L’affaire de la banderole, à qui profite la crise entre l’Algérie et l’Arabie-Saoudite ?

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Le ministère  de la Justice a annoncé, le mardi 19  Décembre 2017 à Alger, l’ouverture d’une enquête sur l’incident de la banderole portant atteinte au souverain saoudien, déployée au stade d’Ain M’lila (Oum El Bouaghi). S’agit-il d’un acte individuel et isolé ? Qui utilise la cause palestinienne comme fonds de commerce ?

Il est important d’envisager cet incident sous  un certain angle, car l’analyse que je développe n’enlève rien au ressentiment anti saoudien  en Algérie et à l’appui honteux que fournit une partie du peuple algérien au groupe subversif ‘’Hezbollah’’ le mandataire iranien au Liban.  Le gouvernement qui répondait à la question d’un journaliste sur cet incident, en marge de l’ouverture de la 26e édition de la Foire de la production algérienne, a affirmé le jeudi 21 Décembre 2017, que ’’nos lois imposent le respect de notre président et des autres chefs d’Etat ’’. De plus il a estimé que l’incident du stade était ’’inadmissible ’’, soulignant que le peuple algérien est connu pour ses ’’bonnes valeurs morales ’’.

Dans la crise des valeurs morales qui secoue le pays, une partie de la population algérienne ne dispose que d’une mémoire courte, trop courte probablement. L’ignorance est le terreau sur lequel certains algériens construisent leurs sanctuaires de la manipulation religieuse et du mensonge politique. Un marasme idéologique dont pâtit une partie de la jeunesse algérienne, où les principes se désagrègent. Une partie du peuple algérien, relais opérant pour débiner  l’Arabie-Saoudite, se trompe de cible lorsqu’elle accuse le royaume saoudien de desservir la cause palestinienne. Des accusations sans preuve. Le vase de la calomnie était plein depuis  un certain temps.

Il est important de rappeler la déclaration d’Istanbul sur ’’ la liberté pour Al-Qods ’’ adoptée par la session extraordinaire de la Conférence du sommet islamique de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) , tenue à Istanbul (Turquie) , le 13 décembre 2017.Cette déclaration mentionne ‘’le royaume Hachémite de Jordanie en tant que gardien du lieu sacré à Al Qouds.’’Or, ce roitelet  ne fait aucun effort pour défendre le troisième lieu saint de l’Islam, car il n’est pas dans l’intérêt de ce royaume illégitime d’avoir un Etat  palestinien démocratique. A mon sens, il aurait fallu déployer une banderole sur laquelle serait inscrite ‘’Le roi de Jordanie a trahi la cause palestinienne ‘’. Face à ce contexte, l’Algérie doit-elle rompre ses relations diplomatiques avec la Jordanie ?

Contrairement à la Jordanie, l’Arabie-Saoudite n’a pas occupé le siège au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) auquel il a été élu le 17 Octobre 2013, pour la période 2014-2015, car selon le point de vue du royaume, la question palestinienne,  à laquelle, en 65 ans, il n’a toujours pas été  trouvé de solution juste et durable et qui s’est traduite par plusieurs guerres et  a menacé la paix et la sécurité internationales, constitue une preuve irréfutable de l’incapacité du Conseil de sécurité de s’acquitter de ses devoirs et  d’assumer ses responsabilités. De mon point de vue, l’attitude de la diplomatie saoudienne est positive.

De plus, l’Arabie-Saoudite a consenti des efforts  pour élaborer  l’Accord de Taef (document de l’entente nationale), du 5 Novembre 1989, qui avait mis fin à la guerre civile au Liban entre 1975 et 1990, alors que l’Iran tente d’occuper la Syrie et le Liban.

L’affaire de la banderole, une aubaine pour l’Iran !

Le régime politique algérien s’accommode d’une relation inappropriée avec la république ‘’islamiste ‘’ iranienne. Il n’est guère surprenant, qu’une partie du peuple algérien aime suivre comme un troupeau de mouton  et approuve le soutien du régime algérien à l’Iran. L’axe Hezbollah-Syrie-Iran casse toutes les perspectives de paix et ruine tous les efforts politiques : le Hezbollah  (en français ‘’ Parti d’Allah ‘’), un parti qui porte mal son nom et qui piétine les résolutions du conseil de sécurité  de l’ONU.

Étant donné que l’Iran s’enhardit à exporter sa révolution ‘’islamique ‘’ à travers le monde, l’ayatollah Khamenei va-t-il octroyer la nationalité iranienne à ses partisans algériens ?  Le  résistant à l’unité libanaise Nassralah va-t-il accorder  la nationalité libanaise à ses supportrices algériennes ?

Benteboula Mohamed-Salah .Géographe

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