Les civils, la solution de facilité des terroristes !

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Rappelez-vous, le 1er juillet 2018 un convoi de Barkhane était attaqué par un véhicule piégé alors qu’il patrouillait dans GAO pour protéger la population. Côté militaire aucune victime ; côté civil quatre morts recensés. Cette attaque est la confirmation d’une nouvelle approche de la part des terroristes. Ces derniers ne feront plus la différence entre civils et militaires.

Aujourd’hui les groupes terroristes frappent sans distinction les forces armées et les civils. L’objectif est simple : faire un maximum de dégâts. Seul le nombre de victimes compte. Il suffit de regarder dans les médias, de suivre les revendications de ces attaques par le Jamahat Nusra Al Islam wa al Muslimin (JNIM). Il ne s’agit pas de s’arrêter aux attaques contre le G5 Sahel à Tombouctou, ou les camps de la MINUSMa par exemple, qui ne font pas tant de victimes que ça au vu des moyens utilisés. Il s’agit de regarder toutes les « petites » explosions, un peu partout dans le nord du Mali. Elles touchent essentiellement des véhicules civils et sacrifient des familles.

On peut s’interroger sur les cibles et les motivations de ces attaques. A y regarder de plus près, aucune ethnie n’est plus visée qu’une autre. Les représentants de l’autorité de l’État ne sont pas non plus spécifiquement concernés. Le choix est à la facilité : des passants sans distinction !

Or il y a encore un an, les civils blessés ou tués étaient considérés par les terroristes comme des dégâts collatéraux. Aujourd’hui ils font clairement partie des objectifs de beaucoup d’attaques. Comment justifier ce changement de positionnement ? Peut-être simplement parce qu’ils n’ont plus la capacité de préparer des opérations complexes.

Ne serions-nous pas les témoins des dernières manœuvres désespérées d’une organisation sur le déclin qui cherche à survivre par tous les moyens ? Beaucoup de têtes sont tombées autour de Iyad Ag Ghaly, beaucoup de terroristes ont fui les combats. Et sans chef, il n’y a plus de combattants…

 

Ismaïla DIARRA @idiarra661

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