Le Rpm et mini-sommet de Ouagadougou : C’est une grande concertation nationale qu’il faut organiser

8

Comme la plupart des formations politiques et organisations de la société civile du Mali, nous avons appris par voie de presse la convocation d’un sommet de la CEDEAO à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso,  à la quelle seraient conviés des représentants des forces vives du Mali.

Boubacar Treta

Quelques jours plus tard, précisément le Mardi 05 juillet à 18 heures, fut déposée au siège du RPM sis à l’Hippodrome, la lettre n°12 : 0251/ABFM/BKO/CMD/AS du 04 juillet 2012 du Représentant du Médiateur de la CEDEAO, Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur du Burkina Faso au Mali, nous informant de la tenue d’un mini-sommet, le 07 juillet 2012 à Ouagadougou, en vue de « mettre en place un cadre de consultation avec la participation de toutes les parties prenantes notamment les forces vives et la société civile, en vue de renforcer le processus de sortie de crise au Mali ».

Le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale du Mali a également fait parvenir au Président du RPM, le 06 juillet 2012 aux environs de 12heures,  copie de la lettre d’invitation du Représentant du Médiateur de la CEDEAO Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur du Burkina Faso au Mali au Président du RPM, par lettre n°3356/MAECI-DIRECTION AFRIQUE – DAO du 06 juillet 2012.

Le BPN/RPM, tout en affirmant son profond respect envers les chefs d’Etat de la CEDEAO, et en saluant les efforts accomplis jusqu’ici pour aider le Mali, a le regret d’annoncer qu’après concertation interne, le Rassemblement Pour le Mali (RPM) ainsi que le Regroupement des Partis Politiques et Organisations Politiques dénommé IBK-Mali 2012, dont il est l’un des membres, ont pris la décision de ne pas participer au mini-sommet de Ouagadougou, pour les raisons suivantes :

1- Un gouvernement d’union nationale légitime et robuste, issu d’une Grande concertation nationale

Le gouvernement d’union nationale que les Maliens appellent de leurs vœux doit être formé à l’issue d’une Grande Concertation Nationale qui permettra aux fils et aux filles du Mali de forger ensemble les voies et moyens pour surmonter la crise actuelle. Pour nous, ce Gouvernement d’union nationale est un impératif incontournable.

Aujourd’hui, l’ensemble des forces vives de la Nation malienne (partis politiques, société civile) réclament fortement la tenue de cette Grande Concertation Nationale. Les Amis et partenaires extérieurs du Mali ont vivement compris la nécessité impérieuse d’un Grand Débat national comme préalable à la résolution de la crise politique qui paralyse le pays depuis le coup d’état du 22 mars 2012.

2- La concertation nationale, un processus complexe qui nécessite de la préparation et de la pédagogie

La Grande Concertation nationale nécessite une préparation minutieuse afin que les Maliens puissent prendre pleinement conscience de la densité des enjeux en présence, à savoir: le rôle et les attributions des organes de la Transition; l’élaboration d’une feuille de route du gouvernement de Transition axée sur la nécessité impérieuse de rétablir l’intégrité territoriale du pays; la création des conditions nécessaires en vue de l’organisation d’élections générales transparentes dont les résultats ne laisseront aucun doute sur la victoire du vainqueur du scrutin.

La Grande Concertation donnera l’occasion au Peuple Malien, dans ses différentes composantes, de participer à la construction de son destin. Car, un Peuple informé est mieux à même de comprendre les indispensables sacrifices qu’imposera la reconquête de l’intégrité du territoire national.

3- Un Sommet sans les Autorités de la transition perd en légitimité

Un Sommet consacré au Mali auquel ne participent aucune des autorités de la Transition, ni le Président, ni le Premier ministre et son Gouvernement peut difficilement aboutir à une sortie de crise acceptable par les Maliens. Il appartient aux Autorités de la Transition, avec l’appui des Amis du Mali, d’organiser la Grande Concertation nationale qui permettra de forger les voies et moyens de résoudre la crise malienne. A contrario, il nous semble que c’est plutôt le rôle des autorités de la transition d’organiser la concertation, à laquelle chacun doit prendre part, avec l’appui de tous les pays amis du Mali.

4- Saluer les efforts de la CEDEAO et l’encourager à prendre en considération l’opinion du peuple malien

Nous saluons les efforts déployés par la CEDEAO pour aider le Mali. Nous l’encourageons à prendre en considération les points de vue des Maliens afin qu’elle soit à même de contribuer positivement à la résolution de la crise malienne. Nous pensons que l’organisation d’une rencontre entre les forces vives de la nation malienne, ailleurs que sur le territoire national, peut apparaître comme un manque de considération pour le peuple souverain du Mali, déjà échaudé par la perte des 2/3 du territoire national et par certaines décisions imposées sans pédagogie.

Or, en organisant une concertation nationale au Mali, les incompréhensions seraient évitées, les malentendus levés, et c’est une véritable légitimité populaire qui serait donnée au Gouvernement d’union nationale. Il serait ainsi doté d’un atout considérable pour réussir son immense tâche, ce que ne possède malheureusement pas l’équipe actuelle. A travers notre décision de ne pas participer au mini-sommet de Ouagadougou, notre objectif n’est pas de saborder une initiative de la CEDEAO, qui cherche à nous aider. Nous voulons simplement alerter les Chefs d’Etat amis et frères sur la nécessité d’un changement d’approche dans la résolution de la crise malienne et sur les risques qu’une gestion non concertée fait courir à la cohésion nationale.

Face à un enjeu de survie nationale, les Maliens sauront se montrer à la hauteur de l’enjeu et prendre leur destin en main. Notre objectif est clair, nous voulons participer à la mise sur pied d’institutions solides, qui permettront le recouvrement de l’intégrité territoriale du Grand Mali.

Bamako, le 06 Juillet 2012

Pour le BPN/RPM

Le Secrétaire Général

Dr Bokary TRETA

 

Commentaires via Facebook :

8 COMMENTAIRES

  1. Le RPM est un parti sans dignite, sans vertu, sans principes et sans vision et il est a l’image de ses dirigents qui ont ete de toutes les sauces GMT, AOK1, AOK2, ATT1, et ATT2. Leur premier objectif est de continuer a broutter l’herbe.

  2. Vous ne voulez pas une conference nationale bis? IBK ne croit en rien du tout . c’est pourquoi il a été chassé de l’Adema.C’était vraiment le frélon dans la rûche. c’est un opportuniste. Il existe seulement parmi les abrutis du COPAM qui pensent qu’il est populaire. Dans un contexte politique stabilisé il vaut son ombre. C’est un homme fini . Mr Tréta qui signe ce papier n’était-il pas dans le dernier gouvernement ATT?

  3. Par cette prise de position courageuse, je pense que le RPM va gagner les elections prochaines: tous ceux qui ont approuvé le coup d’Etat et soutenu Sanogo et qui sont contre la bande à ATT vont se porter sur IBK. Meme je crois plus jamais à une alliance COPAM RPM MP22 pour une victoire du vrai changement. Donc fini ATT et AlPHA connection.

  4. Les maliens doivent beaucoup se méfier de ce RPM et son président IBK car ils ne savent plus que faire et que dire aux maliens.

    COMMENT un parti tansfuge de l’ADEMA peut avancer des raisons vident de sens pour justifier sa non participation au sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO de OUAGADOUGOU.
    Dans le premier point de son argumentation,il parle du gouvernement d’union,idée emise depuis le début de la crise et que lui il avait refusée par son attitude.
    Dans le point trois de la même argumentation,il parle aussi des autorités de la transition,qu’il avait encore refusé de reconnaître.
    Dans le point quatre,il parle de la CEDEAO qu’il encourage à considerer l’opinion du peuple or il refuse de se rendre à OUAGA pour dire la sienne et encore il avait aussi refusé la venue des chefs d’Etat de la CEDEAO tout juste au lendemain du coup d’Etat à BAMAKO.
    Pire dans le point deux,il parle de concertation nationale dans laquelle il ne cherche que le pouvoir à exécuter tandis que nos soucis c’est à dire tous les maliens c’est la libération du Nord-Mali.
    Donc on voit que le RPM ne cherche que le pouvoir avec un nom IBK-MALI 2O12.

    • Mon cher ami, je crois que soit tu n’est pas malien, soit tu es un pro ou je ne sais pas un FDRiste ou que tu ne veux pas voir la réalité. Tu dis que le RPM est un transfuge de l’ADEMA, je suis d’accord, dès lors tu dois te dire que ces deux partis ne partagent plus la même idéologie. Tu dis que le RPM a refusé d’aller à Ouaga, je suis d’accord aussi, mais je te pose ces quelques questions: Qu’est ce que Ouga I a apporté de positif? Et Ouaga II serait logiquement la suite de Ouga I, c’est à dire rien. Les gens qui sont partis cherchent à se défendre et je crois que toi aussi tu fais partis, mais si vous voulez défendez vous mais laisser de grâce les gens qui portent ce pays dans leur coeur, vous êtes des gens qui sont à la base de ce que nous vivons aujourd’hui, vous êtes des apatrides, des assoifés et des gens qui ne veulent jamais perdre. Tu dis que le RPM avais refusé l’idée d’1 gouvernement d’union,là tu as menti par ce que le RPM était dans cette logique, c’est peut être les négociateurs qui n’ont pas compris un gouvernement d’union nationale. Tu dis que IBK avait réfusé que les chefs d’Etats, attérissent or il était la 1ère personne à condamner. Tu dis enfin qu’il ne veut que le Pouvoir, là mon cher tu as tout faut, parmi les politiciens maliens, IBK est le plus désintéréssé, son slogan c’est ”Dieu, le Mali, Ma conscience”. Pour preuve s’il ne cherche que le pouvoir, en 2002 il allait être le Président du Mali car il avait passé au 1er Tour avec 51, mais le pouvoir d’alors avait falsifié les résultat et lui de dire qu’il ne va jamais marcher sur le cadavre d’un malien pour monter à Koulouba, donc renseignes toi. Lors d’une conférence de presse, il dira qu’il ne dirigera le Mali que lorsque le peuple malien l’aura choisi au suffrage universel donc mon ami, cherche autre chose que ça. Tu n’as rien à gagner dans ça. Toi même tu l’as dit, tout ce que nous cherchons maintenant c’est une sortie de crise institutionnelle et sécuritaire, de grâce mettons le Mali au dessus de TOUT et laissons les querelles intestinales de côté.
      A bon entendeur, salut.

  5. IBK!! en tout cas, cette initiative est la meilleure, mais soyez sûre que les gens du FDR et associés mettront les bâtons dans vos roues et ne participerons jamais à une telle convention. ne perdez pas votre temps tant que le premier Ministre ou le Gouvernement ne cautionnent pas cette rencontre à travers leurs implications dans son organisation. Vous devez tout faire pour que ce soit le Gouvernement qui l’organise et là FDR n’aura plus rien à dire que de fermer leurs mauvaises bouches qui ne font que nous porter malheurs. En tout cas, je vous prie de ne pas céder aux commérages!! Bon vent et tu sera un jour notre président, ou bien Zoumana Sacko.

Comments are closed.