Le PARENA plaide pour le report

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Jusqu’à une date récente le président du Parti pour la renaissance nationale (PARENA), Tiébilé Dramé, déclarait à qui veut l’entendre qu’il faut aller aux urnes ” le plus rapidement possible “, étant donné qu’il n’y a pas d’ ” élection immaculée “. Le parti du bélier blanc vient de changer de discours en appelant vivement au report du scrutin du 28 juillet. Lisez plutôt la déclaration du PARENA.

 

ParenaLe parti pour la renaissance nationale (PARENA) exprime sa vive préoccupation devant la cécité du Gouvernement de Transition et du Ministre de l’Administration territoriale qui, contre les avis indiscutables des experts, de la CENI et de la DGE (Délégation générale aux élections), s’entêtent à vouloir organiser le 1er tour du scrutin présidentiel, le 28 juillet prochain. Tous ceux qui se donnent la peine de suivre de près les préparatifs de l’élection présidentielle  savent que les conditions sont loin d’être réunies pour un scrutin transparent de sortie de crise. Sans élections crédibles organisées sur l’ensemble du territoire, il n’y a ni légitimité, ni paix et stabilité.

 

Les difficultés matérielles et techniques sont de plusieurs ordres : le chronogramme établi au forceps n’est pas respecté,

– la carte biométrique (unique document de vote selon la loi révisée du 21 mai) ne comporte pas d’indication du lieu de vote,

 

 

– le retard dans l’exécution du marché a entraîné l’inversion de deux activités fondamentales du calendrier: la distribution des cartes et l’établissement de la nouvelle liste électorale,

 

 

– la distribution des cartes qui devrait se faire avant l’établissement des listes électorales pour permettre à l’électeur de désigner son lieu de vote, accuse du retard, du fait d’erreurs techniques, plus de 465 villages (certains sont parmi les plus gros du Mali) se retrouvent avec moins de cinq électeurs. Il en est de même de plusieurs circonscriptions électorales d’ambassades ou de consulats où le nombre d’électeurs potentiels oscille autour de 10.

 

 

– aucune solution pratique n’a été envisagée pour le vote de plus de 350.000 nouveaux majeurs qui sont de ce fait, sur décision du prince, exclus de leur droit constitutionnel de participer au choix du président de la République, – les préparatifs du vote dans les camps de réfugiés sont à un stade embryonnaire faute de ressources suffisantes allouées. Ces difficultés qui ne peuvent être résolues avant le 28 juillet, annoncent des élections bâclées et un chaos électoral aux conséquences imprévisibles.

 

Aux difficultés matérielles et techniques s’ajoutent les incertitudes de la situation au Nord. Pendant plus d’une année, l’État avait totalement disparu du Nord. Son redéploiement se fait dans des conditions difficiles et inégales selon les zones. Si les gouverneurs sont en place à Tombouctou et Gao, celui de Kidal attend le retour de l’armée pour y prendre fonction. Jusqu’à récemment la plupart des préfets et des chefs d’arrondissements restaient cantonnés dans les chefs lieux de région. Inutile de dire que les préfets de la région de Kidal attendent, comme le gouverneur, à Bamako.

 

Au vu de toutes ces réalités, le PARENA s’interroge sur les véritables motivations de ceux qui poussent ou s’entêtent à vouloir organiser l’élection présidentielle le 28 juillet. Par ailleurs, le PARENA invite les amis du Mali à la retenue et à moins d’ingérence dans la détermination du moment approprié pour tenir des élections dont les résultats doivent être acceptés par les Maliens d’abord.

               C. Com PARENA

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6 COMMENTAIRES

  1. Il n’y aura aucun report!

    C’est votre Tiblé Dramé qui est allé signer l’accord qui désarme et cantonne l’armée malienne!
    L’accord est bel et bien appliqué.

    Les soldats sont désarmés et cantonnés!
    bien joué, vous êtes des champions!!

  2. CEUX QUI LUI ONT POUSSE A UN PREACCORD BIDON SONT LES MEMES QUI ONT ORDONNE DE FAIRE DES ELECTIONS. ALORS POURQUOI S’ETONNER, VOUS ETES DU PAREIL AU MEME.
    TU VAS AVOIR MOINS DE 1% DES ELECTEURS.

  3. C’est effarant. Depuis des année, au moins depui la réélection de ATT en 2007, tous les Malien des ville et des campagne savaient que tou les cinq ans il y a, au Mali une élection présidentielle, sauf catastrophe. Si ils n’ont pas pu être prêts pendant toutes ces années, ils ne seront prêts dans aucun autre délai… Est-ce dû à la paresse des Agents de l’administration ? Est-ce dû à la peur de perdre leur emploi en cas d’arriver de nouveaux dirigeants…? Toujours est-il qu’ils ne seront jamais prêts pour aucune élection…! Déjà quand , ATT était au pouvoir les autorités n’ont jamais réussi à se mettre d’accord sur quel fichier électoral à adopter pour les Présidentielles de 2012. Quel que soit le temps accordé à cette Administration , rien ne sera jamais tout à fait prêt pour une élection. Ils n’en veulent pas. La tradition ( ? ), depuis Soundiata, aurait-elle aussi laissé des traces dans l’inconscient des Maliens ? C’est à dire toujours désigner le Chef par consensus… ?

  4. C’est effarant. Depuis des année, au moins depui la réélection de ATT en 2007, tous les Malien des ville et des campagne savaient que tou les cinq ans il y a, au Mali une élection présidentielle, sauf catastrophe. Si ils n’ont pas pu être prêts pendant toutes ces années, ils ne seront prêts dans aucun autre délai… Est-ce dû à la paresse des Agents de l’administration ? Est-ce dû à la peur de perdre leur emploi en cas d’arriver de nouveaux dirigeants…? Toujours est-il qu’ils ne seront jamais pour aucune élection…! Déjà quand , ATT était au pouvoir les autorités n’ont jamais réussi à se mettre d’accord sur quel fichier électoral à adopter pour les Présidentielles de 2012. Quel que soit le temps accordé à cette Administration , rien ne sera jamais tout à fait prêt pour une élection. Ils n’en veulent pas. La tradition ( ? ), depuis Soundiata, aurait-elle aussi laissé des traces dans l’inconscient des Maliens ? C’est à dire toujours désigner le Chef par consensus… ?

  5. Pourquoi ramer à contre courant ?
    Le peuple, la majorité des partis politiques qui présentent un candidat à l’élection présidentielle, le gouvernement, les PTFs, l’ONU, tous semblent d’accord qu’il faut aller aux élections malgré les défis.
    Alors une question, pourquoi le PARENA veut prendre en otage les élections ?
    Le candidat de ce parti n’était il pas en mission (émissaire spécial du président par intérim) justement pour l’atteinte de cet objectif ?
    Cette volte face est-elle une autre mission spéciale du président par intérim ?
    Ou bien le candidat du parti veut récupérer, pour sa préparation aux élections, le temps perdu à faire la mission d’émissaire spécial ?
    Dans tous les cas de figure, je note une incohérence dans la démarche du PARENA.
    Le report est synonyme, pour moi, de l’échec de la mission de Tiebilé en tant qu’émissaire spécial pour la signature de l’accord préliminaire avec les groupes armés du nord.
    Le pays va mal, laisser nous votez le 28 juillet, il y a n’en marre !

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