L’avenir politique du Mali : Le changement en question Le changement est un phénomène complexe et difficilement réalisable

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Sa mise en œuvre nécessite l’engagement, la volonté politique  l’acceptation et l’adhésion de la majorité des acteurs concernés.

Le plus souvent, les résistances sont tellement fortes que son application devient un combat de titans.

Actuellement la société malienne dans sa majorité a soif du changement. Mais le peuple est-il prêt à consentir le sacrifice nécessaire pour atteindre cet objectif. Rien n’est moins sûr.

En effet, cela fait plus de deux décennies que, la gestion démocratique du pouvoir a encouragé beaucoup de mauvaises pratiques. Les mauvais comportements sont tellement ancrés dans le quotidien des maliens que pour les extorquer en plus de la volonté, il faudra beaucoup  de courage et surtout de l’autorité. Mais actuellement l’Etat malien est très impuissant et très faible.

Quant à la société civile qui est normalement le rempart, sa position est aussi critique que celle des autorités politiques elles-mêmes. C’est une société civile alimentaire sans véritable indépendance.

Où se trouve alors le recours du peuple ?

Le recours du peuple se trouve dans une union sacrée autour des problèmes prioritaires du Mali. Ces problèmes prioritaires sont :

La mauvaise gouvernance

  • La mauvaise distribution de la justice
  • La corruption et la délinquance financière
  • Le favoritisme et le népotisme
  • Le chômage des jeunes
  • La situation de l’école Malienne

Il faut un engagement sans complaisance pour trouver un vrai remède à ces différents maux.

Ainsi pour instaurer une meilleure gouvernance, il faut nécessairement procéder à une véritable refondation de l’Etat. Il faut créer un équilibre entre les différentes institutions de la république. Il faut mettre fin à la superpuissance du président de la république.

Quant à la bonne distribution de la justice il devient impératif d’apporter les correctifs nécessaires à l’indépendance de la justice qui est devenue un danger pour l’unité et la stabilité de la nation  Malienne. Il faut faire de la justice une autorité.

Le comportement des magistrats ne fait pas du tout honneur à leur profession. Leur sacerdoce au lieu d’être de rendre la bonne justice est devenu une course effrénée pour la quête de l’argent sale et facile.

Pour mettre fin à une telle situation, il devient indispensable de mettre les magistrats dans toutes les conditions nécessaires pour un meilleur exercice de leur mission. Il faut aligner le revenu des magistrats sur celui de leurs homologues des pays de l’UEMOA.

En effet la bonne distribution de la justice constitue la base de la stabilité du pays. Quant à la modernisation de l’Administration publique, il faut mener une véritable politique de formation continue des cadres et des agents de l’Etat. Les cadres doivent maitriser les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et être en phase avec les outils du Management Moderne.

Quant au peuple malien, il est temps pour lui de se réveiller et de s’engager dans le combat pour la libération du Mali du Joug du néo-colonialisme français et de l’impérialisme international.

En effet notre pays fait l’objet d’un complot international. Les autorités politiques ne sont plus capables de bien négocier une issue favorable. Le peuple uni est le seul capable de se donner les moyens nécessaires pour contraire ce complot.

La France, avec sa politique extérieure basée sur l’arrogance, l’humiliation des dirigeants et des peuples africains veut coûte que coûte raser la tête du Mali sans la présence effective du peuple malien.

La politique actuelle de la France à Kidal et de la Minusma est de nature à préparer et favoriser la division du territoire malien.

Le Président IBK étant empêtré dans des relations ténébreuses a les mains et les pieds attachés. Sa capacité de résistance est nulle et il ne peut taper du poing sur la table pour sauver le Mali du complot machiavélique de la France.

L’embargo sur les armes imposé à notre pays est l’œuvre de la France. Elle agit ainsi pour nous empêcher de mettre notre Armée Nationale dans les meilleures conditions pour la reconquête de notre souveraineté nationale spoliée.

Seules des manifestations des populations contre la politique du gouvernement français et de la Minusma peuvent permettre d’aider. Le gouvernement malien à briser l’élan de la France et à mettre fin à l’embargo.

En avant, peuple du Mali, ensemble engageons le combat pour la libération totale de notre territoire.

Bamako, le 25 Août 2016

 

Yacouba Coulibaly

Administrateur des Postes à la Retraite Kalabancoura – Bamako

 

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