Les Alliances Politiques au Mali, Oui mais Pourquoi et en faire quoi ?

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Je ne suis pas politologue mais je sais qu’on fait des alliances politiques parce qu’on a beaucoup de points communs ;

Je ne suis pas politologue mais je sais qu’on parle d’alliances politiques lorsque deux ou plusieurs partis politiques partagent certaines idées et certains idéaux, en vue de réaliser des actions communes,et pour faire des candidatures communes lors des différentes élections ;

Je ne suis pas politologue mais je sais que les coalitions politiques visent à présenter un programme commun visant à gouverner un pays, une région voire une entité administrative ;

Je ne suis pas politologue mais je sais qu’en politique, il faut un parti et ses alliés au pouvoir et l’opposition pour la bonne marche, la vie et la survie de la démocratie ;

Je ne suis pas Molière et je sais qu’il y en a d’autres qui maîtrisent la langue de Molière mille fois mieux que moi, mais je sais que le mot “Opposition” au sens littéraire et en français facile, signifie incompatibilité entre deux positions, deux visions ;

Autrement dit, les deux positions et visions ne sont d’accord sur presque rien sur le mode de gestion du pays pour le compte de qui elles prétendent avoir la solution miracle pour son épanouissement ;

On est même allés plus loin, en créant un poste de chef de file de l’opposition qui n’existe même pas chez les qui, on copie et colle et Dieu seul sait combien sont dépensés derrière ce statut ;

Je ne suis pas politologue mais je sais que sans la coexistence de ces deux positions et visions, on ne peut parler de politique ou d’Etat démocratique ;

Je ne suis pas politologue mais je sais que dans un monde raisonnable, l’alliance qui naitrait et qui regrouperait ces deux positions et visions, relèverait d’un autre système qui ne dit pas son nom ;

Or, il est aujourd’hui remarquable de voir la naissance d’alliances de toutes natures et de tous bords, qui sortent comme des champignons pour les élections législatives futures ;

On se demande alors pourquoi ces alliances « contre natures » et servent-elles à quoi ?

Le questionnement devient plus évident car dans un temps relativement récent, certains ont refusé la main tendue des autorités au pouvoir concernant le Dialogue National Inclusif, alors que cela devait être l’occasion d’unir tous les fils du pays, en vue d’établir un idéal de gouvernance ;

L’adage « Mali Ko Down » a donc pris un grand coup de bâton derrière la tête ;

 

Tout bon analyste même non politique se rendra compte que ce n’est pas « Mali Ko » mais « Yèrè Ko » ;

Je ne suis pas politologue mais je suis bien fondé à dire que si c’est pour sauver la Nation, on refuse toute union même la plus salvatrice mais dès qu’il s’agit de sauver sa propre peau, on est partant pour toutes unions même celles qui sortent de l’ordinaire et de l’imaginable ;

Dans cette logique, le peuple se trouve pris en otage, pris à la gorge alors qu’on a déjà appris que la démocratie, c’est le pouvoir pour le peuple, avec le peuple et le par peuple ;

A l’analyse du système bien implanté et bien mis en place, je suis d’accord que ça soit le pouvoir par le peuple parce que de toutes les façons c’est le peuple qui élit, mais c’est le pouvoir pour soi et avec sa famille ;

Je ne suis pas politologue mais je sais qu’avec un minimum de logique, certaines alliances ne devaient aucunement voir le jour ;

Ce minimum de logique pousse également à se poser la question de ce qui adviendra dans l’Hémicycle lorsqu’une liste, comportant un candidat du parti au pouvoir et un autre appartenant à l’opposition, est élue ?

On ne va pas quand même me dire que ces candidats élus feront chemins opposés au cours de la législature ?

Médy DIAKITE, Docteur en droit

 

Commentaires via Facebook :

8 COMMENTAIRES

  1. je suis bien sur et bien entendu malien, et chacun doit le savoir, le futur du mali se tiens entre nos mains unique et belle
    tous derriere notre gouvernement comme un seul homme

    • Tu n’es pas un Malien sinon tu n’allais pas pondre des aneries de ce genre! Le future du Mali c’est sans ce gouvernement! Tu as besoin du Dr Faran Samake pour te soigner et tres vite! On va le reveiller pour toi et si tu penses que les humains vont suivre ton Boua le ventru IBK! tu as droit a tes reves!

    • Mali, vous devez être très jeune sinon vous n’allez pas conseiller un parti unique. Je vous rappelle qu’on était passé par là. L’UDPM avait fait son temps. A l’époque le produit intérieur brut par tête d’habitant était de 90 Dollars aujourd’hui il est d’à peu près 934$ en 2019. c’est 11 fois plus avec 3 fois plus d’habitants. ce n’est jusqu’à présent rien du tout comparé au plus 42000 $ de la France par exemple.
      Si tu vois que le gouvernement s’intéresse un peu à toi en tant que simple citoyen c’est que l’opposition est à coté.
      La gouvernance actuelle va amener le Mali à sa tombe.

  2. Medy Diakité
    Pour situer la notion de l’opposition et de la majorité, il faut déterminer le sens de la politique.
    LA POLITIQUE EST LA CONFRONTATION DES IDÉES AU SERVICE DE LA POPULATION.
    Ce sont les IDÉES qui s’opposent, pas les hommes.
    LES IDÉES SERVENT À ÊTRE APPLIQUÉES, PAS À ÊTRE VILIPENDÉES.
    Pour ne pas se contenter de vilipender les IDÉES comme le font durant toutes leurs carrières plusieurs hommes politiques, on met en place une stratégie de conquête de pouvoir pendant laquelle une phase de séduction s’établit par les IDÉES et une phase tactique s’accomplit pour gagner les électeurs.
    Les IDÉES expriment l’opposition à celles des adversaires.
    La tactique politique tient compte de la réalité pour gagner des électeurs.
    C’EST LA TACTIQUE QUI DONNE L’IMPRESSION QU’ON EST ASSOCIÉ À L’ADVERSAIRE.
    Ce n’est rien d’autre que l’impression car ce qui compte,c’est l’EXERCICE DU POUVOIR.
    Chaque étape de la politique a ses réalités.
    Ne pas comprendre ainsi,on finit sa vie dans l’opposition.
    Pendant la conquête du pouvoir, on ne peut pas parler d’alliance contre nature car il ne s’agit pas de la pratique des IDÉES, mais de la conquête du pouvoir.
    C’EST PENDANT L’EXERCICE DU POUVOIR QU’ON PARLE D’ALLIANCE CONTRE NATURE CAR IL S’AGIT D’APPLIQUER LES IDÉES QUI FONDENT NOTRE POSITIONNEMENT SUR LA SCÈNE POLITIQUE.
    C’est pendant l’exercice du pouvoir qu’on a la possibilité de changer la vie de la population:raison essentielle de faire la politique.
    LÀ ON NE VILIPENDE PAS LES IDÉES, ON LES APPLIQUE.
    Faire une alliance avec un parti politique qui ne partage vos IDÉES pour EXERCER LE POUVOIR,c’est procéder à une contre alliance.
    Faire une alliance avec un parti politique pour CONQUÉRIR LE POUVOIR, c’est exercer une tactique politique afin d’avoir la possibilité d’appliquer vos IDÉES.
    Mr MEDY DIAKITÉ, trop de cadres maliens très brillants se perdent dans la nature pour n’avoir fait la différence entre CONQUÉRIR LE POUVOIR et EXERCER LE POUVOIR.
    L’alliance est permise pendant la conquête du pouvoir car elle n’a aucune incidence sur les IDÉES qui vous animent.
    Elle n’est pas permise pendant l’exercice du pouvoir car elle vous empêche d’appliquer vos IDÉES.
    Il y a trop D’ANALPHABÈTES POLITIQUES parmi nos sur- diplômés indéniablement très compétents dans leurs domaines respectifs parmi lesquels un très grand scientifique mondialement connu qui est allé se perdre dans une VRAIE ALLIANCE CONTRE NATURE avec les putschistes.
    Un minimum d’intelligence politique lui aurait évité de collaborer avec des personnes incontrôlables.
    Ça lui aurait permis de bien se positionner pour les échéances futures.
    En fait, on a trop de GAOU(animé d’esprit arrêté sur des notions qui ne tiennent plus lieu comme des villageois qui viennent de s’installer en ville)sur la scène politique malienne.
    Des cadres très brillants qui n’arrivent pas à comprendre que l’ESSENTIEL EST DANS L’EXERCICE DU POUVOIR d’où une présence indéfinie dans l’opposition à vilipender des IDÉES.
    Ces hommes politiques très respectables sont connus sur la scène politique malienne.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

    • @ sangare a ecrit: Ces hommes politiques très respectables sont connus sur la scène politique malienne” Honnetement, peux-tu nous donner un seul example d’homme politique tres respectable? Sinon tous ceux que nous avons vu comme hommes politiques au Mali depuis 1991 sont tous comme Moussa Traore des apatrides, des delinquents financiers, des sanguinaires, des nepotistes et des corrompus! Les alliances ils les font pour s’entre-garder autour du mangeoir, c’est tout le reste c’et le peuple Malien qui souffre et meurt dans la violence et la douleur tous les jours.

      • Moi, ce dont je doute très fort c’est pouvoir avoir quoi que ce soit de respectable dans la durée quand on n’a pas l’université (les universités) pour ce faire.
        Voyez vous, l’université, le savoir, la science dans un pays c’est comme le cerveau dans le corps humain. Ce que la politique fait ou ne fait est piloté de façon visible ou implicite par l’université. Or au Mali le cerveau manque de toute évidence.
        C’est ce que tout ceux qui ont approché le Mali ont remarqué et beaucoup d’entre eux n’ont pas hésité à l’utiliser à leur avantage.

        Dans une telle situation, la responsabilité de sortir le pays de son marasme incombe aux élites, il n’ y a pas d’autres alternatives.
        Ce que les asiatiques ont pu faire , on le fera aussi en Afrique (noire).

        Moi, si j’ai un conseil à donner (je ne suis pas universitaire) il faut mettre le cerveau dans le corps qu’est le Mali en construisant et en équipant à travers tout le pays une cinquantaine d’universités autonomes dotées de filières à même de propulser une industrialisation capable de révolutionner l’emploi dans un futur perceptible pour tous.
        Parce qu’à mon avis le problème sécuritaire dans le sahel est un corollaire de son mode de production.
        La production est restée scandaleusement primaire, on fait de l’agriculture avec des outils et méthodes d’un autre siècle, de l’élevage extensif aux outils et méthodes pareillement archaïques.
        Les deux façons de produire exigent de grandes superficies de terres d’où la collusion entre agriculteurs archaïques et éleveurs archaïques (archaïque c’est le mode de production).
        Les collusions auraient pu être atténuées s’il y avait un arbitre (ce qu’on appelle la justice) digne de ce nom.
        La justice dans un tel système ne peut pas fonctionner à cause des partis pris inhérents justement à ce mode de production.
        L’arbitre (la justice) est organisé par l’agriculture archaïque avec des moyens naturellement dérisoires ce qui, corruption aidant, augmente les contradictions avec l’élevage archaïque, duquel ne peut émaner les juges (arbitres) à cause de son mode de fonctionnement, contrairement à l’agriculture archaïque qui produit les élites, les arbitres. L’élevage archaïque ne peut alors que chercher à corrompre les arbitres. Les arbitres à leur tour n’hésiteront pas à faire de la corruption une profession et le cercle vicieux fera croire à l’élevage archaïque que le comportement de la justice n’est autre qu’une façon déguisée de l’agriculture archaïque de lui chiper encore des revenus.
        Je n’ai pas parlé du producteur parce que le système en est indépendant. Prenez des producteurs quelconques, faites en des éleveurs archaïques et des agriculteurs archaïques, ils épouseront les mêmes comportements qu’on observe.
        Il est donc évident que ce sont les systèmes qu’on change ou plutôt qu’on pilote si on veut gouverner les comportements. Et c’est ce pilotage permanent qui génère le politicien respectable.
        Or chez nous la gouvernance est malheureusement venue avant l’université c’est à dire que le corps tente de fonctionner sans le cerveau.

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