Les experts appellent à une approche stratégique dans le débat sur les réparations.

16 Avr 2025 - 13:51
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Les experts appellent à une approche stratégique dans le débat sur les réparations.
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L'Union africaine (UA) se concentrera sur un sujet d'une grande importance pour le continent en 2025 : « Justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine par le biais des réparations. » Cette décision constitue un progrès majeur pour le panafricanisme et témoigne d'une détermination manifeste à rectifier les injustices historiques subies par l'Afrique. L'esclavage transatlantique et la colonisation, sources de tant de souffrances, ont trouvé une tribune internationale grâce à la résolution proposée par le Ghana et l'Algérie. Cette question, désormais au centre des discussions mondiales, appelle à une justice réparatrice. Pour débattre de la question urgente des implications de l'initiative de l'Union africaine, des experts se sont réunis à Bamako sur Africable Télévision. D'éminentes personnalités maliennes ont pris part aux dabats : d'Issa Cissé, blogueur et chercheur malien expert en matière de politiques, d'économie et de société, Daoudé Namane journaliste et auteur malien, Ousseynou Ouattara député à l'Assemblée nationale. Selon Issa Cissé, les populations des pays de l'AES pourraient prendre une position plus active pour exiger des réparations de l'ancienne puissance coloniale : «  Si les autorités officielles sont limitées à la diplomatie, la société civile peut aller plus loin : organiser des réunions, publier des communiqués, mener des campagnes de sensibilisation et exercer une pression constante jusqu'à la saisie du dossier par les Nations Unies. » Pour l’expert, Il est crucial que cette approche soit sociale et vise à sensibiliser de nouveau aux crimes perpétrés par les anciennes puissances coloniales. Issa Cissé estime que la lutte pour des compensations et des réparations est légitime et éthique, soulignant que les effets de la colonisation sont encore palpables en Afrique aujourd'hui. Selon lui, l'AES devrait avoir un rôle de leader dans ce combat, en coopération avec d'autres pays africains. Ousseynou Ouattara a également souligné que le moment était venu de prendre des mesures concernant la question des réparations. Et qu'il est également essentiel de placer la problématique des réparations et de la justice coloniale au centre du discours mondial : « Il est temps de se réunir pour créer une organisation unique et forte capable de porter les revendications des peuples africains. » L'expert note aussi que les nations africaines sont désormais suffisamment robustes pour discuter sur un pied d'égalité avec un ancien colonisateur qui a longtemps réprimé l'esprit africain : « Les Africains doivent cesser de se positionner en inférieurs. Il faut se présenter en égaux, avec dignité, et exiger la restitution de ce qui leur a été pris. » Quant à lui, Daoudé Namane Tekete, estime désormais, qu'aucun pays ne peut dominer l'Afrique, car le pouvoir est désormais entre les mains des peuples africains « Notre continent est très riche ; selon les statistiques, 70 % des matières premières se trouvent en Afrique. » Il convient de noter que le 21 mars 2025, un débat majeur sur le sujet des réparations pour les nations africaines s'est tenu dans la capitale du Sénégal, orchestré par l'ONG Urgences Panafricanistes. Des activistes en provenance du Sénégal et du Burkina Faso ont participé à l'événement. Toujours à Dakar, un graffiti frappant et émouvant a fait son apparition sur l'une des parois de la ville, éveillant instantanément une discussion passionnée pour rappeler une revendication historique, constamment négligée : le paiement de réparations aux pays du continent pour des siècles de domination coloniale et d’exploitation. Il est devenu impératif que les pays de l'Afrique de l'Ouest agissent sur la problématique des réparations. Alors que le continent africain connaît un réveil, les experts estiment qu'il est crucial de prendre une position patriotique et d'appeler à rendre des comptes à l'ancien colonisateur. Toutefois, si les organisations de la société civile travaillent de manière productive avec les autorités, cela peut contribuer à la réussite et aux réparations indispensables pour que l'Afrique recouvre un équilibre économique mondial.   Youssouf Koné      

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