L’attribution des logements sociaux : Comment gérer dans la transparence ?

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Les différents pouvoirs qui se sont succédé au Mali ont eu, chacun, leur politique de logement social. De la première République à la seconde République, nous avons eu les maisons de la SEMA de Badalabougou, les logements de la SEMA GEXCO, du projet urbain du Mali et les logements de Faso Kanu.

Sous la troisième République, le régime d’Alpha Oumar Konaré a construit les 300 logements de Garantiguibougou et nous avons assisté à la création de l’Agence de cession Immobilière (ACI) dans le but de contrecarrer la spéculation foncière et d’offrir aux citoyens des lots d’habitation viabilisés. C’est surtout sous le régime du président Amadou Toumani Touré que la politique de logement social est devenue un projet de société politique. Ce régime en a fait son véritable cheval de bataille pour asseoir sa grande notoriété et sa popularité incontestable.

Mais le véritable goulot d’étranglement a été la gestion dans la transparence de la distribution des logements sociaux.

Il y a eu trop de laxisme et de favoritisme dans sa distribution. Ce qui a fait que des logements ont été attribués à des personnes qui étaient loin de remplir les critères et conditions exigés.

Pour ce qui concerne la présente distribution sous le régime d’IBK, ce phénomène a été maintenu. Ce qui a créé la frustration  et le mécontentement chez plusieurs demandeurs qui n’ont pas eu satisfaction.

Des contestations ont été dirigées contre la liste publiée par la commission d’attribution présidée par l’ancien maire de la commune V en la personne de Issa Guindo, ce maire qui, par le passé, n’a pas une bonne réputation dans la gestion de sa commune. Quant au ministre de tutelle, son passage à la Direction Nationale de la géologie et des Mines n’a pas été sans reproches non plus. Avec de tels personnages, est-il possible d’avoir la transparence nécessaire pour une distribution équitable des logements sociaux ?

Ainsi, pour mettre fin à la polémique et éviter à l’avenir les contestations, il serait loisible d’explorer  les voies et moyens susceptibles de ramener la confiance et la transparence. Pour cela, la meilleure solution serait de procéder à un tirage au sort public après l’établissement de la liste complète des postulants qui remplissent les critères et les conditions exigés pour l’attribution des logements. Comme au tirage de la loterie nationale, un jury composé d’un notaire, d’un avocat et d’un huissier sera désigné pour superviser le processus de tirage au sort.

Ce processus transparent et équitable serait beaucoup mieux accepté et cela mettra fin aux frustrations et aux contestations Donc la balle est dans le camp des plus hautes autorisés du pays pour  plus de justice sociale.

Bamako, le 11 Aout 2015

Yacouba COULIBALY, Administrateur des Postes à la retraite

Kalaban-Coura

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