Les Maliens de l’extérieur contribuent notablement au développement du secteur agricole à travers leurs investissements dans plusieurs projets agricoles. On comprend alors pourquoi le chef de leur département de tutelle, Mme Traoré Rokiatou Guikiné, était donc à Bla lundi dernier, dans le cadre de la célébration de la Journée de la femme rurale.
Le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine s’est rendu lundi dernier dans le cercle de Bla (région de Ségou) où a été célébrée cette année la Journée de la femme rurale. Mme Traoré Rokiatou
s’y trouvait en compagnie des ministres en charge de l’Agriculture, Dr Yaranga Coulibaly, de la promotion de la femme, Mme Alwata Ichata Sahi, ainsi que de sa collègue de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Dr Diallo Dédia Mahamane Kattra.
Cependant, peut-on s’interroger, quel intérêt un ministre des Maliens de l’extérieur peut-il avoir pour un événement concernant surtout la femme et le monde rural? La réponse est pourtant évidente car, y voir seulement un simple acte de solidarité gouvernementale, c’est ignorer l’apport des Maliens de l’Extérieur dans le développement du pays, à commencer par le secteur agricole.
En effet, nos compatriotes vivant à l’étranger sont surtout connus pour les transferts de fonds par lesquels ils contribuent notablement à améliorer les conditions de vie de leurs parents restés au pays (pas moins de 300 milliards FCFA selon les statistiques de la Banque Africaine de Développement). Ces dernières années cependant, ils s’intéressent de plus en plus au développement local en investissant notamment dans le secteur agricole à travers l’aménagement des terres agricoles, la construction de petits barrages, de forages etc.
C’est ainsi que le Projet d’appui à l’insertion des Maliens de l’extérieur a permis l’installation de plusieurs d’entre eux dans les zones aménagées de l’Office du Niger et dans d’autres cercles des régions de Koulikoro et Kayes. L’exemple le plus illustratif est la Coordination pour l’appui aux Maliens rapatriés de Côte d’Ivoire(CAMARCI).
De simples productrices ‘’d’atiéké’’, au départ, les femmes de cette association disposent aujourd‘hui de leur plantation de manioc où elles produisent elles-mêmes le précieux tubercule, procèdent à sa transformation et à sa commercialisation. Le département de Maliens de l’extérieur a mis à sa disposition de ces compatriotes rapatriés de Côte d’Ivoire des motopompes, des motoculteurs et des presse-atiéké etc.
Par ailleurs, à travers la diaspora malienne en France, le Projet d’appui au développement du cercle de Yélimané (PADY) s’attelle à développer la riziculture dans la première région.
Cellule de communication du ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine
