Du sud au nord, notre pays est attaqué, les terroristes se lancent dans un baroud d’horreurs pour s’opposer aux dernières avancées du processus de Paix et des accords d’Alger. Le Mali ne sera réunifié qu’en chassant Al-Mourabitoune, d’où qu’il vienne et où qu’il soit.
A Bamako, au cœur de la ville et à une heure d’affluence, ce sont des Maliens et des expatriés amis du pays qui perdent la vie sous les balles de criminels. Al-Mourabitoune a revendiqué l’attentat. A Gao, c’est un poste de Police qui est attaqué à la grenade ; deux jeunes délinquants sont lynchés par la population. A Kidal, c’est le camp des Nations-Unies qui fait l’objet d’une pluie de roquettes et d’obus. On déplore des morts parmi les civils. C’est ici le groupe Ansar Eddine d’Iyad Ag Ghaly qui est pointé du doigt. Aucun endroit de notre pays, aucune institution civile ou militaire, aucune population nationale ou expatriée n’est plus désormais à l’abri des attaques, pillages et actes des terroristes qui doivent maintenant être chassés.
Un tel enchaînement d’attaques contre les institutions de la société Malienne est destiné à empêcher l’avancée du projet d’accord que préparent les chefs coutumiers, politiques et militaires pour un Mali réunifié dans toutes ses composantes.
Ni l’algérien Mokhtar Belmokhtar, ni Iyad Ag Ghaly, ne parviendront à ruiner cette marche à la paix et à la reconstruction nationale initiée par les accords d’Alger. Le peuple malien est fatigué de la guerre et de ses atrocités, ce ne sont pas les cohortes de criminels de guerre, de bandits et des trafiquants qui maintiendront le pays couché.
Tôt ou tard, du nord au sud et d’est en ouest, les terroristes seront chassés et les auteurs de ces attentats attrapés et châtiés. C’est seulement à ce prix que le Mali sera demain réunifié.
Ibrahim Keita