POUR ETRE LÁ ET “DISCOURIR” SUR LA SITUATION DU MALI.

      JE LE CONNAIS DEPUIS LE TEMPS QUAND IL FAISAIT LA 10eme SH AU LAM…

      DEPUIS CES TEMPS ILS, LES REJETONS DES CRIMINELS DE 1968, Y ÉTAIENT ORIENTÉS POUR QU’ ILS REMPLACENT LEURS PARENTS. TOUS, PRESQUE, FAISAIENT SCIENCES HUMAINES.

      DE QUOI VIT SI BIEN CE GARCON ?
      1- DE L’ ARGENT ACCORDÉ AUX PARTIS “POLITIQUES”
      2- DES MILLIARDS VERSÉS Á CHAINE MAFIEUSE QUI S’ APPROPRIE TOUS LES APPELS D’
      OFFRES PUBLICS.
      3- DES CENTAINES DE TONNES D’ OR VOLÉ DU PEUPLE MALIEN ET ENVOYÉ PAR “AIR
      SABENA” POUR DES DESTINATION INCONNUES DU PEUPLE MALIEN.

      ENCORE ET ENCORE, CE GARCON EST GÉNÉTIQUEMENT MAL PLACÉ POUR ETRE LÁ ET “DISCOURIR” SUR LA SITUATION DU MALI.

      ENFIN, QUE Boucadry SACHE : EN D’ AUTRES POINTS DE LA TERRE , ON NE LAISSE PAS LA MAUVAISE GRANDIR ET GENER…!

      SALUTE

      • ENFIN, QUE Boucadry SACHE : EN D’ AUTRES POINTS DE LA TERRE , ON NE LAISSE PAS LA MAUVAISE HERBE GRANDIR ET GENER…!

      • Contrairement à toi, il vit de l’argent de sa sueur. Toi tu te prostitues. Vulgaire garçon de la rue.

Comments are closed.