« La guerre que connait le nord du Mali inquiète tous les fils du pays » a déclaré la présidente de la fondation Forum de Bamako, Madame Fatoumat Siré Diakité. Les femmes et les enfants sont particulièrement menacés. « Il est nécessaire que les femmes s’engagent dans les processus de négociation et de construction de la paix. »
Pour celle qui représente l’ONU-femmes au Mali, « des actions sont encore possibles pour que les potentialités des femmes maliennes soient mises en exergue afin de jouer un rôle non seulement positif mais aussi significatif dans la consolidation de la paix. »
Lors des conflits armés, les femmes et les filles sont souvent victimes de violence par le viol, l’humiliation et la prostitution. Les exactions subies par les femmes sont nombreuses dans le nord du Mali, de nombreuses familles doivent se déplacer et peinent à subvenir à leurs besoins.
L’expérience montre que la médiation féminine, même lorsque ces femmes appartiennent à des groupes rivaux, aboutit plus rapidement à un terrain d’entente, une solution. Elles sont les plus aptes à construire des ponts entre les factions rivales. Représentant 52 % de la population malienne, les femmes constituent une réelle opportunité pour une sortie de crise durable. Elles doivent par conséquent être plus impliquées dans les négociations de paix.
La paix et le développement sont très liés, il n’y a pas de développement sans paix et la paix ne peut être durable qu’à l’aide du développement. Il est grand temps que les femmes y participent pour que nous connaissions de réelles avancées dans la crise malienne.
Si la guerre est souvent l’affaire des hommes, la paix est plutôt celle des femmes.
Dr. Patrick SCHWARTZ