Le Mali veut davantage coopérer avec le Burkina pour « venir à bout des groupes terroristes »

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En visite à Ouagadougou, le ministre malien de la défense a réaffirmé la volonté de son pays de mutualiser les moyens avec son voisin afin d’éradiquer la menace.

Le Mali veut renforcer sa coopération militaire avec le Burkina Faso pour « venir à bout des groupes terroristes », après l’attaque djihadiste la plus meurtrière jamais menée contre l’armée burkinabée, a déclaré le ministre malien de la défense en visite lundi 26 août à Ouagadougou. « Le gouvernement du Mali est solidaire du peuple frère du Burkina Faso qui a été victime d’une attaque lâche et ignoble qui a causé la perte de plusieurs de nos compagnons d’armes », a précisé le général Ibrahima Dembélé, à l’issue d’une audience avec le premier ministre burkinabé Christophe Dabiré.

Il a présenté les condoléances du président Ibrahim Boubacar Keïta et du gouvernement du Mali au gouvernement et au peuple du Burkina Faso après l’attaque qui a fait vingt-quatre morts dans les rangs de l’armée du pays voisin le 19 août. Sept soldats ont aussi été blessés lors de l’assaut lancé contre un détachement militaire à Koutougou, dans le nord du pays.

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Le général Dembélé a « réaffirmé au Burkina Faso le soutien et l’engagement du Mali à ses côtés pour relever le défi auquel nous sommes tous confrontésActuellement, on a une opération sur le terrain au niveau de la frontière que l’on est en train d’évaluer avec mon homologue [burkinabé]. On va travailler ensemble et voir comment améliorer cette opération et renforcer nos capacités, mutualiser nos moyens afin d’arriver à bout des groupes terroristes », a déclaré le ministre malien.

Plus de 500 morts depuis début 2015

Jeudi, le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré avait décrété un deuil national de trois jours en hommage aux victimes de l’attaque de Koutougou, dans la province du Soum, frontalière du Mali, la plus meurtrière jamais perpétrée par les groupes djihadistes contre les forces de défense et de sécurité burkinabées.

Ce pays d’Afrique de l’Ouest est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à une douzaine de groupes, certains affiliés à Al-Qaida et d’autres au groupe Etat islamique. Depuis début 2015, les attaques djihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le nord et l’est, ont fait plus de 500 morts, selon un décompte de l’AFP.

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Les forces burkinabées, manquant de moyens, semblent incapables d’enrayer les attaques et les djihadistes étendent leur influence sur des zones de plus en plus grandes. Ils disposeraient de plusieurs centaines de militants armés dans le pays, avait confié en mai une source militaire française à l’AFP.

Cinq Etats du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad) ont constitué une force militaire multinationale, le G5 Sahel, pour lutter contre les multiples groupes islamistes qui sévissent dans la région, mais cette force peine à monter en puissance.

Source: https://www.lemonde.fr/

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3 COMMENTAIRES

  1. Le Mali devra élargir sa coopération militaire sous-régionale, au delà du Burkina !!
    Le G5 sahel est en effet, un échec cuisant depuis 5 longues années et les autorités des pays membres devraient avoir le courage de le reconnaître et changer leur fusil d’épaule !!
    La tare congénitale du G5, a été de vouloir copier les forces de l’ONU et compter sur des fonds (412 millions d’euros) promis par les occidentaux pour financer son équipement (armement, construction de 12 casernes sécurisées…) et son fonctionnement (salaires, règles d’engagement de soldats onusiens…).
    La nouvelle approche proposée pour la lutte contre le terrorisme dans notre sous-région est résumée ici, en 6 points :
    1) transformer le Conseil de l’Entente (CE) en une sorte de mini-OTAN pour les pays membres de l’UEMOA, afin que le CE ne s’occupe uniquement que des problèmes sécuritaires dans notre sous-région ;
    2) élargir le CE à la République de Guinée et au Ghana (futurs membres de l’UEMOA, avec le projet de monnaie commune de la CEDEAO) ;
    3) nommer un Secrétaire Général du CE (quelqu’un de la trempe du Guinéen Lansana Kouyaté a suffisamment d’expérience pour occuper ce poste), assisté d’un général sénégalais ou Ghanéen, qui déjà participé aux missions de l’ONU ;
    4) chaque pays membre du CE devra mettre directement à la disposition du chef d’état-major général de l’armée burkinabé un Groupement Tactique (GT) de 1000 Hommes. Pas besoin donc de créer un état-major qui cherchera à se cacher parmi la population, comme ce fut le cas avec le QG du G5 sahel, chassé de Bamako ; pas besoin non plus, de casernes sécurisées : les soldats sénégalais, ivoiriens, ghanéens, guinéens, togolais ou béninois…, se battront aux côtés de leurs frères d’armes du Burkina, sans la contrainte de règles d’engagement de l’ONU et autres histoires de chapitre 7. Après la sécurisation du Burkina, la force du CE pourra déployer ses troupes, pour ader les FAMa à libérer ensuite le nord Mali ;
    5) chaque GT comprendra un bataillon d’infanterie motorisé ; un escadron blindé et une compagnie de commandement, d’appui et de soutien (CCAS), équipée de mortiers de 120 mm et de matériels du Génie pour la lutte contre les EEI) ;
    6) les salaires des militaires des GT étant déjà payés par leurs pays d’origine, le pays d’accueil paiera cependant une prime de guerre qui sera fixée par le CE, et payée chaque mois, à tous les soldats des GT déployés. Les GT, viendront avec leurs propres moyens de mobilité (véhicules de transport de troupes, blindés légers…), leurs propres armes et matériels HCCA… ; mais, les munitions consommées durant les combats, devrront être remplacées par le pays d’accueil. Le carburant et l’ordinaire (nourriture) seront aussi à la charge du pays d’accueil.
    Ce ne sont que des propositions (qui devront être affinées par des experts militaires), d’un simple citoyen ivoirien, écœuré de voir les soldats burkinabè et maliens se faire chaque jour, massacrer par les djihadistes, et ce, dans l’indifférence totale des pays voisins ; alors que nos militaires sont payés tous les mois, à se tourner les pouces dans nos casernes, l’arme au pied !!
    Le temps est maintenant venu de mutualiser nos forces armées nationales dans la sous-région (armée de terre, de l’air et la gendarmerie mobile), pour combattre les terroristes et ne plus laisser notre sécurité aux mains des armées étrangères (France, USA…) !!
    A bon entendeur, salut !!

  2. La vérité la voici. Aucune coopération entre Maki Burkina Niger et G5 ne peut venir à bout du terrorisme et des tueries des populations dans ces pays, l ONU la France et ses alliés étant derrière ces terroristes. La solution est que les autorités de ces pays et ses armées en particulier au Mali doit écouter leur peuple et dire à l ONU la France et ses allies de cesser de financer et d armer ces terroristes, rebelles et autres bandits. Malheureusement le courage leur manque; ils ont peur. C est dommage il n y a pas autre solution.

  3. Le Mali doit cooperer d’avantage avec le Burkina et les autres pays du G5 pour montrer qu’ils peuvent travailler ensemble et faire la guerre contre les Jihadistes sinon ils seront the F5 Fasoden djougouw.

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