Les dictateurs « démocrates » !

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« Gnaman gnaman gnaman fin bé bi dogo gnaman de koro gnaman té dogola fin kôrô…». En effet, tout peut se dissimuler sous un tas d’ordures mais, l’ordure ne se dissimule pas sous quoi que ce soit. Voilà l’aire que fredonnaient les grandes cantatrices du Mandé lorsque la victoire leur est revenue sur le Sosso de Soumangourou Kanté. La victoire revient toujours aux peuples contre les siens avides d’honneur et d’argent.

Mr. Haidara Chérif

La vérité est belle lorsqu’elle est toute nue. Malgré le mal et l’humiliation que subit aujourd’hui le Mali, il nous faut accepter que la vérité guérie. Finalement, nous avions tout compris. Compris les mensonges répétés depuis l’avènement de l’ère dite démocratique, compris les compromissions qu’on peignait comme des compromis, compris aussi que nous étions assis sur du vent. Oh lala ! Qu’ils nous ont menti tout au long ! Pourtant nous n’étions pas tous embarqués dans leur Titanique de fourberie, leur fabrique de menterie etc. La classe politique malienne est à réinventer, mieux, le malien est à repenser. Les hadiths disent ceci : « Kama taakuunuu walla alaykoum » Et c’est vrai que les leaders sont comme ceux qu’ils dirigent.

Ce peuple a perdu son âme depuis l’avènement  des lâches, de ceux qui, ayant tout compris, n’avaient plus rien à défendre. Quand nous disions en 2002 à l’ancien chef de la transition malienne, qui était à sonder l’opinion publique sur sa candidature par organe de presse interposé, qu’il ne devrait pas solliciter le Présidence de la République, nous le disions avec un esprit analytique et rigoureux. Dix ans après, malheureusement, notre analyse ressemble bien à une prophétie.

L’opinion publique malienne mais aussi africaine s’était fait une idée des plus nobles de l’homme du 26 Mars 1991 bien que certaines péripéties de ces évènements à lui attribuer révélaient plus de la légende que du palpable. L’homme avait royalement postulé et avait été admis au panthéon de faiseur de démocratie  dans les consciences populaires. Quelle consécration ! La perception, dans l’esprit de ceux d’une intelligence matérielle des choses, tient lieu de vérité canonique. Aujourd’hui encore, il est difficile de convaincre bon nombres de ces personnes d’ici et d’ailleurs de ce que n’était pas la démocratie malienne et de celui qui l’a incarné. Les fideles du prophète Goebbels, ministre de l’information d’Hitler, pensent qu’a force de calomnie, le mensonge finit par devenir vérité. Ironie du contretemps, les choses se dévoilent dans toute leur laideur.

On parlera longtemps encore de « cas de la démocratie à la malienne » dans les annales. De démocratie, il en était que de verni, les dessous étaient ce que nous avions toujours mouchardé : le pouvoir d’un homme ou d’un clan. Il y a ceux pour qui la démocratie ne se résume qu’à deux faits : les élections et l’alternance. Ceux-ci oublient de noter que sur le continent, la plus part des constitutions les permettent chaque cinq (5) ans mais alors, que faisons nous d’une élection à une autre ? Jauger une démocratie se fait à travers l’exercice du pouvoir, elle se fait à travers le fonctionnement des institutions. Nous entendons beaucoup, par ces temps qui courent, répéter après le Président Barack Obama sans vraiment comprendre la quintessence de son message, qu’il faut à l’Afrique des institutions fortes et non des hommes forts. Pour saisir un message ne faudra t-il pas comprendre ses implications ?

Les institutions ne deviennent fortes d’elles mêmes, ce sont des hommes intègres qui les fortifient par une tradition de bonne gouvernance. Dans les grandes démocraties, ces problèmes ne se posent plus tant il est vrai que leurs institutions se trouvent aujourd’hui au dessus des personne qui les animent. Les lois découlent de la tradition qui elle-même est la répétition de faits propres à une société. Transposer les dires et faits d’ailleurs chez nous sans discerner leurs assises, c’est faire des amalgames fâcheux, c’est prendre les formes pour les fonds, c’est finalement mettre la charrue avant les bœufs. L’équilibre et le contrôle  des pouvoirs est une réalité en démocratie, c’est ce que les américains appellent : check and balance. Le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire se contrôlent mutuellement à ce que nul d’entre eux ne soit impotent ou exorbitant. Et, puisqu’aucun de ces pouvoirs ne peut être omnipotent et suffisamment prépondérant pour fausser l’équilibre démocratique, il devient aberrant qu’une institution comme l’armée puisse venir s’inviter à un rôle quelconque dans le débat dans une telle démocratique.

Quelle est la réalité chez nous ?

La nature du pouvoir africain et celui aussi du pouvoir arabo-musulman tendent toujours vers le pouvoir d’un homme ou d’un groupe d’homme ce qui est tout à l’opposé de la démocratie. La prévalence de ce type de pouvoir, autre que celui du peuple, chez les peuples suscités découle de leur concept de l’autorité, de leur histoire, et donc de leurs traditions. Rendons hommage en passant à l’éminent professeur ivoirien, agrégé de droit, Francis Wodié qui parle à juste raison « des mentalités monarchistes africaines » Toute loi qui n’émane pas des mœurs et des us d’un peuple devient un encombrement pour ce dernier. Nos constitutions ne sont pas, en général, le fruit tiré de notre histoire et de nos expériences. Elles sont les intentions de dupliquer la somme des acquis d’autrui chez nous. Or, quand la loi est en contradiction avec la morale, la suite ne peut qu’être tragique à tout point de vue. Chassez le naturel et il vous revient au galop dit-on. L’origine de l’impraticabilité du schéma démocratique à l’occidental chez nous se trouve justement à ce niveau. Ici, les contre pouvoirs n’existent pas réellement. On aura beau parler de nos « démocraties » il nous faut admettre qu’elles ne résistent pas à une analyse rigoureuse et pertinente. Il serait plus juste de parler de processus de démocratisation. Le cas du Sénégal, du Niger, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali etc. ne démentirons pas nos assertions dans le développement que nous ferons en aval tout à l’heure.

Le Sénégal qui fut, bien avant beaucoup de pays, le précurseur du multipartisme dans notre sphère géographique et bien au delà, toujours cité comme exemple à mimer, encore plus après la « galante sortie » de son ancien président Mr Abdoulaye WADE corrobore bien que ni les élections ni l’alternance en elles seules ne témoignent de la viabilité d’une démocratie. Wade, arrivé au pouvoir on ne peut de façon plus régulière et démocratique, a-t-il pourtant géré de la même manière ? Jugez en vous-même. Lorsque Mamadou Seck, alors président de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale du Sénégal, émit le désir d’entendre le patron de l’ANOCI (Agence National pour l’Organisation de la Conférence Islamique), un certain Karim Wade ci devant fils de qui l’on sait, pour en savoir sur les fonds de cette structure si généreuse, mal en prit au Président Wade de voir dans cette « diversion » une tentative de chercher noises à son autorité et à nuire au futur politique de son fils. Le président de l’Assemblée National à cette époque n’était autre que Mr Macky Sall, élu pour une législature de 5 ans, donc en principe inamovible avant échéance selon la constitution. Mais  c’est mal comprendre le principe du pouvoir et du chef africain qui réclament tous les attributs de Dieu à l’exception de celui de donner la vie.

Le PDS et Wade manipuleront  la loi afin que le mandat quinquennal du président de l’Assemblée devienne un mandat annuel. L’objectif saute aux yeux, il s’agit de faire partir Mr Macky Sall  en qui Gorgui voit la main à travers le président de la commission des finances de l’A.N et aussi comme un allié  dubitatif à son fils. Macky Sall sent le roussi et l’étau qui se resserre, il démissionne comme président de l’A.N et ne s’arrête pas en si bon chemin, il rend son tablier de député de sa région qu’il a conquis sous l’enseigne du PDS ainsi que sa carte de membre dudit parti, devenant le seul à rendre le tablier d’une structure à lui octroyé par Wade. Cet homme a fait montre de dignité, il faut le lui concéder. C’était aussi le sort de Idrissa Seck (Idy) quand le chef, pour le rendre aphone et docile, fait activer la DIC (Division des Investigations Criminelles) ce service redoutable qui fouine là ou les plus forts sont faibles : coté fric. Passons sous silence les nombreuses contorsions aux standards de bonne gouvernance pratiqué par Wade dont les péripéties des super ministères à son fils, la corruption et le toilettage de la loi fondamentale aux fins que nous connaissons bien.

Dans le Niger de Mamadou TANDJA, la constitution ne fut qu’un alibi. Il ne lui prit aucune peine à déverrouiller les garde-fous institutionnels qui prétendaient attiédir l’ire du pouvoir exécutif. Tandja,  lui aussi, venu avec la légalité et la légitimité des urnes au pouvoir, ne donna aucun crédit au gouvernement du peuple par le peuple. C’est bien lui qui invita la grande muette à mettre un arrêt à sa volonté d’un  retour au style de pouvoir que nous avions toujours combattu.

C’était la lecture que faisait Gbagbo Laurent de la constitution ivoirienne qui lui permit de rester au pouvoir cinq années supplémentaires sans élection. Après avoir rendu l’Assemblée Nationale amorphe, mit à la tête de la Cour Constitutionnelle et de la Cour Suprême  ses inconditionnels, quels autres moyens ou quel autre pouvoir devraient atténuer ses ardeurs à demeurer eternel ici bas ? Le voilà ainsi défiant vis-à-vis son peuple et de la communauté internationale. Ne disait il pas aux chefs de son armée que si il tombait eux aussi tomberaient avec lui ? Que peut on devant nos chefs qui ne respectent ni loi ni foi ?

En même temps que l’on demande au pouvoir de se démocratiser en Guinée, on demande également au président Alpha Condé d’exercer un pouvoir autocratique. Tantôt il lui est demandé de révoquer le président d’une institution telle que la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) tantôt il lui est insinué de s’inviter dans les décisions de justice. Lui également, près de quinze mois après les élections présidentielles, continue à ne pas avoir une Assemblée Nationale digne de ce nom et une institution judicaire complètement insensible aux yeux doux du pouvoir exécutif. L’exécutif, à lui seul, ne fait pas une démocratie même quand on y est arrivé de façon régulière.

La supercherie démocratique ne fut jamais mieux huilée qu’au Mali. Ce pays était entrain de défier toutes les théories politiques avec un consensus comme modèle de gouvernement dans une démocratie. Le casse tête malien ne s’arrêtait pas simplement à cet oxymoron verbatim L’opposition malienne était aussi au pouvoir, l’Assemblée Nationale, cette caisse de résonnance, béatifiait les vœux d’un président sans parti politique mais aussi sans stratégies et sans vision réelle pour son pays. Jamais elles ne lui demandaient  de voir claire dans l’opacité qui entourait ses décisions. Ni la crise du nord, ni les questions militaires (ex : la boucherie d’Aguelhok, d’Albeibara, les accords d’Alger…), ni les dossiers du VEGAL (organe chargé de combattre la corruption) n’ont perturbé « leur bon fonctionnement ». Les décisions de justice ne se décidaient que contre ceux « récalcitrants » à la machine de tourner à plein régime. Un enchevêtrement de corruption, de népotisme, de clientélisme extraordinaire sorti des labyrinthes de la concussion des acteurs politiques maliens qui, depuis plus de vingt ans sont les mêmes. De la démocratie, les hommes politiques maliens n’ont retenu que des élections aux taux de participations les plus bas au monde (entre 20% et 30%) et l’alternance entre les « enfants de la même famille ». L’échec de la démocratie malienne a pourtant commence à sa naissance c’est-à-dire en 1991 quand des hommes véreux et sataniquement malicieux ont détourné la révolution du peuple pour l’évolution de leurs intérêts sordides. Depuis, on utilise les symboles de la démocratie pour faire asseoir un pouvoir de clan et de personnes. Ne dit on pas que les menteurs ont bonne conscience quand ils agissent en bande ?

Le repos du faux est frileux. Le socle sur lequel reposait le pouvoir au Mali s’est éventré nous donnant un aperçu de sa cuisine interne. Un vrai panier à crabes, un patchwork a senteurs fétides. Le consensus qui va faire voler en éclat la démocratie malienne ne fut jamais mieux  expliqué que par le Pr. Ousmane Sy ancien ministre et un des caciques de l’ADEMA : «  il s’agit d’un dialogue exclusif, ou plutôt d’un monologue entre l’Exécutif en place et certains barons de partis politiques « cooptés » par le pouvoir : en aucun moment, le concept n’a fait l’objet d’un débat impliquant la base des partis. » Il va plus loin pour nous dire ceci : « …et comme il fallait conceptualiser ce rassemblement unanimiste contre-nature, l’on sortit du chapeau le terme magique de consensus. La mystification est allée si loin que l’on tente de faire croire aujourd’hui à l’existence d’un modèle politique malien » Et pour mieux contrôler les out come de tout dérapage dans le système, comme le guidage par itération en informatique, les mêmes hommes se trouvent au dessus de toutes les institutions au cas où la machine se grippait, ils en seront encore les médecins. Le peuple en est conscient et voilà l’explication du blocage dans la crise actuelle. Les maliens, dans leur vaste majorité ne veulent ni des ces politiciens là ni des militaires. La transition, pour réussir, doit tenir compte du cri de cœur de la majorité silencieuse et de leur rejet de ceux là qui sont à la base de l’échec démocratique du pays mais, surtout de cette humiliation suprême dont le traumatisme fera long feu certainement.

Sur le continent, le seul remède qui nous débarrassera des coups d’Etat institutionnel, constitutionnel ou militaire, des rebellions et des insurrections, ne peut être que notre acceptation totale, pleine et entière des valeurs démocratiques par, et le pouvoir et son opposition si celle-ci existe. Platon nous instruit que tant qu’il y aura injustice, il y aura des gens pour la combattre. Or, la caractéristique majeure de la démocratie est la transposition des antagonismes et des conflits sur le terrain symbolique dixit Philippe Béraud. Et si cet espace symbolique (le champ du combat des idées ex : l’Assemblée Nationale, les cours de justices…) n’existe pas ou est compromis par le pouvoir exécutif qui, fondamentalement, dans une proportion démesurée des pays africains et arabo-musulmans, ne tolère pas la contradiction, alors nous nous trouverons de fait sur le terrain tangible ou le défait n’est pourtant pas celui à cour de force d’argument, de légalité ou de bon sens mais de l’autre force, celle qui se voit. Il ne s’agit plus simplement d’élections et d’alternances, aussi noble qu’elles soient, elles ne sont que des moments de célébrations de la démocratie. Quand nous disons le pouvoir du peuple pour le peuple et par le peuple, Il s’agit bien de la gestion du pouvoir au quotidien, de la répartition équitable des richesses, de l’espoir donner au moins favorisés, de rendre justice aux faibles, bref, de faire en sorte que chacun se sente citoyen à part entière et participe au développement de nos nations. Lorsque nous nous trouverons dans ce schéma effectivement, il sera bien difficile que l’argument des armes surplombe l’arme des arguments. Le Cap Vert, le Botswana, l’Afrique du Sud, l’Ile Maurice etc. nous enseignent qu’il ne s’agit pas d’un vœu pieux. Nous le pouvons et il nous le faut. Faillir n’est pas une option du tout.

Une contribution de Mr Haïdara Chérif.
haidara01@sbcglobal.net

 

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19 COMMENTAIRES

  1. Merci Mr Haïdara pour ta contribution qui éveillera les consciences de nombreux intervenants sur le site. De toutes tes propos et analyses je retiens un seul passage celui de rendre la justice par la justice. Et j’ajouterais que la vérité finira toujours par rattraper le mensonge.

  2. sachez monsieur que tu nous apprends rien.dans tous les pays democratiques du monde il ya tous les jours des tas de raisons pour faire un coup de d’Etat.il s’agit de faire un choix:soit tu veux la démocratie ou la dictature.

    • Qd vous dites sachez vous ne pouvez plus dire “tu” ne nous apprends rien. Avec ce niveau est ce necessaire ne vous faire comprendre quelque chose?

  3. Salut mon frere Cherrif, bonne analyse et la vision de nos situations en Afrique et au Mali en particulier. Ca fait toujours plaisir de te lire. Si tu me le permets, je recites en 3 points de tu as mentionne dans ton commentaire et ils sont tres, tres pertinentes et esperons que nous allons otus et toutes ouvrir tres grand nos yeux et oreilles derenavant. Les voici:
    1-La classe politique malienne est à réinventer, mieux, le malien est à repenser.Et c’est vrai que les leaders sont comme ceux qu’ils dirigent.
    2- La démocratie malienne, elle était que de verni, les dessous étaient ce que nous avions toujours mouchardé : le pouvoir d’un homme ou d’un clan. J’ajouterai ici que c’est tellement dommage pour nous maliens, maleinnes, africains et africaines car supportee et les yeux et oreilles fermes la dessus apr les occidentaux en particuler les USA, la Grande-Bretagne et la France; pour ne citer que ceux la. Tant aussi longtemps que leurs interets ne sont pas menaces, ces pays en foutent et savent tres bien ce qui se passe et comment nos dirigeants sont elus et gerent nos pays. Ils ne veulent pas reellement nous aider et veuelent nos laisser dans l’ignorance totale.
    3- Quand nous disons le pouvoir du peuple pour le peuple et par le peuple, Il s’agit bien de la gestion du pouvoir au quotidien, de la répartition équitable des richesses, de l’espoir donner au moins favorisés, de rendre justice aux faibles, bref, de faire en sorte que chacun se sente citoyen à part entière et participe au développement de nos nations.
    Oui on le peut mais il faudra plus qu’un eveil des consciences car le changement n’arrivera pas du jour au lendemain ou dans un mois, un an; mais avec le temps en retrouvant nos valeurs culturelles et morales, en ramenant l’integrite et l’honnete. Quand tu dis que nous refletons ceux qui nous dirigent, j’adore cela car on est ous et toutes devenus des corrompus, des menteurs, des laches, des profiteurs, des voleurs et etc…. C’est LA PURE VERITE que tu a mentionne.
    Ni personne, ni autre nation, ni la CEDEAO, ni la France, ni les USA, etc…, je ne nous ferons changer. C’est NOUS de le faire en retrouvant nos vraies valeurs. Si ca ne sera de ephemere meme si les USA viennent avec leur armee recuperes le nord pour NOUS et mettre un gouvernement en place. Quand que les mentalites ne changeront pas les memes scenarios se reproduirons dans 5, 10 ou 15 ans encore. Et le ce circle vicieux que nous connaissons tous ne fera que revenir, revenir et encore revenir.
    Oui on peut faire ce changement. In Mali, I Trust.

  4. Au 21 siecle encore , on veut faire revenir le Mali a la prehistoire, a l;age de la pierre taillee, en supportant un coup militaire dans une republique.Certes , notre democraie fait face ca des defis, mais seul le debat et la critique , et la reconversion des esprits peuvent apporter une solution aux multiples dont le Mali connait aujourd’hui.L’europe., l;amerique jusqu’ici sont entrainer de forger d;avantage leur systeme democratique qui date des annnees, et la democratie elle ne se contruit pas a un jour, sa construction et son development sont lents., et cela prend des annees.

    • Salut Idy,je ne sais pas depuis quand tu résides aux USA, mais saches que le Mali de l’ère de la préhistoire vallait mieux que notre Maliba sous les régimes démocratiques particulièrement celui d’ATT. Retiens que sous l’ère ATT le débat démocratique franche et les critiques socio-politiques objectives étaient devenues une blasphème au Mali. Vu cet état de fait, entre le mal et le pire ne faut-il pas choisir le mal? Parole d’un malien vivant au Mali.

  5. il faut que les militaire sache que de casse le mur de palais ne leurs feront pas un président enlevé un président sur sa place ne feras pas un changement c’est une chose qui se vote démocratiquement sans force les parti politique dois être la en en t’an qu’un pays démocratie pour dénonce l’injustice

  6. Votre analyse de la crise sociopolitique au Mali est très pertinente mais j’aurais voulu que vous parliez du comportement incompréhensible de la communauté internationale qui s’est précipitée à condamner le coup d’Etat alors qu’elle n’a rien dit ou rien fait quand le Président déchu et son clan géraient mal le pouvoir. Où était elle quand la corruption gangrenait le pays, quand ATT et son clan étaient entrain de défier toutes les théories politiques avec un consensus comme modèle de gouvernement dans une démocratie, quand les décisions de justice ne se décidaient que contre ceux « récalcitrants » à la machine de tourner à plein régime,quand le népotisme, le clientélisme extraordinaire sorti des labyrinthes de la concussion des acteurs politiques maliens qui, depuis plus de vingt ans sont les mêmes. Qu’elle soit serieux quand même.

  7. un coup d’etat n’est jamais salutaire, ce coup des militiares ne va jamais favoriser une prise de conscience ds maliens.

  8. Voila si on devait faire un coup d’etat a un president, les senegalais devraient le faire a Wade, mais les militaires ne l’ont pas fait, pourquoi, parceque le peuple senegalis est un peuple mur et intellectuel, qui sait que le changement aujourd’hui passe par le vote et non un coup. c’est dommage au mali nous n’avons pas cette maturite politique et intellectuelle, on danse 20 pas en avant et 40 pas en arriere, mais nos soit disant intellectuels a cause de leur cupidite sont incapables de lutter pour le bonheur du peuple malien, egoistes qu’ ils sont. Pour ma part quel qu ‘en soit les raisons evoquees pour un coup , moi je le desapprouve.

  9. voici une analyse objective et synthetique de la situation politique au MALI et même ailleurs.Si tous nos compatriotes pouvaient comprendre la chose politique de cette façon,on sortirait de l’impasse sans tarder. Merci encore mille fois petit Haïdara.

  10. L’analyse est complète! Ni les militaires, ni la classe politique actuelle! Le PM et un chef de village honnoraire pour conduire la transition.

  11. Mr Haidara, vous m’avez guéri ce matin avec cette belle contribution !!! Je vous prie d’envoyer cette contribution dans leur boite email á condition qu’ils arrivent même á ouvrir leur boite s’ils en ont (nos députés et hommes politiques) !!!

    • Salut KOUDIS, je suis content de lire que tu as le sourire ce matin. Vous de l’interieur qui soufrez physiquement, avez l’impression d’etre seuls, mais sachez que nous de l’exterieur sommes morts moralement. Il m’arrive des jours de n’avoir pas envie de quitter le lit depuis cette enieme rebellion, et surtout depuis ce coup absurde contre un regime certes corrompu et decadent, mais en fin de mandat! Gardes espoir mon frere, apres tout, les inconscients au sommet ne se foutent pas mal…, alors, je me dis que peut etre le miracle peut arriver!

  12. Broulayi.

    Merci M. Haïdara. C’est vraiment un plaisir de lire vos contributions… Allah ki mè an kôro…

    “Les maliens, dans leur vaste majorité ne veulent ni des ces politiciens là ni des militaires….”…………

    Tout est dit dans cette phrase pour comprendre la situation.

    Et ce que j’ai écrit me revient : “Nous avons eu le coup d’Etat le plus absurde… mais Ô combien SALUTAIRE…”… Il appartient aux maliens d’avoir l’intelligence de transformer ce chaos dans l’intérêt du pays. Mais comme je ne vois pas vraiment comment, j’en suis aussi à demander à Sanogo de dégager, tout en souhaitant vivement que le PM Diarra prenne le dessus, et réussisse pleinement sa mission.

    M. Haïdara devrait ajouter que les maliens ne comprennent vraiment pas qu’une décision concernant le GRAND Mali soit prise pas la CDEAO personnifiée par Blaise et ADO… Nous avons tout pour résoudre nos conflits.

    Merci d’avoir rappelé que seulement 20 à 30 % des électeurs maliens votent. On n’a jamais tiré les conséquences de ce désamour des citoyens avec leurs institutions. Le peuple malien est très sage et son comportement reflète sa “pensée profonde”.

    Très sincèrement je dis qu’on devrait trouver des telles analyses dans des espaces de discussions accessibles à notre jeunesse et à nos concitoyens du Mali profond. Mais comment ? ❗ ❗ ❗

  13. Merci M.Haïdara d’avoir dépeint la situation politique (africaine en général) avec beaucoup de clairvoyance.Des fois l’on se demande même s’il ne fallait pas rester sur notre ancien système de gouvernance (royauté)car l’on a beau instauré la démocratie( avec plusieurs partis politiques), nous les africains avons ce reflexe inné de toujours gouverner avec le système de parti unique avec comme mode de transmission du pouvoir “de pères en fils”, “entre amis ou alliés”…mais jamais par la voie des urnes comme l’ exige la démocratie.:wink:

    • Bonjour Khamarin kèndè ! 😀

      C’est vraiment toujours un réel plaisir de lire les posts de M. Haïdara. Et à chaque fois, je me persuade en disant : “tout peuple a besoin d’intellectuels”.

      Broulayi

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