Le ministre Bocar Moussa Diarra à l’institut des langues : ” Les pays émergents ont promu leurs langues nationales ”

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Bocar Moussa Diarra

A l’instar de la Chine et d’autres pays qui se développent grâce à la mise en valeur de leur patrimoine linguistique, la promotion des langues nationale semble être désormais un axe prioritaire du gouvernement malien. C’est dans ce sens que se situe la visite de travail que le ministre de la promotion des Langues nationales et de l’instruction civique, Bocar Moussa Diarra, a effectuée le vendredi 28 septembre à l’Institut des langues nationales du Mali. Il y a indiqué que le développement du Mali ne se fera pas sans la promotion de ses langues.

Accompagné d’une forte délégation, constituée des membres de son cabinet, dont le Secrétaire général Oumar Maïga,  le chef de Cabinet, Arsiké Yattara,  le Chargé de mission/communication, le ministre Bocar Moussa Diarra était en terrain connu, lui qui, chef de parti (UM-RDA Faso Jigi) a toujours tenu le discours de la valorisation des richesses du terroir national. Comme prôné pendant longtemps par le président Modibo Kéita, sa référence de toujours.

Dans la salle de conférence de l’institut des langues nationales, le ministre a présidé une séance de travail aux côtés des travailleurs du centre dont le directeur, Moussa Diaby.

Celui-ci a rappelé que treize langues sont instrumentées par l’institut, qui mène des recherches assez avancées sur ces moyens de communication. Il s’agit du bamananka, kassonké, malinké, dogon, fulfuldé, sienara, soninké, sénoufo, mianka, songhaï, bomo, bozo et tamashek.

Les missions de l’institut, a rappelé Moussa Diaby, sont : l’élaboration de la politique linguistique, la recherche terminologique sur la base du bilinguisme (établissement d’une base de données d’équivalent de chaque mot français en langues nationales), l’élaboration des manuels d’apprentissage des langues nationales avec un effort de mise sur pied des locuteurs modèles, la traduction des pièces d’Etat-civil dans les douze langues nationales déjà bien instrumentées, la formation des formateurs, etc.

Le directeur du centre a en outre insisté sur la nécessité d’éviter ” la créolisation des langues du Mali“. Il a souligné l’importance de l’outil informatique pour promouvoir les recherches en cours. Par exemple, les travaux d’élaboration d’un dictionnaire trilingue (français et deux autres langues nationales).

Le ministre Bocar Moussa Diarra a félicité et encouragé ses interlocuteurs pour les efforts accomplis pour la recherche et la valorisation du terroir national linguistique avant d’assurer que les langues nationales sont des richesses à sauvegarder. “Elles font partie du patrimoine de notre identité. On ne peut atteindre le niveau de développement souhaité si nous négligeons nos langues nationales “, a-t-il déclaré.

Il a cité l’exemple des pays comme la Chine qui ont atteint un niveau de développement enviable à travers la mise en valeur de leurs langues nationales.

Il a affirmé avoir pris bonne note des préoccupations des responsables de l’institut, avant d’assister à un cours en langue nationale bamanankan.

Bruno D SEGBEDJI

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