Les mains de la France dans la soudanisation du Mali (4ème partie) : La faute d’Amadou Toumani Touré

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Rappel du contexte par la Rédaction Médiamosaïque – février 16, 2020. Le général français François Lecointre et des militaires maliens lors de la Mission de formation de l’Union européenne au Mali (RUYM Mali) de Koulikoro, le 10 avril 2013. MONTRÉAL (MÉDIAMOSAÏQUE) – Nouvel éclairage du professeur Boniface Diarra autour de la crise malienne. Dans ce nouveau papier soumis à la Rédaction de l’Agence de presse Médiamosaïque, le spécialiste montréalais met le doigt sur les origines de ce conflit qui remontent, à en croire ce dernier, au lendemain de l’indépendance de cette nation qui a vu le jour le 22 septembre 1960. La France au banc des accusés dans ce plaidoyer qui constitue sa sixième intervention amplement documentée sur ce dossier. De l’avis de ce chercheur, qui a avancé moults arguments en ce sens, les Maliens ont tout intérêt à « s’unir » pour « contrer », a-t-il dit sans ambages, le « plan de destruction du Mali conçu, décidé, préparé, déclenché et poursuivi par des gouvernements français ». Car, a précisé le professeur de droit et de criminologie de l’Université de Montréal, en raison des menées subversives de l’ancienne puissance colonisatrice, l’on avance, ni plus ni moins, vers une « soudanisation » de ce pays d’Afrique de l’Ouest, limitrophe, entre autres, de la Mauritanie, de l’Algérie, du Niger, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Sénégal. Pour accéder à l’article complet cliquez ici Kurukanfuga II souveraine : pour en finir avec la guerre de dépossession territoriale que font les gouvernements français au Mali depuis 1963. Manden-Ka-Luw Ko : « Maà, Ni Magna Boô-Min tièly-ko, Ni Ma Tiè À-Tiètumalà (À-Kassa-bè Tun Y-Nunna) – SyèUw Ba Yèrekè Ka Bilà Y-Koro (« Au pays des Peuples du Grand-Mandé, la procrastination – du personnel politique face à l’émiettement du pays – ne peut être 2 qu’un crime aux yeux des compatriotes – malien(ne)s – ayant un sens élevé du devoir – de l’empêcher »). Nos Ancêtres l’ont dit : « Kuma Fo-Len Koro Toyé Dala-Maga Yé ». On ne saurait adhérer à ce dire ancestral et trouver meilleure formule pour renouveler, en simple citoyen, mais en analyste de l’environnement interétatique, l’ALERTE générale que nous donnions, entre avril 2012 et juin 2013 par publication de cinq (5) articles et d’un tableau synoptique sur la tragédie malienne, au sujet de l’URGENCE qu’il y a pour le Peuple DE S’UNIR et de TENIR UNE « KURUKANFUGA II SOUVÉRAINE », afin de CONTRER, à moindre coût, LE PLAN DE DESTRUCTION DU PAYS CONÇU, DÉCIDÉ, DIRIGÉ PRÉPARÉ, DÉCLENCHÉ ET POURSUIVI PAR DES GOUVERNEMENTS FRANÇAIS dès l’aube de l’histoire de l’accession formelle de la République du Mali, le 22 septembre 1960, à la souveraineté interétatique dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies (ONU). C’est du moins ce qui ressort, de manière limpide, du « Discours du 22 septembre 1964 » de l’un des officiers les plus valeureux de son temps, envoyé dans la région de Kidal pour réduire la fronde séditieuse de 1963-1964, le capitaine Diby Silas DIARRA. Ce digne fils du pays témoignait effectivement à cet égard que : « La politique de division de la France dans cette région ne sera d’ailleurs pas seulement géographique, car les coloniaux développeront aussi dans les populations nomades d’une part, les divisions de classes propres à la société féodale et d’autre part, avec le plus grand esprit de méchanceté, ils sèmeront la haine raciale et les complexes religieux. Nous nous efforcerons plutôt de vous faire le point de notre bilan, un an après l’explosion de la bombe à retardement que la France a léguée à la jeune République du Mali au lendemain du 22 septembre 1960. » C’est donc dès l’aube de l’accession de la République du Mali à la souveraineté interétatique que les gouvernements français se sont évertués à concevoir, à décider, à diriger, à préparer, à déclencher et à poursuivre le plan de destruction du Mali.

 

 

 

Mais soyons plus explicite! La première faute politique significative de la présidence d’ATT résulte, en effet, de sa décision de prendre, en Conseil de Ministre, le « Décret No 92- 121 /P – CTSP portant promulgation du Pacte national », alors que Zoumana SACKO était premier Ministre du gouvernement transitoire après la chute de Moussa TRAORÉ dans la nuit du 25 au 26 mars 1991. Ce « Décret » signé le 11 avril 1992, l’avait été successivement, par « le ministre de l’Administration territoriale chargé des relations avec le CTSP et les Associations », le Colonel Bréhima Ciré TRAORÉ pour le « Gouvernement de la République du Mali » et par celui qui devînt (2013-2014) le tout premier des « ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale » lors du premier mandat présidentiel (2013-2018) d’Ibrahim Boubacar KEITA, « Zahabi Ould SIDI-MOHAMED », membre du « Front islamiste arabe de l’Azawad (FIAA) », agissant pour le compte du Bureau de coordination des « Mouvements et Fronts unifiés de l’Azawad (MFUA) ». C’est précisément pour avoir pris le « Décret No 92-121/CTSP » du 11 avril 1992 que Amadou Toumani TOURÉ, Alias ATT, est fautif; car Il faisait officiellement éclore du mot « Azawad », ou « Azaouad », mais très certainement « Azawagh », en langue tamashek, désignant alors, avant le 11 avril 1992, exclusivement une zone désertique de transhumance de moins de 350 kilomètres carrés située au Nord-Est de Tombouctou et au sud d’Arawane, c’est à dire entre Ménaka et Tombouctou, un concept politique dont les stratèges de la DGSE et de l’OTAN feront plus tard bon usage, en l’intégrant au lexique politique destiné à justifier la déstabilisation des « pays » du Sahel et, notamment, du Mali au moyen de la création et de la structuration du MNLA le 16 octobre 2011, mais pas avant de voir, selon eux, « l’intransigeant » Ibrahim Ag BAHANGA (1970-2011) effacé du déroulement de la tragédie malienne par « accident de voiture » survenu, curieusement, dans la zone désertique entre Ménaka et Tombouctou le 26 août 2011; alors que ATT, revenu au pouvoir (2002-2012) venait tout juste de donner, le 9 août 2011, le coup d’envoi de la première phase de sa stratégie « anti-Aqmi » de 23 développement du Nord du Mali enserrée dans le « Programme Spécial pour la Paix, la Sécurité et le Développement au Nord (PSPSDN) » du pays. Ayant ainsi réussi, par promulgation du « Décret No 92-121-P-CTSP » du 11 avril 1992, à vider le terme « Azawad » de son contenu de zone, d’à peine 350 km2 , où des bergersnomades menaient leurs animaux de pâturage en pâturage, en transhumance disons, pour lui donner une connotation ou un sens politique porteur de cris de ralliements des groupuscules séditieux ou des marionnettes à la solde des « Services secrets » étrangers malintentionnés, le mot « Azawad », revendiqué par des mouvements arabes et/ou Touaregs, n’a jamais référé à une notion historique, pas plus d’ailleurs qu’à un nom d’une quelconque chefferie touarègue ou arabe, encore moins au nom d’un royaume africain qui aurait existé et dont attesterait une quelconque œuvre hagiographique ou un quelconque ouvrage encyclopédique ou d’historiographie africaine. C’est en cela précisément que le terme « Azawad » ne peut être considéré que comme une construction politique qui aurait été suggérée à un petit groupe d’autonomistes et/ou d’indépendantistes séditieux, réunis à Paris du 20 au 22 novembre 1990 par les soins du diplomate français : Edgar PISANI (1918-2016) qui pour avoir bâti sa notoriété, avec l’ex-Chancelier (1969-1974) allemand, Willy BRANDT (1913- 1992), comme co-auteur (1978-1980) du « Rapport Nord-Sud : un programme de survie » de la Banque mondiale, devenait (1986-1992) l’intrépide « Chargé de missions auprès du Président » (1981-1995) François MITTERAND (1916-1996) après qu’il eut déjà laissé sa triste marque (1984-1986) comme « Haut-Commissaire de la République française » en Nouvelle Calédonie alors en ébullition du fait de non-recevoir opposé, depuis les années 1960, aux persistantes revendications indépendantistes de nombreux leaders kanaks dont l’un des plus célèbres, Jean-Marie TJIBAOU (1936-1989), sera assassiné le 4 mai 1989, c’est-à-dire un peu moins de deux ans après l’assassinat, le 15 octobre 1987, du leader de la Révolution burkinabé, Thomas SANKARA (1949-1987). C’est donc avec ce petit groupe que le « Chargé de mission » (1986-1992) du Président François MITTERRAND (1916-1996), Edgard PISANI (1918-2016), qui bien que n’étant pas le « médiateur » dans les négociations ayant abouti à l’« Accord sur la cessation des hostilités » entre le Gouvernement de la République du Mali et le MPLA d’Iyad Ag GHALI, parvenait néanmoins à imposer ses « Projets de décentralisation » concocté avec le petit groupe de conspirateurs ifoghas et arabes contre le Mali qu’il réunissait à Paris du 20 au 22 novembre 1990; « Projets de décentralisation » du diplomate français qui seront par la suite mis dans les 13 articles, constituant la substance de l’ « Accord de Tamanrasset » du 6 janvier 1991. Choguel Kokalla MAIGA et Issaka Ahmadou SINGARÉ en publiant, en juin 2018 aux Éditions Édis à Bamako, leur livre de référence, examinant « Les rébellions au Nord 24 du Mali : Des origines à nos jours », éclairent de la manière suivante (cf. p 116), à partir des données d’une interprétation de l’histoire des « (Les) Touaregs Kel Adagh » faite par Pierre BOILLEY (2012), sur les finalités de la rencontre du petit groupe de conspirateurs à Paris : « La rencontre de Paris a lieu les 20, 21 et 22 novembre 1990. Boilley informe sur la décision essentielle qui en est sortie : ‘’Lors de la discussion qui s’est tenue sur ce point en novembre 1991, les différents visages que pouvait prendre cette option (atteindre, par la lutte armée, l’indépendance) ont été évoqués. Un vote a conclu ces échanges : il s’agissait de choisir entre l’autonomie interne au Mali, au sens d’une gestion territoriale octroyée aux populations de l’Azawad, la création d’une entité autonome liée au reste du pays par une structure fédérale, ou l’indépendance totale. La moitié des voix des huit représentants présents à cette rencontre alla à l’indépendance, et l’assemblée conclut ainsi ce scrutin : ‘’ La majorité a opté pour l’indépendance totale des 6e et 7e régions, ce qui confirme l’article premier des objectifs de la charte issue du congrès de Tripoli de 1987 » À l’analyse des termes de cet éclairage et à la lecture des 13 articles de l’« Accord de Tamanrasset » du 6 janvier 1991, Il ne fait aucun doute que ce sont les données des délibérations du petit groupe de « huit » personnes séditieuses, abusivement qualifiées par Pierre BOILLEY (2012) de « représentants » d’autonomistes et d’indépendantistes qui a prévalu dans le choix du mot « Azawad » comme cri de ralliement des groupes séditieux à la solde de la France et de l’OTAN. En effet, sans aucune consultation préalable ni des populations, « Touaregs Kel Adagh » de l’Adrar encore moins des populations arabes des Régions de Gao et de Tombouctou, ce petit groupe de 8 personnes, soulignons-le, réunis à Paris, du 20 au 22 novembre 1990, sous la houlette du « chargé d’Affaires » de François MITTERAND (1916-1996), Edgard PIZANI (1918-2016) qui, le 6 janvier 1991 à Tamanrasset, a réussi le tour de force à faire mettre en treize (13) articles le « Projet de décentralisation » que l’Élysée et le Quai d’Orsay, ont concocté dans le but de munir les membres du « Bureau de coordination » des MFUA et, spécialement, Zahabi Ould SIDI MOHAMED, « négociateur en chef » du « Pacte national », de tous les arguments fallacieux pour induire ATT et le CTSP qu’il dirigeait dans la faute politique majeure qui fut celle de fournir, par « Décret », l’arme conceptuelle, « Azawad », au plan de destruction de la République du Mali conçu, décidé, dirigé, préparé, déclenché et poursuivi par les gouvernements français de la Ve République française.

ATT et Zoumana offrent le concept Azawad

Ainsi, par simple signature du « Décret No 121 P- CTSP », le 11 avril 1992, ATT et son gouvernement de transition (1991-1992) issu du CTSP, à la tête duquel se trouvait Zoumana SACKO, offrirent le concept « Azawad » comme aliment des médias-mensonges qui se sont chargés, à force de répétition en boucle, de gaver l’opinion publique en France et ailleurs 25 dans le monde, au point de parvenir, comme par magie, à transmuter dans la tête des gens, une zone de transhumance, « Azawad », d’à peine 350 km2 en toute la 6e (Tombouctou) et 7e (Gao) Régions du Mali de l’époque, c’est à dire les trois quart (¾) du pays de Modibo KEITA (1915- 1977) de 1 245 340 Km2 dont les richesses du sol et du sous-sol, on l’a (dé)montré, sont convoitées par la France depuis le 10 janvier 1957 date de la promulgation de la loi créant OCRS. Quoi de moins étonnant alors que Zahabi Ould SIDI MOHAMED, ce natif de Goundam, dans la région de Tombouctou, obtenant son baccalauréat en philosophie au Lycée public de Sévaré, puis rentrant en 1978 à l’École Nationale d’Administration publique (ENA) de Bamako pour n’en sortir comme « Administrateur civil » qu’en 1984, avant d’obtenir son premier véritable contrat de travail (1985-1990) comme « Directeuradjoint chargé de programme d’aide de l’Église norvégienne », devenant tout de suite après (1991-1992) la fin de ce contrat, en sa qualité de leader du FIAA, le principal négociateur et signataire du « Pacte national » au nom des MFUA pour devenir par la suite (1992-1993) le « Commissaire-adjoint » au Nord du Mali dans le cadre de la mise en application du « Pacte national » du 11 avril 1992, ait mis toute l’énergie nécessaire pour réaliser l’exploit d’entrainer ATT et le CTSP dans le piège qui consista à légaliser, par « Décret 92-121/P-CTSP », le mensonge couvrant, de nos jours, le concept « Azawad », accréditant ainsi politiquement une altération conceptuelle absolument grossière de la vérité géographique façonnée par l’histoire de la vie pastorale dans le désert malien. Propulsé peu après cet exploit comme « Conseiller politique du représentant du Secrétaire général des nations unies en Haïti » (1994-1996), Zahabi Ould SIDI MOHAMED, qui aurait fait des études à Paris en « Sociologie du Tiers-Monde » au « Panthéon-Sorbonne », sera tant apprécié par les Services du personnel du système de gestion des crises à l’ONU qu’il y occupera plusieurs fonctions essentiellement dans les pays en ébullition : en Haïti, en République Démocratique du Congo (RDC), en Côte d’Ivoire, au Soudan, dans l’État ‘’pigmentocratique’’ ou ‘’dermocratique’’ du Soudan du Sud créé le 9 juillet 2011 au dépend de l’unité territorial du Soudan, dans le cadre de l’émiettement sans cesse de l’Afrique en vue de livrer ses richesses, on l’a dit à maintes reprises, aux psychopathes du profit et, enfin, en Somalie d’où il sera appelé pour venir conduire, aux premières heures du gouvernement d’Ibrahim Boubacar KEITA (2013- 2014), la diplomatie malienne afin d’épaissir, davantage, le brouillard de la tragédie malienne créée par le décret précité du 11 avril 1992, brouillard que ne manqua pas de densifier encore un peu plus la fumée de la « Flamme de la paix » qu’Alpha Oumar KONARÉ alluma à Tombouctou le 27 mars 1996 pour d’avantage asphyxier les Forces Armées Maliennes (FAMA) qui seront par la suite étouffées du 30 mars au 1er avril 2012 durant la prise de Kidal, de Gao et de Tombouctou par la meute multinationale terroriste lâchée à l’assaut du Nord du Mali par la France, le Qatar et AFRICOM sous la 26 bannière des combattants du MNLA, d’Ansar Dine, d’AQMI, du MUJAO, et de Boco Haram à la suite de la première invasion française du Mali par la médiation du MNLA et de ses alliés faux djihadistes et/ou faux islamistes le 17 janvier 2012, ainsi que du crime d’État commis à Aguelhok le 24 janvier de la même année, anéantissant toute l’ « Unité Méhariste » du Capitaine Sékou TRAORÉ dit « Bad » (1978-2012). Julie AMANDIS (2017) ne manqua pas de préciser à cet égard que : « Le No 3 des jihadistes Ahmada Ag Bibi a été recruté par Areva et la DGSE pour préparer l’attaque d’Aguelhok du 24 janvier 2012. » et que « Ce sont Sarkozy Fillon, Juppé, Baroin et Général Puga qui ont envoyé les jihadistes attaquer le Mali avec la complicité du président ATT. »

Les membres du personnel politique ajoutèrent leurs propos ravageurs de la morale des FAMA

Les poursuites pénales qui ont été engagées, en février 2013, par le Procureur Général de la Cour d’Appel du Mali contre Ibrahim Ag MOHAMED ASSALEH du MNLA, Mohamed Ag INTALLA, Ahmada Ag BIBI et Alghabass Ag INTALLA du HCUA, pour punir ces présumés criminels de guerre inculpés à la suite de l’invasion du Mali par procuration par la France de Nicolas SARKOZY (2007-2012) le 17 janvier 2012 et à la suite du crime d’État perpétré à Aguelhok le 24 janvier de la même année, furent formellement suspendues, le 29 octobre 2013, par le gouvernement intérimaire (11 décembre 2012 au 5 septembre 2013) de Diango CISSOKO sous la présidence (12 avril 2012 au 4 septembre2013) de Dioncounda TRAORÉ, dans le strict respect des termes de l’écriture de l’article 17 de l’ « Accord de Ouagadougou » du 18 juin 2013 consentis par le négociateur en chef, Tiébilé DRAMÉ, envoyé de Dioncounda TRAORÉ à Ouagadougou une année plutôt, le 18 juin 2012, pour faire des groupes séditieux du MNLA et de HCUA des interlocuteurs valables, placés sur un pied d’égalité que le Peuple malien, sous la « médiation » de Blaise COMPAORÉ alors président (du 15 octobre 1987 au 30 octobre 2014) du Burkina-Faso, mais sous-fifre de la France de François HOLLANDE (2012-2017) qui était parvenue, par adoption de la « Résolution 2071 du Conseil de sécurité » en date du 12 octobre 2012, à exiger la légitimation du MNLA et du HCUA telle qu’il l’ordonnait le 5 septembre 2012, par la voix de Jean-Félix PAGANON « Représentant spécial de la France au Sahel », aux dirigeants de la « Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) » alors présidé par Alassane Dramane OUTTARA, dont Nicolas SARKOZY se targua d’avoir installé au pouvoir en Côte d’Ivoire depuis le 6 mai 2011 à la suite du coup d’État électoral perpétré dans ce pays le 31 octobre et le 28 novembre 2010 par l’Armée d’occupation coloniale française avec l’aide des troupe de l’ONUCI. En effet, l’article 17 de « Accord de Ouagadougou » en date du 18 juin 2013, résultant de la volonté du négociateur en chef de Dioncounda TRAORÉ, Tiéblé DRAMÉ, ordonnait d’un ton péremptoire à la partie malienne dudit « Accord » que : « Article 17. Dans un souci d’apaisement et de confiance, le gouvernement du Mali prendra toutes les dispositions nécessaires pour suspendre les 27 poursuites engagées par la justice malienne du fait du conflit armé contre les membres des groupes armés signataires du présent accord », Ce texte décisif ne faisait cependant pas que placer le Peuple malien sur le même pied d’égalité que ses agresseurs à la solde des gouvernements français et de l’OTAN. À l’analyse du contexte et des faits entourant l’« Accord de Ouagadougou » du 18 juin 2013, il faut se rendre à l’évidence que le gouvernement Diouncouda TRAORÉ-Diango CISSOKO (11 décembre 2012 au 5 septembre 2013) allait au-delà du fait de « suspendre les poursuites engagées par la justice malienne…contre les membres des groupes armés ». Pire que cela il trahissait le Peuple malien, en prenant tout d’abord la décision de libérer, le 2 octobre 2013, vingt-trois (23) combattants du MNLA capturés par les FAMA entre mars et août 2013 et remis à la justice malienne, puis le 29 octobre 2013, le même gouvernement intérimaire ordonnait l’abandon de toute action publique enclenchée « contre les groupes armés » séditieux du MNLA et du HCUA à la demande pressante du gouvernement français qui leur avait donné licence de passer à l’acte d’agression de la République du Mali, comme l’atteste de manière irréfutable la reproduction que nous ne tarderons plus à faire du verbatim de l’interview accordé, le 17 janvier 2014 au journal « Le Progrès », par Hama Ag MAHMOUD, ex-chargé des « affaires Extérieures » du « Conseil Transitoire de l’État » imaginaire « de l’Azawad » dont la proclamation d’indépendance a été faite à « France 24 » le 6 avril 2012 par la voix de Mossa Ag ATTAHER. Avant une telle reproduction, il importe d’insister sur le fait que la trahison du gouvernement intérimaire (11 décembre 2012 au 5 septembre 2013) va au-delà du fait de sursoir aux poursuites pénales de février 2013 contre les inculpés du MNLA et du HCUA. Il alla jusqu’à donner l’absolution totale aux agresseurs du Mali. Cela est d’autant plus vrai que les auteurs présumés des crimes d’agression mis en examen, en février 2013, Ahmada Ag BIBI et ses co-inculpés du HCUA : Mohamed INTALLA et Alghabass INTALLA furent autorisés à se présenter comme candidats aux élections législatives devant se tenir le 24 novembre 2013 dans leur fief électoral de Kidal, pendant que la même autorisation était accordée au très versatile député de l’ « Alliance pour la Démocratie au Mali- Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADMA-PASJ) » de Bourem (2007-2012), transfuge du « Parti pour le Développement et la Solidarité PDES) et fondateur, le 18 mars 2014, de la « Coalition du Peuple de l’Azawad (CPA) » inféodé au DRS algérien, Ibrahim Ag MOHAMED ASSALEH, de renouveler sa candidature à la représentation de la population de Bourem à l’Assemblée nationale du Mali. Il ne faut donc point se surprendre que cette suspension, véritable classement sans suite, ordonnée par l’article 17 précité de l’ « Accord de Ouagadougou » du 18 juin 2013 au bénéfice de ces criminels de guerre suspectés d’avoir porté atteinte, depuis le 17 janvier 2012 pour le compte des gouvernements français et de l’OTAN, à l’intégrité territoriale de la République du Mali et d’avoir trempé dans le crime d’État perpétré à Aguelhok le 24 janvier 2012, aient contribué à saper davantage le moral des troupes des FAMA déjà ébranlées par le coup d’État du 19 novembre 1968, puis clochardisées par 28 ailleurs par son sous-équipement depuis l’avènement d’Alpha Oumar KONARÉ (1992- 2002) et d‘Amadou Toumani TOURÉ (1991-1992 et 2002 -2012) au pouvoir. Comme si ce sous-équipement et cette clochardisation ne suffisaient pas, des membres du personnel politique ajoutèrent leurs propos ravageurs de la morale des FAMA, en sombrant dans l’ignominie d’appeler des parents, jeunes soldats envoyés au front pour réduire les velléités indépendantistes du MNLA, et leur dire : « Na-Uw Sarà Mali-Kolà, Fu-Yé A-Uw Ta ». C’est à dire « stupide est tout soldat faisant don de sa vie pour défendre l’intégrité territoriale du Mali ». Ce dire, a n’en pas douter, est à la mesure de toute l’horreur de la trahison et des atteintes aux intérêts fondamentaux du Mali perpétrés par des « membres » du MNLA et par ceux du HCUA. Il se passe de commentaires.

Par Pr. Boniface Diarra (Montréal, Canada)

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5 COMMENTAIRES

  1. Dans 10 ans vous en serez toujours au meme niveau au Mali. Pendant ce temps là, la France avance et continu de concevoir des avions, des bateaux, des trains, des fusées, etc….
    Vous ne savez toujours pas fabriquer une fourchette, et vous voulez donner des leçons à la France.

  2. Que Dieu nous préserves et nous protèges et nous guides et protèges le Mali comme toutes l’Afrique de ces prédateurs et des apatrides que sont des dirigeants trahissent et des ennemis internes et externes.

  3. Cet article est très édifiant, vous avez tout dit Professeur, nos dirigeants successifs ont leur grosse part dans ce qui nous est arrivé. Les accords bidons, le travail de certaines ONG travaillant pour la france, la promotion des cadres des touaregs dans les organisations internationales pour les préparer à exécuter ces projets de la france . Souvent on se pose la question, comment tout cela passe et qu’on ne tire pas définitivement les leçons. Merci pour votre article fourni et documenté.

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