Le Mali un pays en guerre depuis 2012

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Depuis 2016, nous l’avons répété à maintes reprises que le pays est en guerre, hélas les vrais chefs de guerre à commencer par le président de la République et sa bande ont sciemment conduit le Mali dans l’abîme. Il n’y a pas mille façons de procéder, pour sauver notre existence en tant que peuple, il faut démettre, voire chasser ce président Ibrahim Boubacar Kéita sans délai.

En réalité, nous n’avons jamais été dépassés par la situation du pays, nous nous sommes toujours rebiffés non pas forcément par peur, mais par pur égoïsme, car le peuple ne se reconnaît plus appartenir à quelque chose qui tient pour des raisons évidentes. C’est vrai, nous avons abandonné le Mali, nous l’avons laissé entre les mains des gouvernants en mission.

Aujourd’hui chacun d’entre nous le sait, nous avons eu la malchance qu’un incapable mène à bateau tout un peuple, un président sans aucune formation, sans aucune carrière dans l’administration, sans aucun diplôme supérieur. Ce n’est pas moi, c’est son actuel ambassadeur en France qui l’avait dit à l’époque.

Monsieur Toumani Djimé Diallo, lorsqu’il était directeur de publication du Journal la Nation et du Démocrate, entre 1992 et 1998, a eu à mettre à défi quiconque qui pourra démontrer la preuve de l’obtention d’un quelconque diplôme universitaire par l’actuel président de la République du Mali. Vous connaissez le reste de l’histoire, pour le faire taire, Monsieur Toumani Djimé Diallo a été coopté par IBK comme chargé de mission à la primature, en 1998, conseiller puis chef de cabinet à l’Assemblée nationale, entre 2002 et 2007. Il travaille désormais avec celui qu’il a défié de ne détenir aucun diplôme de niveau supérieur. Et pourtant, nous le savons tous !

Le même Toumani Djimé Diallo disait que le Mali pouvait se redresser si les hommes politiques au pouvoir prenaient conscience, mais où est-il ? Il s’est associé comme beaucoup d’autres intellectuels au fossoyeur numéro IBK pour accélérer dans la descente aux enfers du Mali. Si nous laissons des incompétents doublés d’inconscience nous diriger, comment s’étonner que des cancres, ignorants, rebelles, terroristes, ou mercenaires détruisent notre avenir en commun ? Quelqu’un posait la question à savoir si le Capitaine Sékou Traoré et ses cent dix-sept (117) autres soldats héros de Aguelhok étaient-ils les derniers vrais maliens. Car ayant été de dignes soldats qui ont crânement joué leur partition pour le Mali.

Le philosophe, professeur Issa N’Diaye, a dit dans son ouvrage très récent que notre génération est la plus maudite depuis l’indépendance, car, celle ayant jeté le Mali à l’air. Je ne sais pas de quelle tranche de génération il s’agit, mais dans tous les cas la leur a lamentablement échoué, car par manque d’entente et de cohésion, ils ont laissé le champ libre aux Ibrahim Boubacar Kéita et Soumeylou Boubèye Maïga qui ont été les acteurs de premier d’hier quand le professeur Issa N’Diaye quittait le parti au pouvoir et ils sont encore à la manœuvre de la destruction subite du Mali. Nous ne savons que blâmer les autres à commencer par la France et le reste de ce que l’on nomme la communauté internationale. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de responsabilité de la France dans le problème malien, s’il y a en a, c’est que ce pays est bien en train de défendre ses intérêts, pourquoi ne pouvons-nous pas défendre les nôtres.

En plus, nous connaissons où se situent le ou les problèmes pourquoi nous sommes aussi incapables de nous lever pour les solutionner. En tout dans la même logique de Issa N’Diaye, par manque de réaction pour notre survie collective, notre génération est définitivement la génération la plus lâche. De l’indépendance à nos jours, la menace sur l’existence du Mali n’a jamais été aussi perceptible comme le cas aujourd’hui. Il y a de faux diplômés partout dans l’administration d’État, ajouter à cela une justice corrompue dénoncée depuis toujours, mais confirmée par le président du patronat malien dont les propos ont été confirmés par un ancien Garde des Sceaux qui ajoute que le président de la République lui a dit à l’époque où il était ministre de laisser en paix le juge cité incriminé qui se trouve être le président de la Cour Suprême du Mali. Il dira cet ancien garde des Sceaux que les juges ne vont pas se juger eux-mêmes qu’attendons pour les juger ?

Ici, il ne s’agit plus de reculer face à quoi que ce soit, mais de défendre notre survie. Décidons de nous battre ou nous allons périr, car, quant au Mali, il n’existe plus à l’heure où je vous parle, notre combat, c’est de chercher à dégager ceux qui menacent cette survie du peuple, pour ensuite faire renaître le Mali que nous avons perdu depuis longtemps. Que vous croyez à la théorie économique ou historique qui, selon laquelle, à un certain nombre d’années le cycle normal de la vie fait que les choses changent, que l’on veuille ou pas, c’est la fin d’une époque pour le Mali.

Si nous voulons être les acteurs de ce renouveau, battons-nous pour libérer le Mali de cette impasse qui a comme origine la haine, l’injustice, la dépendance économique corrélée à la dépendance intellectuelle qui ont toute leur source dans le mensonge et l’imposture comme règle de ceux qui se veulent et se disent leaders religieux, d’associations ou de partis politiques. Ce qui est sûr, à ce niveau de putréfaction avancée, nous ne pouvons rien sauver, il ne faut pas se leurrer, comme nous l’avons toujours fait, tous les jours, tout le monde dit, il faut faire confiance à la justice, une institution qui existe que du nom, si ce n’est que pour abuser ou tromper comme en témoignent les dernières révélations. Que dire de la politique ?

Tous les voyous se transforment en homme politique ou en leader d’association ; que pouvait-on espérer de la gouvernance ? Quant à l’école, tous les cancres se réfugient dans l’enseignement, le pire, ceux qui falsifient les faux diplômes de doctorat au vu et au su de toutes les autorités pullulent les plateaux de télévision et polluent les facultés pour accélérer la chute du Mali. Nous nous sommes assez égarés à l’instar de nos gouvernants actuels ; ne vous inquiétez point par rapport à ce que les générations futures vont vous demander, car il n’y aura pas de génération future s’il y a plus de Mali.

En théorie, la fin ne justifie pas toujours les moyens, malheureusement dans le cas pratique du Mali, toute stratégie qui dit autre chose que le départ immédiat de IBK et sa clique nous éloignera inexorablement de la récupération de notre pays perdu et constitue un acte de non-assistance d’un pays en ruine, donc un cas d’abandon pur et simple de notre part.

Sortons enfin, battons-nous, révolu le temps de l’indignation, c’est le moment d’agir ou périr à jamais. Nous sommes pris en otage par des gouvernants mercenaires, maintenant que nous le savons, nous le peuple, sommes le dernier rempart qui a coulé depuis belle lurette, mais ressaisissons-nous au plus vite en nous levant pour ne pas nous retrouver tous et toutes en fuite comme les Dramé et consorts.

Kassoum Monzomba TRAORE

Enseignant-chercheur

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