Le devoir d’assumer notre révolte pour le changement

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Dès le lendemain du sacrifice suprême du peuple malien pour l’avènement de la démocratie, l’espoir suscité n’a cessé d’être trahi au fil des ans par les hommes et femmes qui ont eu entre leurs mains la destinée de la nation.

Le coup de grâce à la gestion catastrophique de ces vingt dernières années a été porté le 22 mars 2012.  Il ne s’agit plus de réécrire l’histoire, mais de s’en servir comme leçon pour le réveil de notre nation.

A cet effet, il nous revient d’arrêter de ruminer notre colère, notre indignation au fond de nous, ou entre amis, d’agir pour soulager notre conscience de citoyen en assumant pleinement sans complexe, ni démagogie notre révolte pour le changement.

Ce changement ne doit pas être fictif, mais concret, il ne doit pas avoir pour fondement le simple nivellement de génération, mais la crédibilité, le projet et le courage des femmes et des hommes qui le portent. A tort ou à raison, nous ne cessons de réclamer le départ de la vieille classe politique avec comme principal argument que le tour des jeunes est arrivé.

Un argument qui s’explique de nos jours par l’implication active de la jeunesse dans la politique et du fait qu’elle constitue la majorité de la population. Cet investissement de la jeunesse dans la politique initié il y a quelques années par des jeunes convaincus et courageux est à saluer, mais force est de constater que la jeunesse ne donne aucun droit ou privilège en politique. Qui plus est, les jeunes doivent également assumer leur part de responsabilité dans la déchéance de notre pays.

Le silence de la jeunesse a été un blanc-seing aux gouvernants, qui ne voyant pas d’opposition réelle, se sont cru tout permis et certains jeunes qui ont eu la chance ou le mérite d’accéder à des postes de responsabilité n’ont pas fait mieux que l’ancienne classe politique dans la gestion du pays.

Le changement fondé principalement sur la jeunesse est une démarche qui n’aboutira qu’au changement des hommes et non à l’institution de pratiques saines de gestion de l’Etat.

Indépendamment de l’âge, nous assumons à la Convergence d’Actions pour le peuple notre révolte pour le Changement sur la base de la crédibilité, d’un projet fiable, de la compétence et de l’excellence.

Nous disons aux maliens, que le moment pour chacun d’entre nous, de rendre à notre pays une parcelle de ce qu’il lui doit, est arrivé.

Cet investissement commence par le plein exercice de nos droits de citoyen. Le premier de ce droit est le vote pour tout Malien remplissant les conditions légales. Les Maliens rendront un service historique et inestimable au pays en saisissant les prochaines élections pour s’exprimer en grand nombre.

Ceci doit être le but de tout parti politique, de toute association, car c’est dans l’implication effective de tous les Maliens dans la vie publique que réside le renforcement de notre nation. Aucune campagne de sensibilisation, aucune action de terrain ne sera de trop dans ce sacerdoce.

La Convergence d’Actions pour le Peuple s’y attèle et s’y attèlera pour que la démocratie soit le seul vainqueur des prochaines échéances électorales.

Convergence d’Actions pour le Peuple (CAP)

                                             Bamako,  le 15 avril 2013

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