L’apport du Wash dans la lutte contre la malnutrition : Les Acteurs échangent.

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 La salle de réunion du Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a abrité ce mercredi 31 octobre 2018, une rencontre d’échange entre WaterAid et ses partenaires (division nutrition de la Direction Nationale de Santé, la cellule de Coordination nutrition, la CN-CIEPA/WASH et Action contre la Faim). Cette journée de plaidoyer à l’intention du Comité technique intersectoriel de nutrition (CTIN )avait pour objectif d’obtenir l’adhésion dudit comité technique intersectoriel Nutrition pour une meilleure prise en compte et intégration du WASH dans le nouveau plan d’action multisectoriel de nutrition (PAMN) 2019-2023.

Le Plan d’Action Multisectoriel de Nutrition (PAMN) joue un rôle primordial dans la lutte contre la malnutrition au Mali. Le PAMN 2014-2018 sera bientôt en terme et la nouvelle génération (2019-2023) est en gestation. Au cours de cette rencontre, les 70 participants ont été d’abord imprégnés de la politique nationale de la nutrition et son plan d’action multisectoriel 2014-2018 au Mali. Autres thématiques ont été abordées. Il s’agit, entre autres, de l’analyse et perspective de l’intégration de l’Eau-Hygiène et Assainissement dans le plan d’action multisectoriel de nutrition (PAMN), le lien entre l’Eau-Hygiène-Assainissement dans la nutrition basé sur les évidences et l’intégration l’Eau-Hygiène et Assainissement.

Pour Dr. Djibril Bagayoko, Coordinateur de la cellule nutrition du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, cette rencontre est la bienvenue et elle permet aux participants de discuter sur ce qui a lieu de faire dans la lutte contre la malnutrition au Mali.

Selon Alassane Maïga, Directeur des Programmes et du Plaidoyer de WaterAid Mali, la présente journée de plaidoyer offre l’opportunité de démontrer la nécessité d’intégrer l’eau, l’hygiène et l’assainissement dans le prochain plan d’action multisectoriel de nutrition comme axe à part entière. « Les indicateurs sur la malnutrition montrent à suffisance l’impérieuse nécessité d’élever le niveau de priorité de la nutrition dans les politiques et programmes de développement, en mettant l’accent sur l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement », a-t-il précisé.

Selon lui, dans les pays en développement, le non accès à l’eau potable, à l’assainissement et les mauvaises pratiques d’hygiène contribuent grandement à la malnutrition. « Les maladies diarrhéiques dues à l’eau non potable et aux mauvaises conditions d’hygiène et d’assainissement représentent la deuxième cause de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans », a-t-il ajouté.

Pour M Maïga, investir dans des actions intégrées (WASH & nutrition) dès les premières années de la vie d’un enfant, permet de renforcer le capital humain, de contribuer à la croissance économique et au développement national.

« La campagne ’’Un Départ Sain’’ vise à réduire la malnutrition, la mortalité infantile à travers la prise en compte de l’eau, l’hygiène et l’assainissement dans les politiques et programmes de santé et de nutrition » dixit le représentant de Water Aid Alassane Maïga. Pour réaliser cela, l’adhésion du Comité Technique Intersectoriel de Nutrition (CTIN), deuxième organe de mise en œuvre du PAMN, est indispensable. C’est ainsi qu’une journée de plaidoyer a été organisée à l’endroit de ses membres pour leur démontrer la nécessité d’intégrer l’eau, l’hygiène et l’assainissement dans le PAMN dont ils ont la charge d’exécuter.

La revue à mi-parcours du PAMN 2014-2018 effectuée en novembre 2016 indique que ce plan  ne prend pas en compte les domaines relatifs à l’eau, l’hygiène et l’assainissement (Wash). Or, selon l’OMS, 50% des cas de sous nutrition sont associées à des infections dues aux mauvaises conditions d’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement. Pire, le rapport mondial 2017 sur la nutrition indique qu’un enfant meurt toutes les deux minutes suite à des maladies diarrhéiques causées par une eau insalubre, un assainissement inadéquat et de mauvaises pratiques d’hygiène. Encore pire, d’après la Politique Nationale de Nutrition 2013, au Mali, un enfant meurt toutes les dix minutes à cause de la malnutrition. Alors que toutes ces tendances pourraient être renversées avec un simple investissement dans le Wash. Ainsi, il a été indiqué qu’en investissant 1 dollar (environ 500 FCFA) dans l’eau, l’hygiène et l’assainissement, on gagnerait 4,3 dollars (2150 FCFA) en termes de réduction des coûts de dépenses à la santé. D’où l’existence de la campagne « Un Départ Saint ».

Par ailleurs, au regard de l’objectif qu’elle vise, l’on peut confirmer l’importance de la campagne « Un Départ Sain ». Si le CTIN y adhère, elle permettrait la réduction de la malnutrition, la mortalité infantile et néonatale causées par la sous nutrition. Aussi, elle permettrait au Mali de respecter ses engagements dans le cadre de SWA signé en 2014 et les ODD ratifiés en 2015.

YOUNOKA

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