Le coin du poète : Enfant du Sahel.

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Il regarde les étoiles et se retrouve.

Qui sont ces étrangers sur sa terre ?

Lui qui n’a que comme arme sa canne de guide.

Sur son flanc gauche une calebasse.

Qui n’a jamais été remplie d’eau.

Car il vit avec l’espoir avec la patience.

Ni le soleil ni le serpent ni le scorpion.

Ni les fauves ni les mauvais esprits.

Vaquant sur sa noble terre du sahel.

Ne font peur à cet ange de Dieu.

Puisqu’il est digne fils du beau sahel.

Il le défendra par amour et justice.

Adrar des ifoghas connais-tu cet enfant ?

Qui veille sur les saints tombeaux.

Qui rassemblent les enfants du sahel.

En maintenant le dialogue le pardon.

Il a les mains bien lavées pour pétrir.

Le bon ‘’degué’’ des vieillards du sahel.

Chaque soir avant le coucher du soleil.

D’un grand coup de sifflet diabolique.

Rassemble son troupeau qu’il veille.

Qu’il fait boire l’eau pure de Tombouctou.

Ni l’or qui coule sous son pied.

Ni les mécréants malheureux.

Profanateurs de son territoire sacré.

Au nom d’une charia méconnue de l’islam.

Ne le pousseront à la vengeance inutile.

Car l’enfant est bon et adorable.

Il les avertira seulement avec sa canne.

De Moise qui fut la perte de pharaon.

Car ils ne peuvent pas porter sa colère.

L’enfant sait danser le takamba.

Avec charme il chante en malinké.

A chaque pas il traverse d’une région.

A une autre jusqu’à la huitième du pays.

Pour exprimer son appartenance.

A toutes ces cultures a la fois riches.

Il ne sait pas faire de beaux discours.

Pour avoir une place de puissance.

Il a eu déjà sa place d’ultime bâtisseur.

En traçant le chemin de la liberté.

Il est sans couleur c’est un sauveur.

Les égoïstes ont mit sur son chemin.

Des épines mais l’enfant est sage.

Il les retirera un par un avec modestie.

Une chamelle le nourrit avec son lait.

Qui fait malgré les poids de l’obscurité.

Il donne au pays la lumière de la paix.

SOUMANO CHEICK OUMAR

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