Le drame malien et la fin du règne de la médiocrité

Nous devons prendre l’exemple sur certaines grandes nations démocratisées où règnent la bonne gouvernance, où es armées sont fortes et républicaines. Ce sont les politiques qui gèrent et ce sont les hommes qui font l’histoire de la vie d’une Nation.

Dans la construction d’une nation, chaque génération doit y mettre sa part de contribution positive.

Depuis l’avènement de la démocratie au Mali, le peuple malien est entrain  de faire une mauvaise contribution dans l’histoire de sa nation, par le choix de certains « dirigeants médiocres ».

Ce sont des dirigeants faibles ou médiocres qui vont toujours mettre les grandes nations dans des situations de crise sans précédant. Le cas malien est patent.

Par conséquent ce sont des dirigeants de bonne qualité qui sortiront toujours les nations  dans de grands pétrins.

Aussi, avoir des institutions fortes au sein d’un Etat réside dans la qualité des hommes qui dirigent ces différentes institutions.

Les hommes  de bonne qualité traceront toujours des repères positifs pour les peuples des nations.

La démocratie doit être à jamais  la porte d’entrée d’une  société  très forte dans laquelle le pouvoir est l’émanation d’un peuple très fort.

Ainsi, dans la démocratie :

–          Le travail doit être la première lettre d’or  de la société démocratisée ;

–          La bonne gouvernance doit être une des règles d’or d’une nation démocratisée ;

–          le culte de la personne doit laisser la place au culte des bons programmes politiques ;

–          le culte de la médiocrité doit laisser la place au culte  de l’excellence dans tous les domaines ;

–          la présence d’institutions fortes ;

–           l’analphabétisme doit  laisser la place à l’alphabétisme ;

–          Le respect de soi passe obligatoirement par le respect et l’application des lois et des règles établies par la société démocratisée ;

–          Une des règles d’or des sociétés démocratisées doit être, la multiplicité dans les débats puis l’unicité dans l’action ;

–          Une armée forte et républicaine doit prévaloir ;

–          La recherche de la vraie information est aussi une règle d’or ;

–          Toutes les nations doivent combattre ce que Platon craint ou pense de la démocratie.

D’après Platon, la démocratie est condamnable pour plusieurs raisons :

–          Elle ne respecte pas la spécialisation dans l’exercice d’une fonction déterminée puisqu’elle est attribuée sans considération de mérite et généralement au tirage au sort qui peut conduire à la désignation de gouvernants totalement incompétents ;

–          Elle privilégie le règne de l’incompétence. Pour montrer le danger de cette situation, Platon utilise l’allégorie des marins qui éliminent le capitaine du navire au nom de l’égalité de tous, se saisissent du navire et le conduisent à sa perte faute de savoir le faire  manœuvrer.

Pour ce faire, toutes les grandes nations démocratisées dans le monde doivent combattre ce que Planton pense de la démocratie. Aujourd’hui dans certaines démocraties, le peuple ne fait que le choix des hommes compétents.

Aussi le peuple malien peut aussi partir à l’encontre de ce que Platon pense de la démocratie, en choisissant des hommes compétents pour ne pas conduire le Mali vers sa perte, c’est-à-dire,  la honte, l’humiliation, l’anarchie  et la mauvaise gouvernance.

Quand le pouvoir émane d’un peuple très fort, les institutions seront très fortes.

Quand le pouvoir émane d’un peuple faible les institutions  seront faibles.

Chers lecteurs, en un moment donné de  l’histoire de la vie d’une nation, le peuple peut tomber dans l’anarchie et la déchéance totales,  ce sont les premières autorités  qui doivent imprimer  les bonnes conduites au sein de cette société.

Chers lecteurs, en un autre moment donné de  l’histoire de la vie d’une nation, les premières autorités  peuvent tomber dans l’anarchie et la déchéance totales,  c’est le peuple qui doit indiquer  les bonnes conduites aux autorités.

Chers lecteurs, le cas malien est que, le peuple malien et les dirigeants  sont entrés ensemble et au même moment dans l’anarchie et la déchéance totales d’où le DRAME malien.

La société civile, les organisations syndicales, en passant par certains religieux jusqu’aux politiques, sont tombés trop bas.

Nous devons avoir une société civile très forte aussi, mais quand on a une société civile confondue avec la société politique et pour le gain de l’intérêt personnel, c’est la catastrophe.

 

Les religieux doivent jouer une place fondamentale dans la vie d’une nation, en ne disant que la vérité et rien que la vérité.

Le tout puissant Allah dans son Omnipotence, son Omniscience, sa Miséricorde, dans toutes ses dimensions n’a-t-il pas dit que « ceux qui ne disent pas la vérité sur cette terre ici bas n’ont pas de place dans son paradis dans l’Au-delà ».

Nous devons avoir des organisations syndicales très fortes à tous les niveaux et qui doivent  décrier les mauvais systèmes.

Quand à la société politique au Mali, c’est la honte, c’est la médiocrité parce que constituée pour la plupart d’hommes très médiocres et de surcroit malhonnêtes.

Actuellement au Mali, trop de honte, trop d’humiliation, trop de bassesse, trop de soumission, trop de folklore.

Aujourd’hui le peuple malien n’aime plus les gens qui disent  la vérité, n’aime plus les gens qui travaillent.

 Exemples :

–           le cas  des « Accords d’Alger » est patent, actuellement nous sommes entrain de gérer les conséquences de ces fameux accords. Pour faire plaisir au tenant du pouvoir à Koulouba et sans analyser que c’est la vie de la nation malienne qui est en jeu, ces accords ont été applaudis et soutenus. Les seuls politiciens qui ont dit non à ces fameux accords ont été considérés comme les ennemis « numéro un du peuple ».

–          Même dans les simples réunions quand quelqu’un commence à dire la vérité, ou faire des critiques constructives, on commence à se méfier de ce dernier, cet état de fait est l’indicateur fondamental de la médiocrité d’un peuple.

–          Autrefois,  si le Mali était battu en football  par certains pays, c’était la honte et la frustration ; aujourd’hui, ces mêmes  pays qualifient  le Mali comme maillon faible dans bon nombre de domaine, c’est la honte.

Peuple malien, acceptons de nous remettre en cause à chaque fois.

Le peuple malien doit avoir honte de la défaite.

Le peuple malien doit aimer les critiques  même si elles ne sont pas fondées. Les critiques font que les hommes se corrigent, les critiques font que les hommes avancent en faisant attention.

Nous devons nous respecter dans un respect mutuel et très rigoureux.

Peuple malien, les évènements  du 22 Mars 2012 sont venus :

–          Mettre à nu la mauvaise gouvernance au sein de l’Etat.

–          Mettre à nu la médiocrité au sein de l’appareil d’Etat ;

–          Mettre à nu la médiocrité de certains politiciens ;

–          Mettre à nu la médiocrité de la société civile ;

–          Mettre à nu la médiocrité de certaines institutions ;

–          Mettre à nu le niveau de faiblesse de certaines organisations syndicales ;

–          Mettre à nu le niveau de l’armée malienne ;

–          Mettre à nu le niveau de la démocratie au Mali.

Le peuple malien doit saisir cette occasion pour se remettre en cause et repartir sur de bonnes bases et à jamais.

Nous devons avoir honte des évènements du 22 mars, le rôle de l’armée est connu. Les politiques doivent mettre l’armée dans tous ses droits et elle fera son devoir et rien que son devoir.

Le peuple malien doit récupérer toutes les valeurs sociétales, de morale, de bravoure et  d’éthique d’antan.

Nous pensons que toutes les  grandes nations dans le monde ont connu des hauts et des bas, souhaitons que ça soit le cas de notre nation, le Mali.

Le peuple malien doit se donner désormais comme devoir d’élire un président de la république  compétent qui incarne, la bonne gouvernance et l’autorité de l’Etat pour faire du Mali une nation forte dans le concert des nations.

Tant que nous n’élirons pas des présidents de la république qui incarnent ces valeurs, le Mali restera toujours une nation faible et vulnérable.

Que le peuple malien ait pitié du Mali ;

Que les autorités maliennes aient pitié du Mali ;

Que le tout puissant Allah ait pitié du Mali.

 

Vive le Mali

Vive l’Afrique unie

                             Dr. Fatogoma TOGOLA, pharmacien au CHU-CNOS

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