L’avenir politique du Mali est incertain.Les élections présidentielles et les élections générales sont prévues pour cette année 2018. La crise sécuritaire que connait le Mali depuis 2012, rend la situation très incertaine.
La course pour le pouvoir est engagée avec frénésie par les différents candidats potentiels et réels.
Nous sommes tous conscients de la situation réelle d’insécurité qui prévaut sur le terrain aussi bien au Nord qu’au centre du Mali.
La situation se dégrade de jour en jour. Dans une telle atmosphère, les élections pourront-elles se tenir dans un climat apaisé ? Rien n’est moins sûr.
Mais depuis la nomination du Premier Ministre SoumeylouBoubèyeMaiga au mois de Décembre 2017, de grands progrès ont été réalisés. L’engagement du Premier Ministre pour ramener la sécurité est sans faille et l’espoir est permis.
Mais qu’à cela tienne, ne faudrait-il- pas penser à une solution de rechange.
Le souhait à nous tous est que les élections puissent se tenir dans les délais, dans la transparence sur une grande partie du territoire national.
Mais en cas de force majeur, où des facteurs non maitrisables empêchent la tenue des élections dans les délais constitutionnels, ne faudra-il-pas envisager une transition démocratique et consensuelle.
Le gouvernement donne l’impression d’être pris de court pour la tenue des élections en 2018.
Le plan que le gouvernement avait prévu a été foiré à cause du retrait de la loi sur la révision constitutionnelle.
En effet il était prévu dans le projet de constitution, le cas de « force majeur ». Ce qui aurait permis au président de continuer son mandat au cas où les élections n’ont pas pu se tenir.
Pour mettre en place la transition démocratique et consensuelle, il faut organiser une conférence nationale souveraine.
Cette conférence va faire le bilan de la gestion démocratique du pays et de jeter de nouvelles bases de la refondation de l’Etat. Elle va élaborer une nouvelle constitution conforme aux réalités socio-culturelles du Mali. La transition sera dotée d’une feuille de route et des organes chargés de la conduire.
Les organes peuvent être :
- Un président de la transition
- Deux vice-présidents
- Un Premier Ministre et chef de gouvernement
- Un conseil de la transition jouant le rôle de l’Assemblée Nationale.
La durée de la transition sera de deux ans.
Elle débutera le 04 Septembre 2018 et prendra fin le 04 septembre 2020 avec l’élection d’un nouveau président.
Dans la situation actuelle, l’application stricte de la constitution peut être très problématique à cause de la piètre personnalité du président actuel de l’Assemblée Nationale.
Cette initiative permettra de faire un nouveau départ pour le Mali et le renouvellement de la classe politique pour mettre fin au Système « Adema ».
Bamako, le 16 Avril 2018
Yacouba COULIBALY
Administrateur des Postes à la retraite
Bamako