Les boucliers de la démocratie à propos du nord-mali : “ATT doit cesser de négocier notre souveraineté”

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Pour les Boucliers de la Démocratie, la démocratie malienne est malade mais elle ne doit pas être achevée. Il faut tout mettre en oeuvre pour la guérir, la protéger. Ils appellent le président de la République à arrêter de négocier la souveraineté du peuple. C’est pour cette souveraineté qu’il a prêté serment…

Le Général Président Amadou Toumani Touré avait le choix, en mai 2006, entre la guerre et la honte. Il a choisi la honte et il a eu la guerre. Notre armée, qui pouvait mettre fin à la rébellion depuis cette année-là, a été contrainte de choisir le chemin de l’humiliation en abandonnant les armes pour se faire prendre en otages par dizaines, voire par centaines.  Les articles des journaux témoigneront que le peuple avait demandé, depuis, de répondre aux armes par les armes. La souveraineté ne se négocie pas, surtout pas hors du territoire. “Les clairs voyants ” d’alors étaient traités de “va-t-en guerre”. L’histoire leur a donné raison. Le peuple malien est meurtri à l’idée de la présence d’AQMI au nord avec son corolaire de drogue (air cocaïne) et d’enlèvements. Le comble c’est d’accepter ce qu’aucun Etat ne tolère, accueillir au nom de “la paix “ des hommes surarmés venus de la Libye furent ils des ” super maliens “.

La fourgonnette Renault immatriculée C3212 masquée par les photos du couple présidentiel magnifiant, dans les rues de Bamako, le Président et son PDES avec ces slogans de propagandes, ne pourra chantonner désormais que les cris et l’amertume du peuple malien face à l’assassinat de leurs vaillants soldats.

La colère du peuple, Monsieur le Président, est due  au déficit d’information et au fait de vouloir étouffer le peu d’information. Ce qui parait de nos jours impossibles avec l’internet et les medias internationaux. Chaque information étouffée laisse la voie à des interprétations et interrogations. Ce qui énerve le peuple malien, Monsieur  le Président de la République,  c’est aussi le fait qu’on enterre nos vaillants hommes dans la discrétion et l’indifférence totale alors que le peuple voudrait pour eux des funérailles nationales où tous les Maliens pourraient prier pour le repos de leurs âmes.Vous avez vu, Excellence, les funérailles des soldats français tombés en Afghanistan. Tous les peuples ont ce devoir pour leurs héros.

Les Boucliers de la Démocratie condamnent avec énergie les atrocités et la barbarie perpétrées par des bandits armés au Nord.

Les  Touareg non armés sont des Maliens, ils n’ont pas choisi de vivre avec nous comme le dit le Président de la République. Ils viennent de nous et nous venons d’eux. En agressant un Touareg, vous agressez forcément un Bambara, un Malinké, un Peulh, un sonrhaï, un Bozo, un Bobo, un Dogon, etc.

Parmi eux, nous avons nos femmes, nos enfants, nos mamans, nos pères, nos amis, collègues etc. Ils sont également au combat avec leurs frères, nul n’ignore aujourd’hui le rôle joué par Le Colonel Major Gamou et le Colonel Major Ould Meydou et leurs hommes. Ils ont donné leur vie pour le Mali et sont sous le choc à chaque fois qu’un soldat tombe, nous n’avons pas le droit de les décevoir.

Il n’ya qu’un seul responsable à qui en vouloir, c’est le Président de la République au nom de qui parlent et agissent nos ministres, au nom de qui parlent et agissent nos chefs d’Etats major, au nom de qui parlent et agissent nos députés, au nom de qui parlent et agissent nos chefs des partis politiques.

Les Boucliers de la Démocratie prient pour le repos du vaillant Capitaine Sékou Traoré et ses hommes. Nous prions pour tous nos soldats tombés pour la patrie et pour la nation malienne. Nous exhortons le Président de la République à prendre ses responsabilités, à cesser de négocier notre souveraineté pour la préservation de laquelle il a prêté serment, et de mettre fin aux conflits. Qu’il répare au plus vite ses erreurs qui nous ont conduits à ces actes regrettables.

Aussi, voudrions-nous lancer un appel au chef d’Etat major en ces termes : Jamais le peuple ne tolérera une bavure de ce genre. Que l’armée les traque où qu’ils se trouvent. Nous sommes champions en nombre de généraux et d’officiers dans la sous région. Qu’ils prouvent une bonne fois pour toutes au peuple que ce sont des grades bien mérités.

En cette situation de crise, notre armée et le Président de la République ont aujourd’hui, plus que jamais, besoin du soutien du peuple.

Le chef suprême des Armées a, certes, fait des erreurs, mais jamais nous ne croirons qu’il a vendu ses hommes. Jamais nous ne croirons qu’il ait organisé lui-même ce massacre. Ceux qui veulent nous faire croire à cela, pour pousser le peuple à bout, qu’ils sachent que jamais ils n’auront le soutien des Maliens. Nous ne voulons d’aucune forme de transition. Notre démocratie est certes malade, mais jamais nous ne l’achèverons. Au contraire nous voulons la guérir et la protéger. Nous tenons à ce que l’armée reste républicaine au risque d’encourir le courroux du peuple. Les Boucliers sont prêts à accompagner le Chef de l’Etat vers une sortie glorieuse en juin 2012.

Nous profitons de l’occasion pour alerter le Président sur le danger de son projet de réforme constitutionnelle. Cette réforme, Excellence, vous induit dans une autre erreur que vous pouvez éviter. Renoncez-y, Monsieur le Président de la République. C’est la partie non corrompue du peuple malien qui vous le demande.

Ce qui se profile à l’horizon, c’est aussi la crise post-électorale. Les Boucliers invitent le Président de la République de tout mettre en œuvre pour une meilleure organisation de l’élections présidentielle où le  prochain président sera l’élu de la majorité du peuple.  Le Mali sera toujours en marche. Ceux qui l’auront dirigé passeront et laisseront derrière eux leur réputation. Le bateau Mali peut tanguer, jamais il ne coulera. Vive le Mali démocratique ! Vive l’armée républicaine !

Hamadoun Bah, leader des Boucliers de la Démocratie

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1 commentaire

  1. Ces intervenants qui vivent en france doivent remplir leur role de maliens aussi en interpellant ceux qui parlent au nom de ces bandits armes sur TF1, RFI et france24 devant la justice francaise. Felicitons le Burkina qui a montre qu’il est un pays ami. Une chose est claire si nous attendons anybody defendre les crimanilites comises par des bandits aux USA ce dernier nous rencontrera devant les tribunaux. Que les maliens ou ils se trouvent se leve de la facon qu’ils peuvent pour defendre ce beau pays le Mali. Le Mali ne doit a personne, nous tous devons au Mali et personne ne divisera ce pays.

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