Le Moyen-Orient traverse une période de menaces sans précédent .Nul ne peut se satisfaire d’une telle situation de troubles et de souffrances. Dans cette optique, ma proposition résulte d’une analyse qui incorpore les enseignements tirés des leçons passées, pour donner corps aux objectifs et aspirations mentionnés dans la charte des Nations Unies. L’instrumentalisation de la cause ‘’palestinienne ‘’ par le régime politique algérien, ainsi que la différence sur la nature du système politique, ont été une entrave au dialogue direct et à la possibilité de trouver un terrain d’entente sur les questions de démocratie, d’Etat de droit et de droits de l’homme, entre le régime politique algérien et la démocratie israélienne. Les intérêts d’un Etat démocratique sont légitimes.
Le référent démocratique est le fondement solide d’Israël et contribue à garantir sa stabilité, qu’en est-il de l’Algérie ? Pourquoi ne pas évoquer la nécessité d’établir une normalisation avec Israël pour vivre dans la paix et la sécurité ? Pourquoi ne pas évoquer ce volet relatif au rôle joué par l’armée israélienne, dans sa lutte contre l’organisation terroriste le Hezbollah ?
N’en déplaise à certains historiens algériens, les dictatures arabes sont la cause du malheur palestinien. La prise en charge de ces enjeux passe, essentiellement par une démarche pragmatique fondée, sur une coordination au sein du système institutionnel d’organisations à l’instar de l’Union Pour la Méditerranée (UPM). Cette normalisation est d’abord celle de retrouvailles. Le fondement même de l’acte citoyen est d’être capable d’émettre des priorités et de faire des choix. L’intérêt commun de l’Algérie et d’Israël est la lutte contre l’organisation terroriste Hezbollah et le régime ‘’islamiste ‘’iranien.
De plus, l’appartenance des Arabes et des Hébreux à la communauté Sémite justifie une normalisation des relations avec Israël. La reconnaissance de l’État hébreux est non seulement indispensable, mais qu’elle est aussi inéluctable. Du magma du Moyen-Orient est projeté en Afrique et notamment en Algérie, la coulée bouillante du groupe terroriste le Hezbollah.
L’Algérie et Israël s’identifient à une entité géopolitique, celle du bassin méditerranéen, dont le destin est d’être un trait d’union, de stabilité, de paix. Le nouveau gouvernement algérien s’engagera à ne pas léguer le fardeau des guerres israélo-arabes, à la prochaine génération. La culture et le destin communs seront au cœur des priorités, afin de permettre la renaissance sémite. Le vingt et unième siècle doit réconcilier les attentes des peuples sémites, pour une paix juste et durable.
L’Algérie et Israël seront des partenaires importants en matière de coopération, dans le domaine de la lutte antiterroriste, à l’échelle du bassin méditerranéen. L’encadrement d’une telle lutte est bien balisé par les résolutions pertinentes du conseil de sécurité de l’ONU. Il est important de rappeler que le Dialogue méditerranéen (DM) est une initiative lancée en 1994 par l’OTAN, dont l’objectif est de renforcer la sécurité et la stabilité régionales en améliorant la compréhension mutuelle. Sept pays non membres de l’OTAN participent actuellement au Dialogue méditerranéen : Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Mauritanie, Maroc et Tunisie. L’Algérie et Israël sont animés par les principes et les valeurs consacrés par la charte des Nations Unies. Cette action de réconciliation se veut donc un témoignage d’attachement à l’œuvre de paix, à travers le renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme. Je m’inscris dans ce processus ouvert à la normalisation des relations entre les deux pays.
Le cadrage des efforts diplomatiques que d’autres cas litigieux ont longtemps canalisés, est certainement propice et adéquat. Il est plus que nécessaire, d’être en phase avec le monde tel qu’il est et de nouer des liens entre les deux pays pour répondre aux attentes religieuses, culturelles, commerciales et technologiques du citoyen, en mobilisant la diplomatie algérienne dans la défense des intérêts de la nation. Cela passe par la création de passerelles avec Israël, un pays qui ne cesse de réussir, un pays dont le débat d’idées ne cesse de fleurir, un peuple qui a une confiance inébranlable dans ses propres capacités.
Le combat contre l’organisation terroriste le Hezbollah doit être pour le peuple Algérien et le peuple Israélien une opportunité. Avoir un adversaire est en effet la meilleure et la pire des situations. Pour confirmer mon propos, les guerres puniques ont fait la grandeur de Rome et les guerres médiques celle de la Grèce antique. Les peuples feront en sorte que le combat contre le terrorisme soit pour eux, l’occasion de bâtir une région démocratique.
Depuis 1948, les guerres entre la démocratie israélienne et les pays arabes se succèdent et le territoire de la Palestine s’est rétrécit. Aussi il est important de souligner que l’Assemblée générale de l’ONU a adopté, en 1947, la résolution 181, connue par la suite sous le nom de résolution sur le plan de partage de la Palestine. L’objectif d’instaurer un Etat palestinien sur les frontières de 1967 est moins favorable que le plan de partage de l’ONU. Il y a une exigence devant l’histoire, car l’horizon de la paix s’éloigne.
Au regard de la qualité de la diplomatie israélienne, la normalisation sera enrichissante et aboutira à des actions et des propositions positives permettant d’assurer la paix à la communauté sémite. Construire ensemble le consensus sur les perspectives diplomatiques et consolider les capacités d’analyse politique sur les défis communs.
Sur le plan de la coopération internationale : le Dialogue méditerranéen de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) permet la mise en place d’outils à même de faciliter les échanges d’informations entre l’Algérie et Israël, deux pays membres du Dialogue méditerranéen. Selon l’OTAN, le lancement du Dialogue méditerranéen et son développement ultérieur reposent notamment sur le principe de l’Inclusivité : tous les pays du DM devraient se considérer comme parties prenantes à une nouvelle forme de coopération. La coopération entre l’Algérie et Israël passera par la mise en place, d’ici 2018, d’un groupe de travail interministériel pour combattre le terrorisme.
Attaché au développement d’un dialogue fructueux, le rôle qu’assument les forces de défense israéliennes dans la contribution effective à la sécurité et la stabilité dans le Moyen-Orient, est étayé par sa conduite avec succès. La normalisation des relations marquera une étape historique du processus du renouveau dans la région, pour se tourner résolument vers l’avenir libéré du fléau terroriste et réinventer une nouvelle façon de vivre ensemble. Une paix juste et durable au Moyen-Orient devrait impérativement passer, par la lutte contre les organisations terroristes et les Etats terroristes, tels que l’Iran. Rappelons que le régime politique algérien avait rompu les relations diplomatiques avec l’Iran en 1993, en l’accusant de s’ingérer dans les affaires intérieures.
Depuis le déclenchement de la révolution démocratique, Téhéran puni collectivement le peuple syrien au seul motif, qu’il a des divergences de vues démocratiques. La politique iranienne met en danger la stabilité de la région et nuit à la sécurité du Maghreb. L’Iran est le champion du terrorisme dans la région. La place de l’Algérie sur la scène mondiale suscite également des attentes, notamment celle de voir jouer, et j’en suis persuadé, un rôle au service de la paix, la sécurité internationale et de l’entente entre les peuples.
Autant la diplomatie algérienne avait été abasourdissante de revirement et de cautions inutilement donnés, au régime chimique syrien et d’impérities abondantes de conséquences, à un niveau que l’on peut se poser la question s’il existe une perspective générale rationnelle du rôle du régime politique algérien dans la région ? Il est consternant de voir une partie de la population féminine algérienne se bousculer pour obtenir un siège à l’Assemblée Nationale Populaire : ces femmes préfèrent revendiquer l’égalité des droits politiques, que participer à la défense des frontières algériennes, à l’instar des militaires israéliennes qui luttent vaillamment contre le Hezbollah et les dictatures arabes.
Le régime politique algérien s’est contenté de marcher, dans les méandres du terrorisme dont le chimique Bachar Al Assad est le coupable. Ce régime politique algérien n’est qu’une lacune. Tout le travail d’analyste politique consiste à résorber ces lacunes. Il est temps de barrer la route à Daech et au Hezbollah avant que l’Algérie ne se transforme en Terroristan. L’émergence d’un Terroristan serait le scénario du pire ou plutôt le pire des scénarios.
La nouvelle Algérie aura donc pour mission l’éclaircissement de ses objectifs concernant la lutte contre les organisations terroristes, la mise au point de ses rapports avec l’Iran, l’étude d’une normalisation avec Israël, qui suggère de s’investir dans une coopération universitaire réciproquement avantageuse et de débuter une discussion, sur tous les dossiers politiques de la région. Afin de tenir son rang, encore acceptable, l’Algérie doit effectuer une réorientation de ses rapports. Cette modification est à double titre impérative, en ce qui concerne la sureté nationale et son action dans la région. Cependant, le régime politique algérien actuel est-il capable de remplir ce rôle ?
L’instrumentalisation de la cause palestinienne par les dictateurs arabes et la propagande de la République islamique d’Iran au détriment de la démocratie sont de plus en plus dénoncées. Le malheur aujourd’hui au Liban et Syrie est que l’Iran ressemble en tous points à n’importe quelle force d’occupation. N’en déplaise à certains imams algériens ou animateurs de mosquées devrais-je dire, la république islamiste iranienne est l’occupant le plus dangereux au Moyen-Orient. L’Iran occupe trois iles appartenant aux Emirats Arabes Unis, tente d’occuper toute la Syrie et le Liban, et s’attache à financer, glorifier et promouvoir le terrorisme incarné par Hassan Nassrallah, le chef du Hezbollah, groupe armé implanté au Liban.
Le pouvoir de nuisance du Hezbollah (bras armé du régime terroriste iranien) sert à parrainer l’argent du sang des peuples syriens et palestiniens. Rappelons que le Hezbollah a admis avoir fourni un appui aux militants de Gaza, à partir du territoire égyptien. Ce groupe terroriste a violé le territoire égyptien entre 2008 et 2009. L’Iran, théocratie occupante, poursuit son ordre du jour destructeur contre les peuples libanais et syriens. Les violations provocantes et les attitudes agressives ne servent qu’à déchainer les sensibilités religieuses.
Si la région veut inverser la dangereuse tendance actuelle et se tourner vers la paix et la sécurité, le hezbollah doit être désarmé. Ce dernier instrumentalise la cause palestinienne pour mieux asseoir sa domination au Liban. Face à ce contexte d’occupation militaire, il est consternant d’entendre le président de ‘’l’autorité palestinienne’’ appeler les dictatures arabes, à agir pour mettre fin à la situation qui prévaut en Palestine. Comment le dictateur jordanien le roitelet Abdallah II ose-t-il être le gardien de l’esplanade des Mosquées ? Pourquoi les dictateurs des pays arabes ont-ils vendu l’esplanade des mosquées pour un shekel ? Pourquoi ne pas dénoncer l’illégitimité des régimes politiques arabes ? Pourquoi les partis islamistes algériens doivent-ils être dissous ?
N’en déplaise à certains analystes politiques algériens, l’armée israélienne est l’armée la plus morale du Moyen-Orient .Est-il important de souligner que le maréchal sanguinaire Al-Sissi opprime le peuple égyptien ? La création d’Israël est une punition au monde arabe qui a abandonné la Palestine et tous les peuples de la région. Les comploteurs qui cherchent à avorter un Etat palestinien sont les tyrans arabes. Pourquoi certains militants de la cause palestinienne ne tiennent-ils pas un sit-in devant les représentations diplomatiques égyptiennes et jordaniennes ? L’Etat d’Israël est une réalité et toutes les questions qui proviennent du Moyen -Orient sont légitimes.
De mon point de vue, constitutionnaliser l’interdiction des partis islamistes algériens serait salutaire pour l’unité du pays et ce pour plusieurs raisons :
Des partis qui instrumentalisent la religion à des fins de pouvoir. Des mouvements pseudos religieux qui ont perdu la force de conviction et de crédibilité. Des organisations politiques qui osent continuer de résister à la normalisation avec ce qu’ils appellent ‘’l’entité sioniste’’ sous toutes ses formes, alors que l’autorité palestinienne est née de la légitimité des accords d’Oslo de 1993. Le 10 septembre 1993, Israël et l’Organisation de Libération de Palestine (OLP) ont échangé des lettres de reconnaissance mutuelle. L’OLP a reconnu le droit à l’existence d’Israël et Israël a reconnu l’OLP comme représentant du peuple palestinien. A mon sens, le programme politique des partis islamistes algériens va à l’encontre du processus de pacification de la région.
Si la corruption et le népotisme en Algérie sont plus fortes que la résolution des questions du Moyen-Orient, j’en déduis donc que la situation des droits de l’homme en Palestine n’est pas si dramatique que ça et qu’une démographie algérienne galopante est plus importante qu’une démocratisation du Moyen-Orient. Il est honteux qu’une partie de la population féminine algérienne se bouscule, pour obtenir un siège au ‘’conseil de la nation’’ et des postes ministériels au nom de la parité et de l’égalité homme-femme, au lieu de défendre les frontières algériennes, à l’instar des femmes militaires israéliennes qui protègent leurs frontières et qui combattent le tyran sectaire Bachar Al-Assad. Certaines algériennes revendiquent l’égalité au travail et dans les salaires, sauf dans le domaine militaire.
Cet article a-t-il une chance d’être publié par la presse écrite algérienne ? Il est réjouissant de noter que, le simple fait de rédiger cette analyse m’expose à des accusations de pro israélien. Est-il étonnant qu’une partie du peuple algérien ne voit pas les choses de la même façon que moi ? Certains algériens m’ont affirmé que l’Algérie n’a pas perdu son temps ni son énergie depuis 1962 et pourquoi ? Parce qu’elle a la Baraka. Pour paraphraser l’écrivain libanais Khalil Gibran, vous avez votre Moyen-Orient, j’ai le mien.
Benteboula Mohamed-Salah. Géographe
beyusek@hotmail.fr
TU connais pas les arabes ou berbères je ne sais pas quoi ?!.
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