Les Forces Internationales en appui du retour économique dans le Nord

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La situation économique au Nord Mali n’a cessé de se dégrader depuis la venue des groupes armés terroristes en 2012. Les populations vivant dans les zones frontalières sont souvent prises au piège entre subir l’oppression des terroristes et quitter leurs terres. 2019 marque un tournant pour l’Azawad. Dans le cadre des prochaines étapes de l’APR, le développement économique est un point central. Le GoM, la MINUSMa, Barkhane, certains GAS et de nombreuses ONG pressent le pas pour le retour des institutions régaliennes et relancer l’économie du Nord. Depuis le début de l’année les convois logistiques terrestres et les mouvements d’hélicoptères, de jour comme de nuit, augmentent dans l’Adrar des Ifoghas, pourtant réputé être un sanctuaire de terroristes.

Grace à de nombreuses actions militaires de Barkhane en soutien de l’action de GAS comme le GATIA du Général Gamou et le MSA d’Ag Acharatoumane, l’insécurité est en train de diminuer peu à peu et la région de Ménaka est en train de revivre. Même si de nombreux engins explosifs posés par les terroristes ont ralenti l’action civilo-militaire des forces internationales, le gouverneur de la région et la population acclament ce retour à la vie économique, notamment à Anderaboukane, à la frontière avec le Niger.

Les forces internationales mettent la main à la pâte : la Chine a annoncé l’envoi d’un contingent de 400 soldats pour reconstruire routes, pistes d’atterrissage et autres infrastructures. Les canadiens ont depuis des mois mis à disposition leurs chinooks (gros hélicoptère de transport) pour faciliter l’acheminement des moyens. La Roumanie a elle aussi confirmé son soutien en transports aériens pour septembre. Pour maintenir la cadence du processus de la reconstruction économique, les convois sont planifiés de jour comme de nuit.

Le résultat est bien là. Au début du mois de mars de cette année, notre premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, est venu constater lui-même le lancement de projets de développement économique, l’avancée de chantiers et l’inauguration de nouvelles infrastructures dans le centre et dans le Nord du Mali. SBM a même été le premier chef de gouvernement malien de l’histoire à venir à Taoudéni pourtant réputée être sous le contrôle des groupes armés terroristes.

Les décisions du Conseil de Sécurité des Nations Unis présentées lors du rapport trimestriel à New York cette semaine font elles aussi état de cette dynamique économique que la communauté internationale est prête à poursuivre si elle est soutenue par la population et le redéploiement de notre nouvelle armée malienne reconstituée. Les communautés villageoises dans les zones transfrontalières du Nord Mali n’auront plus à choisir entre fuir ou périr. Circuler librement dans l’Azawad sera bientôt à nouveau possible !

Ismaïla DIARRA

@idiarra661

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1 commentaire

  1. Bon alors qui freine l’implantation des services de l’état ???

    Car il semble que le calme soit revenu .. les Ifoghas assureraient la sécurité aussi même si il font un pied de nez au Mali

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