La tribune du lundi : Quelle leçon tirer des subventions de l’Etat du Mali pour l’enseignement supérieur ?

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Dr Sekou Diakite

L’économie de l’éducation étudie l’influence de l’éducation sur le développement économique. La théorie du capital humain associe l’éducation à un investissement pour l’individu, pour leurs employeurs et plus généralement pour la société. Il a été affirmé que les savoir transmis par l’éducation améliorent directement les performances des individus. Cet investissement est alors considéré comme avantageux si les gains de productivités futurs sont plus importants que les coûts de la formation. Elle peine cependant à expliquer l’attrait de filières éducatives privilégiant la culture générale par rapport à celle proposant une formation opérationnelle des individus, à priori plus mobilisables sur le marché du travail.

Chaque pays dans le monde dispose de son propre système éducatif, avec un rôle traditionnellement dévolu aux parents d’un enfant (ou à leur substitut) d’amener cet enfant aux mœurs de l’âge adulte, et une intervention souvent croissante des États. L’Etat du Mali déploie d’énormes efforts financiers dans l’éducation, en général, et à l’enseignement supérieur, en particulier. Ainsi, en 2014 le Mali a subventionné l’enseignement supérieur à hauteur de 99%. Malgré ces efforts le système éducatif malien se détériore (gaspillage des ressources, manque d’infrastructures adéquates, incompétence du personnel enseignant, etc.). Mais il faut reconnaitre que les dépenses que fait l’Etat ne sont pas utilisées de façon optimale.

Sur la base de l’estimation du coût réel d’un étudiant au Mali (599 420 FCFA/an), quelles réactions doivent avoir les autorités en charge de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique? A quoi doit-on s’attendre des partenaires de l’éducation au niveau du Supérieur (Parents d’étudiants, Syndicats des enseignants et des étudiants, Partenaires techniques et financiers) ? Quels sont les avantages à tirer pour une fixation à la hausse d’un taux minimum acceptable des frais de scolarité ? Est-ce que les Universités, Grandes écoles, Instituts et Centres de recherches du Mali sont prêts à aller dans le sens d’une autonomisation ? Est-ce l’Etat malien est prêt à mettre du prix pour trouver la solution aux problèmes de l’éducation ? Quelle est la raison d’être du CENOU s’il n’est pas capable de mobiliser toutes les ressources financières (frais d’inscription des différents étudiants, frais issus de la gestion des internats, les frais des différents parking, les frais de tous les commerces en face et dedans de toutes les structures relevant du département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique) ? Quelles sont les retombées financières des Centres et Instituts de recherches ? Autant de questions pour alimenter les débats au niveau de l’enseignement supérieur et chaque question fera l’objet d’une analyse lors des parutions futures.

Le Mali a, maintenant, besoin des hommes responsables, courageux, sérieux, patriotes et capables de relever les défis du changement afin d’apporter la solution au problème très crucial à travers des vraies réformes au niveau de l’éducation, en général, et de l’enseignement supérieur, en particulier.

Jules-Paul Tardivel: ” Le vrai patriote s’inquiète, non du poste qu’il doit occuper dans la patrie, mais du rang que la patrie doit atteindre parmi les nations “.

Dr. Sékou DIAKITE

Président de l’Association

” Mouvement pour le Changement à Kati  (MCK)”

Cell.:+223 65 73 64 62/73 56 84 79

 

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1 commentaire

  1. ” Ainsi, en 2014 le Mali a subventionné l’enseignement supérieur à hauteur de 99%. Malgré ces efforts le système éducatif malien se détériore (gaspillage des ressources, manque d’infrastructures adéquates, incompétence du personnel enseignant, etc.).”

    ” Mais il faut reconnaitre que les dépenses que fait l’Etat ne sont pas utilisées de façon optimale.”

    QUELLE TAUTOLOGIE !
    A OU A → A
    ∀x P(x) → ∃x P(x)
    ÉCONOMIQUEMENT, QU’ EST QUE NOTRE TYPE VEUT DÉCKARER ?

    LES QUESTIONS SONT PERTINENTES. CELLES RELATIVES Á UNE VOIE DE LIBÉRALISATION ÉCONOMIQUE DU SECTEUR DOIVENT ETRE MISES Á LA
    POUBELLE CAR NE S’ APPARENTENT PAS AVEC LE CONTEXTE DU MALI, PAYS SOUS-DEVELOPPÉ.
    L’ ÉDUCATION SUPÉRIEURE DOIT VISER DES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT Á COURT , MOYEN ET LONG TERMES, FORMULÉS , PLANIFIÉS ET SOUTENUS PAR L’ ÉTAT SANS TENIR COMPTE DU GOUVERNEMENT EN PLACE.
    UNE TELLE CONTINUITÉ FUT-ELLE ÉNONCÉE AU MALI DEPUIS LE COUP D’ÉTAT MILITAIRE DE 1968 ?? NON !
    VIVE LE MALI !

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