Qui sommes-nous
Nous sommes des maliens vivants au Mali et à l’étranger soucieux de la situation préoccupante du Mali. Déjà pleinement investis comme tout malien dans la vie socio-économique du pays, nous comptons, à présent, partager nos opinions sous forme d’articles de presse sur les problèmes socio-économiques et sécuritaires qui deviennent récurrents. Ce premier article est consacré au mariage précoce des filles désormais reconnu comme mariage d’enfant selon la convention internationale du droit de l’enfant. L’insécurité, l’école, la santé, les droits et devoirs des citoyens envers l’état, etc. seront traités dans les prochains articles.
Mariage des enfants
Une fille est précoce pour le mariage quand elle n’est âgée que d’une dizaine d’années. Le mariage précoce ou mariage d’enfant est selon l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’enfance) un mariage incluant un enfant ou un adolescent fille ou garçon âgés de moins de 18 ans. La loi malienne avance l’âge minimal de mariage pour les filles à 16 ans. Le mariage d’enfant concerne toutes les régions et toutes les ethnies du Mali. Il n’est pas rare de voir des filles forcées à se marier avant l’âge de 15 ans pour diverses raisons. Elles peuvent être mariées pour :
– Des raisons financières
– Préserver des liens familiaux,
– Ne pas tomber enceinte avant le mariage
– Les écarter de certaines fréquentations.
Le mariage d’enfant, ce fléau qui mine la société malienne
La fille d’une dizaine d’année une fois mariée se retrouve dans la famille de son mari. Dans ce nouvel environnement où elle n’a pas encore pris ses marques, elle doit gérer plusieurs problèmes. Elle quitte ses parents avec une éducation inachevée. Elle abandonne l’école, son instruction, son éducation et ses amis. Elle doit s’occuper de son mari, ses beaux-parents, ses beaux-frères et ses belles-sœurs. Elle doit gérer une vie conjugale. Une grossesse et une maternité arrivent très généralement dans l’année du mariage avec le risque d’un accouchement difficile qui peut provoquer une fistule obstétricale source d’exclusion sociale. Elle fait la cuisine, la vaisselle, la lessive, le ménage etc. pour toute la famille. Avec un peu de moins de chance, le mari part en exode. Elle se retrouve plus seule, elle qui financièrement dépend entièrement de son mari. Sans qualification et donc sans revenu, elle doit assurer l’éducation et l’entretien de son enfant. Un enfant éduqué par une fille dont l’éducation n’est pas achevée, n’est-ce pas un danger pour la société ? Un deuxième enfant et une co-épouse peuvent arriver très rapidement rendant la condition de la fille encore plus précaire. Elle et ses enfants mentalement détruits grossissent le rang des personnes faibles et fragiles. Dans une majorité des cas, elle aussi cherchera à marier ses filles précocement dans le but d’alléger sa charge. En voulant résoudre un problème, elle ne fait que l’aggraver en multipliant les erreurs. Il est impératif de mettre fin à ce cycle infernale du mariage d’enfant.
Le mariage d’enfant, des responsabilités partagées ?
Les parents sont les premiers responsables. Les leaders religieux qui célèbrent les mariages sans respecter les conditions légales en particulier l’âge minimal requis pour les filles. Les autorités administratives ont aussi leur part de responsabilité en restant peu regardant sur l’âge des filles et sur les conditions de célébration des mariages religieux.
Le mariage d’enfant, comment en finir avec ?
Aux législateurs de voter des lois qui protègent plus les filles contre le mariage d’enfant. Compte tenu de l’ampleur des dégâts du mariage d’enfant, il est impératif d’harmoniser l’âge minimal requis pour le mariage des filles et l’âge obligatoire de scolarisation. Relever cet âge commun à 18 ans tout en l’inscrivant dans la constitution nous parait plus protecteur. Aux administrateurs de faire respecter la loi. Aux parents de la respecter. Aux responsables religieux de sortir de leur mosquée pour prendre en compte les réalités de notre époque. Ils doivent prendre conscience des méfaits du mariage d’enfant et sensibiliser suffisamment les populations à travers leurs prêches. Aux artistes, hommes et femmes de média, aussi de jouer leur rôle de sensibilisation sans relâche.
Enfin, nous devons tous collectivement prendre conscience du danger du mariage d’enfant et éviter de le faire subir à nos filles.
Auteurs : Kola Djigandé (Allemagne), Naba Souko (Mali) et M’Paly Diaby (France)
Contre de l’argent Sadio Camara vendrait des enfants aux russes sans problème. Il aime tellement l’or des mines qu’il n’a aucune moralité.
Les russes aiment bien violer de petits enfants. Pas besoin de les marier, ces gros porcs veulent juste violer.
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