Droit de réponse
Conformément à la Loi n°00-046/du 07 juillet 2000 portant Régime de la presse et délit de presse au Mali, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir insérer dans votre plus prochain numéro le présent droit de réponse sous forme de démenti.
En effet, dans votre parution du mardi 7 JUIN 2011, vous affirmez : je cite : « Le mercredi, 25 mai dernier vers 00h, le commandant du Prytanée militaire, le lieutenant colonel Abdrahamane Babi, s’est fait blesser par un ivrogne pendant qu’il prenait du plaisir avec ses amis. C’était à l’espace de loisirs « La Source » située à Faso-Kanou, près de l’hôtel « Les Colibris ». Il avait appelé les renforts (Privilège singulier pour lui à l’exception de la grande masse des citoyens) qui ont fait fuir la plupart des clients du fameux coin chaud ou les grands pervers de la République viennent bouffer la vie à grandes dents lors de leurs heures louches », fin de citation.
Cette affirmation relève de l’affabulation. Ce vaillant officier, dont la bonne personnalité séduit toujours les esprits normaux, est un homme épris de paix et un éducateur dans l’âme. Homme d’une piété revendiquée et d’une conduite admirable, le lieutenant-colonel Abrahamane Baby sourira sans nul doute en apprenant une telle allégation émanant des profondeurs. Si les auteurs de l’information de caniveaux savaient qu’ils puent le parfum des caniveaux, l’humanité se débarrasserait à jamais d’un tel sacrilège. Porter atteinte à la dignité, à l’intégrité et à l’honorabilité d’un homme d’une si grande valeur vaut sacrilège. Le lieutenant- colonel Abrahamane Baby (veuillez noter correction de son nom) est en dehors du Mali pour des raisons professionnelles et cela depuis dix (10) mois. Certainement que sa dévotion lui confère un droit d’ubiquité. Avec le calme qui le caractérise, l’intéressé nous a appelé le mardi 07 mai 2011 à 13 heures trente minutes TU au numéro 00 237 95 22 77 14, l’indicatif d’un pays étranger donc, comme pour signifier que si le bon Dieu lui avait accordé son don d’ubiquité, il se serait certainement déplacé pour voir de visu le journaleux commanditaire de cet article journalistiquement et professionnellement malade du crime de l’ignorance et de la violation.
Oui cher confrère, vous péchez tout simplement. Malgré notre appel à vérifier auprès de nous toute information à caractère militaire, vous ne pouvez pas soutenir ou affirmer nous avoir saisi à propos. Un journaliste peut ne pas avoir une grande culture – ce qui malheureusement constitue une tare – mais il doit avoir le sens du respect déontologique pour recouper les faits. Par volonté de nuire, vous avez cité le nom d’un absent sur les lieux en oubliant celui de son agresseur. Cher confrère, loin de nous toute idée de donner des leçons. Mais il convient le plus simplement possible de rappeler, comme nous l’avons toujours et partout soutenu, que les militaires et les civils constituent les deux poumons d’un même corps. C’est parce que vous savez que le militaire, en l’occurrence un officier d’une telle trempe, constitue une valeur marchande, que vous focalisez votre article sur un supposé –donc un Baby monté, fabriqué par vous de toutes pièces- en oubliant son supposé agresseur, dont seul Dieu connaîtrait vos relations. Oui cher confrère, les adeptes des Droits de l’homme vous opposent l’infraction universelle de Non assistance à personne en danger. Si tant est que le lieutenant-colonel Abdrahamane Baby s’est fait blesser comme vous le prétendiez, qu’avez-vous fait pour le sauver de cette agression physique ? Auriez-vous, vous aussi des comptes à régler avec lui ?
Le journalisme se résume en un BA-Ba qui consiste en la vérification ou en la réponse à des questions élémentaires (qui, quoi, quand, où comment, pourquoi ? etc.). Souffrez cher journaleux que l’on doute de vous, sans méchanceté aucune.
Les psychologues décrypteront dans votre article une haine viscérale non seulement contre les militaires, mais aussi contre tous ceux nantis tant soit peu de quelques moyens leur permettant de se détendre, cela n’est-il pas un droit humain ?
Le bon journaliste aurait cherché à dénombrer le renfort appelé dont vous faites cas. Il aurait aussi relaté ou rapporté quelques uns de ses actes et agissements.
Votre manière d’informer le public est à la limite contraire à l’éthique de votre métier. Les journalistes nous comprendront dans leur immense majorité, qui se convainquent de la faute qui les déshonore tous. Respecter les autres, c’est se valoriser. Vous plaise de recevoir le présent démenti que vous accompagnerez de vos excuses, non seulement à l’homme Baby, mais aussi aux deux institutions militaires, à savoir le Prytanée militaire et le ministère de la Défense et des anciens combattants, au cas où vous vous rendrez à l’évidence de votre erreur.
Enfin vous sortirez de votre geôle en mettant au grand jour l’identité des vrais pugilistes du 25 mai à « La Source ».
AMPLIATIONS LE DIRECTEUR DIRPA
– MDAC……. .CR
– CEMGA…….CR
– IGAS………..CR Colonel Idrissa Traoré
– DEM…………CR
– DSM…………Info
-PMK…………..Info
Notre commentaire : Dont acte. Nous comprenons cette colère toute militaire. Cependant, nous tenons à préciser que, de notre part, il n’y a aucune volonté de nuire et que rien, absolument rien ne nous oppose au Colonel Baby et rien non plus ne nous dresse contre lui. Croire cela ne peut relever que de l’affabulation.
Par ailleurs, nous comprenons la réaction outrée d’une certaine Kadiatou Baby dont le nom suggère qu’elle est de la famille du Colonel Baby. Ceci étant dit, nous admettons l’erreur, voire la faute grave. Notre collaborateur Assif Tabalaba, auteur de l’article incriminé, que nous n’avons pas vu depuis mardi, nous a fait dire par son cousin chez qui il habite qu’il est franchement effondré lui-même par sa méprise, ce qui est un aveu. En conséquence, nous présentons toutes nos excuses au Colonel Baby et au Prytanée militaire. Notre Dirpub a pris d’autres initiatives personnelles en ce qui concerne. Dont acte aussi.
La Rédaction
Par les bons soins du Commandant Diarran Koné de la Direction de l’Information et des Relations publiques des Armées
Objet : Présentation d’excuses
Au Colonel Baby
Mon Colonel,
Pour n’avoir pas été suffisamment vigilant et rigoureux, je suis lourdement fautif d’avoir accepté de publier (dans l’édition n° 93 du bihebdomadaire Le National que je dirige) un article perfide qui vous accuse gravement et qui a même constitué la manchette du jour. Bien que n’étant pas personnellement l’auteur de l’article en question, je ne me défausse cependant pas de mes responsabilités. Au contraire, j’assume pleinement la bourde de mon collaborateur. Seulement, je voudrais vous assurer, avec toute l’honnêteté et la sincérité dont je peux être capable, que j’étais à mille lieues de savoir qu’un journaliste pouvait apporter à sa rédaction une telle information dénuée de tout fondement. En tant que personne humaine, je mesure, aux plans social et professionnel, toute l’énormité du tort fait à votre honneur, à votre respectabilité et à votre dignité. Toutefois, et ce n’est pas injure à votre endroit, je vous demande d’encaisser le coup avec foi et grandeur.
Par ailleurs, je puis déjà vous dire que j’ai demandé à mon collaborateur , Monsieur Assif Tabalaba, d’accepter de cesser d’être membre de mon équipe à compter du 30 juin 2011. Je serais heureux que vous soyez convaincu que je n’ai aucune raison de vous nuire.
En espérant que vous vous voudriez bien admettre que l’article diffamant relève d’une méprise qui n’aurait pas dû être, et accepter en conséquence mes sincères excuses, je vous prie de bien vouloir agréer, mon Colonel, l’expression de mes salutations distinguées.
Le Directeur de la publication
Amadou N’Fa Diallo