La Transition malienne face aux défis de développement : Quelles politiques pour répondre aux besoins du peuple ?

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Après la deuxième prise de pouvoir, en  mai 2021, les Colonels, au départ de leur nouvelle mission, avaient fait de  la lutte contre l’insécurité,  une de leurs priorités. Pour cela,  ils ont jugé nécessaire de fournir  à l’armée des équipements militaires,  tout  en intensifiant  le recrutement en son sein. Cela, pour vaincre l’insécurité endémique au Mali.

Cette stratégie pour la quête de la sécurité au Mali, avait été encouragée et soutenue par la majorité des citoyens maliens. Car, elle  permettrait  de sécuriser le peuple malien et ses biens,  mais aussi,  donner plus de moral aux militaires. Pour faciliter cette difficile tâche, les Colonels ont ainsi ouvert des négociations avec la classe politique regroupée au sein du M5-RFP,  pour avoir le soutien du peuple.

Ces négociations aboutirent à la nomination de M. Choguel K Maiga au poste du Premier ministre. Immédiatement, le président Colonel Assimi Goita assigna au Chef du Gouvernement et ses membres trois missions essentielles : « le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et  des partenaires opérés par le Mali, et la défense des intérêts du peuple malien dans les prises des décisions ».

Après sa mise en place dans des conditions difficiles (sécuritaire, politique, économique), le nouveau Gouvernement va entreprendre une lutte très intense contre la politique militaire, diplomatique de la France au Mali et Sahara. Mais  aussi, contre la politique d’ingérence  de la CEDEAO dans la gestion des crises politico-institutionnelles dont  le Mali traverse  depuis le 18 Aout 2020.

Par conséquent, le respect de ces principes édictés (déjà cité) par le président de la Transition,  à forcer le retrait de la force militaire française Barkhane  en 2022, après plus de 09 ans d’intervention. Il s’en est suivi, le départ de la MINUSMA, dont la procédure de retrait est enclenchée en  juin pour se  terminer en Décembre de cette année..

En dépit des efforts consentis par les Colonels, pour ramener la paix et la sécurité, il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine parce que l’insécurité continue d’affecter  sérieusement  une grande partie du territoire national et,  paralyse l’économie malienne. En effet, la persistance de cette insécurité,  dans certaines localités du pays,  empêche les paysans (agriculteurs) et les petits commerçants d’exercer leurs activités. Ces multiples problèmes, dont l’absence de libre circulation de la population,  ont plongé le pays dans la misère.

Au-delà de l’insécurité, il faut noter que l’économie Malienne est confrontée à d’énormes problèmes, depuis l’avènement de la pandémie COVID 19 qui a bouleversé de manière générale l’économie mondiale dès 2019. En plus de ces difficultés économiques,  la Communauté Economiques des Etats d’Afrique de l’Ouest (CDEAO) et de l’Union Economique et  Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA), ont infligé des sanctions lourdes au Mali à la suite du coup d’Etat en mai 2021. Actuellement, l’économie mondiale traverse une période très sombre, due aux conséquences de la Pandémie. Les produits alimentaires de première nécessité ainsi que des produits énergétiques se font de plus en plus rares dans les marchés mondiaux, notamment au Mali.

Même si, hélas, on constate que la majorité du  peuple malien souffre en silence, un fait que  plusieurs journaux  ne  cessent  de traiter. Avec la rareté des produits alimentaires et la cherté des produits pétroliers, les maliens seront-ils capables de tenir encore ? De toute façon, « avec le vendre vide, l’esprit ne voit rien ». Plus grave, il n’y a pas une augmentation de salaire alors que l’on note,   chaque jour  qui passe, une augmentation des  prix des produits de première nécessité  et des transports.

Au regard de tous ces analyses, nos autorités doivent certainement mettre dans leur stratégie de Développement en cours,  une cohérence et une harmonisation parfaite pour répondre aux besoins de la population. Certes, les mots sont souvent utiles mais parfois,  il faut joindre la parole aux actes pour adoucir le calvaire que traverse le peuple malien depuis quelques années.

Nos autorités doivent mettre à la disposition des opérateurs économiques, sans distinction,  des subventions. Aussi, ne faudrait-il pas  procéder à la surveillance et au contrôle de certains domaines de  l’économie malienne tels que : le commerce et le transport qui connaissent actuellement un  laxisme au plus haut degré.    « C’est bien d’attacher la ceinture mais à force serrer,  certains auront les maux de reins ».

Boubacar Bani TRAORE (Stagiaire),

Spécialiste en Histoire des Relations Internationales et Stratégiques

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