La tribune du lundi : Un bon étudiant en économie ?

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Dr Sekou Diakite
Dr Sekou Diakite

Le citoyen lambda, ayant appris avec la situation politico-sécuritaire du pays que l’Etat est défaillant, a le devoir de trouver d’autres solutions pour assurer sa survie, améliorer ses conditions de vie, garantir sa sécurité, etc. Pour ce faire, nous devons bien former les jeunes qui seront capables de comprendre la complexité des contextes international, technologique et politique. Cette formation est donnée par l’Université aux étudiants, futurs cadres du pays. A quoi reconnait-on un bon étudiant en économie ? Quels sont les conseils à donner à un étudiant qui envisage une carrière en économie ?

L’article se propose de donner des éléments de réponse afin que le citoyen lambda puisse comprendre que, l’illustration d’un étudiant en économie  n’est qu’un exemple parmi tant d’autres pour expliquer le rôle, combien important, du choix d’un futur responsable.

Les faits étant les faits et ils sont têtus! Nous venons de voir que les cadres maliens n’ont pas su donner des réponses adéquates aux problèmes posés. Je pense que la solution pourra venir des jeunes qui doivent tirer des leçons du chaos dans lequel le pays est plongé pour mieux se former. Pour prétendre mieux gérer un pays, il faut épouser la culture de l’excellence, la culture du mérite, la culture de la connaissance, etc. Remi BELLO nous apprend que: ” Qui manque de connaissance est sans cesse à la merci du changement “.

Un bon étudiant en économie, c’est un étudiant qui aime l’histoire et la politique et qui n’a pas peur des mathématiques. C’est un étudiant qui observe la société et qui se demande pourquoi les choses sont ainsi. Une des caractéristiques que l’on recherche le plus chez un étudiant en économie, c’est l’ouverture d’esprit. Un étudiant ne doit pas avoir trop d’idées préconçues ni être politiquement trop engagé. S’il est très engagé dans une cause sociale, il perd souvent de l’objectivité. Cela dit, il doit se passionner pour les questions sociales, mais il ne doit pas croire qu’il connait déjà toutes les réponses, au risque de devenir l’avocat d’une cause plutôt qu’un chercheur en économie. Les émotions et les principes ont leur place, mais les faits et les méthodes scientifiques sont l’essence même d’une recherche économique rigoureuse qui fournit les réponses sur le fonctionnement de l’économie.

Je reste convaincu que les deux ressources primordiales qui façonneront l’économie de demain sont les leaders et les nouvelles idées. Et c’est ce qu’une Université produit. Le produit d’une Université doit, toujours, se rappeler de Voltaire: ” Lorsqu’une question soulève des opinions violemment contradictoires, on peut assurer qu’elle appartient au domaine de la croyance et non à celui de la connaissance “.

Un bon leadership dans une Université est orienté vers ce qui constitue une préoccupation constante des économistes, soit les mesures incitatives – qu’elles s’adressent aux professeurs pour les encourager à exceller dans leur travail, qu’elles servent à attirer les meilleurs étudiants dans certaines facultés ou encore à motiver la recherche ou le questionnement sur les problèmes les plus importants.

A l’Université, le leadership et le management sont, tout à fait, en lien avec l’économie parce que l’un et l’autre mettent en jeu les mesures incitatives. Certaines sont d’ordre financier et font appel à l’argent, mais d’autres relèvent du sentiment d’être apprécié, du plaisir ou de la fierté de travailler au sein d’une équipe donnée ou encore de la façon dont une Université est constituée.

Les conseils à donner à un étudiant en économie: je lui conseillerai de se distinguer, de ne pas être un de ces biens homogènes qu’on peut trouver sur un marché en concurrence parfaite. Je l’inviterais à acquérir sa propre expertise dans un domaine qui lui tient à cœur. Peu importe le champ d’activité; ce qui compte, c’est qu’il le fasse véritablement sien.

Je pense qu’il y a un potentiel énorme dans presque tous les secteurs de l’économie, mais je crois que les gens dont la contribution sera la plus décisive dans les prochaines années seront ceux qui comprendront bien le contexte dans lequel évolue l’économie, qu’il s’agisse du contexte international, du contexte technologique ou du contexte politique. Je souhaite vivement que ceux qui s’intéressent à l’économie comprennent qu’elle vise la connaissance d’une réalité changeante et que, en cela, elle diffère de la physique, par exemple. Pour faire le meilleur travail possible au cours d’une période donnée, il faut être capable de suivre cette réalité changeante, ce qui exige une parfaite compréhension des contextes international, technologique et politique.

Jules-Paul Tardivel : ” Le vrai patriote s’inquiète, non du poste qu’il doit occuper dans la patrie, mais du rang que la patrie doit atteindre parmi les nations “.

Dr. Sékou DIAKITE

Président de l’Association

” Mouvement pour le Changement à Kati  (MCK)”

Cell. : +223 65 73 64 62

/ 73 56 84 79

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4 COMMENTAIRES

  1. Une très belle analyse du profil d’un étudiant en économie ( individu qui aime les questions sociales et politiques et qui n’est pas mauvais en maths) nécessaires pour aider les différents décideurs (agents économiques: Etat, entreprises, ménages, etc.) à la prise de décision optimale qui rationnalise les facteurs et maximise les gains et c’est ce que vous fêtes actuellement rôle de conseil avec une analyse des problèmes et des offres de solutions réalistes. Une économie n’est rien sans sa population (jeunes, adultes, vieux, etc.) parce que ce sont les êtres humains qui… Merci Docteur (SAVANT)

  2. L’école malienne a commencé à se désintéger sous Balla quand les enseignants faisaient des mois sans salaire, d’où le début des notes de complaisance et des notes sexuellement transmissibles. Ensuite, cela a été la descente aux enfers, la pente étant trop raide…

  3. MON FRÈRE J’AI BEAUCOUP DE CONSIDÉRATION POUR VOTRE PERSONNE SURTOUT LA BONNE CONTRIBUTION QUE VOUS VENEZ DE FAIRE MAIS DANS CE PAYS DEPUIS 1991 ON NE FAIT QUE DÉTRUIRE L’ÉCOLE POUR POUVOIR MIEUX EXPLOITER LES PAUVRES POPULATION MALIENNE.
    LES AUTRES FABRIQUE DES CHÔMEURS MAIS CHEZ NOUS AU MALI ON FABRIQUE DES TÊTES NOIRES.
    LE DÉNOMINATEUR DE LA DÉMOCRATIE C’EST L’ÉDUCATION C’EST A DIRE L’ÉCOLE.
    DE 1991 A NOS JOURS LE CONSTAT EST AMER C’EST LA DESTRUCTION PROGRAMMÉE DE L’ÉCOLE MALIENNE PAR TOUS CES DIRIGEANTS POLITIQUES TOUTES TENDANCES CONFONDUS AVEC LA COMPLICITÉ DE CES SOIT DISANT LEADERS RELIGIEUX.
    UN JOUR VIENDRA OU CES LEADERS RELIGIEUX VONT FAIRE RETOURNER CES POPULATIONS CONTRE SES DIRIGEANTS POUR PRENDRE LE POUVOIR.
    AVEC LA DESTRUCTION DE L’ÉCOLE ON VOIT QUE DES JEUNES DESOEUVRES FAIRE LE VENDEUR A LA SAUVETTE OU CONDUIRE UN POUSSE POUSSE AU MIEUX UN TRICYCLE
    JE DEMANDE A NOS DIRIGEANTS D’AVOIR PITIÉ DE PEUPLE

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