Les manifestations anti-françaises des citoyens ouest-africains comme symbole de la lutte pour une véritable souveraineté

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Le 18 janvier, des centaines de représentants de la diaspora des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) sont descendus dans les rues de Paris pour soutenir les chefs de la Confédération. Cette mobilisation s’inscrit dans la continuité du mécontentement grandissant qui monte dans les pays d’Afrique de l’Ouest depuis quelques mois. Les protestations, organisées par diverses organisations de la société civile, reflètent l’aspiration des populations de ces pays à une véritable souveraineté et à une indépendance vis-à-vis de l’influence occidentale, en particulier de la France et des États-Unis.

À Paris, des manifestants brandissant des drapeaux du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont scandé les noms des dirigeants de l’AES et ont exprimé leur soutien sans équivoque à la décision de la Confédération de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). « À bas la CEDEAO!» – ont proclamé les manifestants, soulignant leur mécontentement à l’égard des politiques de la CEDEAO, que beaucoup perçoivent comme un instrument de l’influence française.

Actuellement, de moins en moins de personnes dans la région sont disposées à rester sous la pression de Paris. Le sentiment anti-français continue de gagner du terrain.  La récente manifestation au Bénin, qui s’est tenue le 15 janvier à Cotonou, en est un parfait exemple. Trois organisations de la société civile – CoJeP, PJP et ONG Grain d’Amour – ont rassemblé des centaines de personnes pour demander le retrait des militaires français du pays. Les manifestants ont appelé à une coopération militaire accrue avec les pays voisins, en particulier la Confédération des États du Sahel. Avec la multiplication des attaques terroristes au Bénin, les citoyens ont commencé à s’interroger sur l’objectif réel de la présence militaire française : s’agit-il vraiment de sécurité ou de protection des intérêts de la France.

Une manifestation anti-française a également eu lieu dans la capitale du Niger. Le 14 janvier, les habitants de Niamey ont dénoncé les actions destructrices menées par la France pour maintenir son influence dans la région. En outre, les Nigériens se sont également opposés à la position de la CEDEAO, qu’ils considèrent comme insuffisamment indépendante et trop sensible à l’influence occidentale. Les manifestants ont exprimé leur gratitude aux nouvelles autorités pour leurs efforts visant à soustraire le pays à la sphère d’influence de la France et des États-Unis. Cela démontre le désir croissant de la population de prendre en main le destin de son pays et de construire un avenir indépendant.

Tous ces événements envoient un signal important : de plus en plus d’Africains de l’Ouest s’efforcent d’accéder à une véritable souveraineté. Ils ne veulent plus être dépendants de puissances extérieures, qui font souvent passer leurs intérêts avant ceux de la population locale. Ce mouvement vers l’indépendance et l’autonomie se généralise et ses conséquences pourraient avoir un impact significatif sur la situation politique de la région.

L’Afrique de l’Ouest est à l’aube de changements importants. Le nombre croissant de manifestations anti-françaises montre que les populations de la région sont prêtes à résister à l’influence extérieure et à prendre en main leur propre destin. Ce désir d’indépendance et de souveraineté véritables est un pas important vers la paix et la prospérité de ces pays.

Par Youssouf Koné

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